L’attachement parent-enfant
Hé oui! Le développement de la confiance, préalable à l’autonomie, passe par une relation d’attachement sécurisante entre l’enfant et ses parents. Ce lien se développe dès la grossesse – voir même avant! Est-ce que la grossesse était planifiée? Désirée? Comment s’est-elle déroulée?
Psst! Saviez-vous que le fait de se flatter la bedaine est déjà un signe d’affection pour le petit bébé qui s’y développe?
Ensuite, bébé vient au monde, alors qu’on est déjà maman depuis quelques mois! En effet, on a changé nos habitudes de vie (alcool, cigarette, alimentation, médication, alouette) pour ce petit être en devenir. On a fait des choix pour notre bien-être… et le sien. Un grand signe d’amour, n’est-ce pas?
Avec notre nourrisson, on se colle, on apprend à se connaitre. On répond à ses besoins parce qu’on est un parent sensible (on comprend les signaux de détresse, on identifie adéquatement le besoin sous-jacent, auquel on répond avec justesse et rapidement). Ainsi, bébé apprend qu’il peut nous faire confiance pour répondre à ses besoins et surtout, qu’il est digne d’amour. Il part en force dans la vie!
Exploration et proximité
Alors qu’il apprend à se déplacer (en rampant, à quatre pattes, puis, en position debout), notre tout-petit peut s’éloigner de nous pour explorer quand il se sent en confiance et revenir vers nous lorsqu’il est inquiet (que ce soit par de la nouveauté, un inconnu, un bruit fort, etc.). Il demande à être rassuré et notre proximité lui fait du bien. Il est capable de faire de plus en plus de chose par lui-même : jouer à certains jeux, boire au gobelet, se nourrir avec sa cuillère, aller chercher son toutou. Il babille, dit quelques mots, pointe pour s’exprimer. Il veut mettre ses chaussures, participer à l’habillage et au déshabillage. N’est-ce pas merveilleux? Oui, lorsqu’on lui en laisse l’occasion…et le temps. C’est plus facile et rapide de le faire à sa place, surtout quand on est pressé et stressé, car on recommence à travailler, qu’on a un horaire à respecter et qu’on ne veut pas être en retard.
Faire à la place : une bonne idée?
Mais en faisant à sa place alors qu’il est maintenant capable de le faire par lui-même – du moins, en partie – on apprend involontairement à l’enfant qu’on ne le croit pas capable d’accomplir cette tâche, que ce soit seul ou avec de l’aide au besoin. On ne lui laisse pas non plus l’occasion de s’exercer et de s’améliorer.
Avec le temps, il se peut qu’il ne veuille pas essayer de nouvelles choses, de peur de ne pas en être capable. Et on a ici un premier signe de manque de confiance en soi : l’évitement de la tâche.
Développer sa confiance en soi
Mieux vaut donc encourager notre enfant à essayer des choses par lui-même – qui sont à sa portée en terme de développement moteur, cognitif et affectif, évidemment. Ainsi, on lui offre des défis significatifs et stimulants. On peut, par exemple, le laisser tenter de mettre ses chaussures et attendre qu’il nous demande de l’aide ou qu’on perçoive un signe d’impatience avant de lui offrir de l’aide.
En prenant un petit pas de recul, on peut ainsi vraiment observer ce dont notre enfant est capable. On risque d’être agréablement surpris et fier! Ce faisant, on lui transmettra, via des encouragements et des félicitations, ces émotions qu’il ressentira à son tour. On bâtit ainsi, un petit défi à la fois, sa confiance en lui qui lui permettra d’explorer.