Ce qui la placerait au premier rang dans l'Union européenne pour la fécondité. « Il est tout à fait possible qu'en 2006, on ait eu en France deux enfants par femme », a assuré vendredi le directeur de l'Institut national d'études démographiques (Ined), François Héran. « Ce serait le record européen, puisque la moyenne européenne est à 1,5 », a-t-il ajouté sur la station de radio privée Europe 1.
Montrée en exemple par de nombreux pays développés, qui peinent à enrayer la chute de leur natalité, la France conforte son avance et son indicateur de fécondité s'approche du niveau (2,07), qui permet à chaque génération d'être aussi nombreuse que celle qui l'a précédée. La France a commencé à renverser la tendance en 1993, année où elle était au plus bas, avec un indice de fécondité de 1,66. L'institut national de la statistique rendra public la semaine prochaine l'indice pour 2006.
L'augmentation de la fécondité repose essentiellement sur les comportements des femmes après 30 ans, a expliqué à l'AFP François Héran. Contrairement à leurs voisines européennes, les Françaises qui n'ont pas eu d'enfant avant 30 ans rattrapent de plus en plus souvent ce « retard » grâce à une « politique de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale » plus active qu'ailleurs. « À partir de trois ans, l'école maternelle fonctionne, alors que dans de nombreux pays, il n'y a quasiment pas de solution de garde avant six ans », a notamment souligné M. Héran.