De 1650 à 1691 - Les premières sages-femmes sont présentes depuis la colonisation française au Canada. Elles sont des femmes de colons, de bourgeois et même de l’aristocratie et sont appelées lors des accouchements.
1691 - Première application en Nouvelle-France de l’Ordonnance criminelle où l’État départage le champ de pratique de la médecine en trois branches distinctes et autonomes : les médecins, les chirurgiens et les sages-femmes.
Vers 1720-1740 - Création d’un réseau structuré de sages-femmes en Nouvelle-France.
1760 - La Nouvelle-France est sous le régime anglais. Les sages-femmes poursuivent leurs activités.
1788 - Première loi médicale. Les sages-femmes reçoivent leur statut légal. Jusqu’en 1847, tant dans les villes que dans les campagnes, les sages-femmes exercent leur profession et peuvent même suivre des cours de formation auprès des médecins jusqu’en 1850.
1847 - Les différents mécanismes impliqués dans la disparition des sages-femmes au Québec. La création du Collège des médecins vient contrôler les sages-femmes. Bien qu’elles s’élèvent contre ces restrictions, les sages-femmes voient leur champ de pratique et leur formation limités. Elles réclament une organisation professionnelle autonome, mais étant régies par le Collège des médecins, leur regroupement en corporation est impossible
1917 - Les infirmières interviennent pour empêcher la venue de sages-femmes britanniques, bien qu’habituellement elles s’intéressent peu à la profession quand elle ne se présente pas comme une concurrente.
Entre 1962 et 1972 - Exceptionnellement, une centaine de sages reçoivent une formation à l’Hôpital Saint-Sacrement, dans le cadre des programmes d’extension de l’Université Laval.
Années 60 - Période sombre pour la pratique sage-femme qui tombe un peu dans l’oubli. Le terme sage-femme disparaît même du vocabulaire du citadin de l’époque.
Fin des années 70 - Reprise de l’intérêt pour les sages-femmes et les revendications des femmes en périnatalité. L’idée d’officialiser les sages-femmes refait surface.
Début des années 80 - Des colloques régionaux et un rassemblement national permettent de réunir 10 000 personnes qui revendiquent la réactivation de la pratique sage-femme. Une des principales demandes : l’humanisation des soins.
Juin 1990 - La Loi sur la pratique sage-femme est sanctionnée dans le but d’autoriser, à titre expérimental la pratique des sages-femmes dans le cadre de projets-pilotes. Cette loi prévoit la mise en place d’au plus huit projets-pilotes pouvant être élaborés par un centre hospitalier, un CLSC ou par ces deux types d’établissement. Le Conseil d’évaluation des projets-pilotes considère que la pratique des sages-femmes a satisfait les exigences de la Loi. Le Conseil émet des recommandations dont celle de reconnaître officiellement la pratique des sages-femmes au Québec et l’intégration de celles-ci dans les équipes de périnatalité.
17 juin 1999 - L’Assemblée nationale vote l’adoption du projet de loi 28, la pratique des sages-femmes est enfin légalisée. La loi reconnaît la sage-femme comme une professionnelle de la santé ayant une pleine et entière autonomie dans le suivi des femmes ayant une grossesse et un accouchement normaux et comme une intervenante de première ligne en périnatalité, définit le champ d’exercices des sages-femmes, reconnaît la formation de l’Ordre professionnel et prévoit des mesures permettant leur intégration au réseau de la santé et des services sociaux.
24 septembre 1999 - Constitution de l’Ordre des sages-femmes du Québec.
1er avril 2005 - Au Québec, les femmes peuvent désormais donner naissance à la maison sous la supervision d’une sage-femme. Même si le règlement a été adopté le 19 mai 2004, certaines questions reliées à l’assurance-responsabilité civile et professionnelle n’ont été réglées que cette année.
Source : UQTR et Maison de naissance Mimosa
Dates importantes de la pratique sage-femme au Québec
4 mars 2005Au Québec, les femmes peuvent désormais donner naissance à la maison sous la supervision d’une sage-femme.