Dans la plus récente édition de Population & Sociétés (N° 451), on rapporte que 200 000 enfants ont été conçus par fécondation in vitro en France depuis 30 ans. Dans un article qui fait le bilan tant des statistiques que de l’évolution des mentalités, on dresse un portrait éclairant sur l’utilisation de la FIV en France.
Extrait de l’article
Grâce à la révolution contraceptive, il naît de moins en moins d'enfants non désirés. Les couples souhaitent désormais pouvoir choisir quand et combien d'enfants ils ont, cette possibilité devenant parfois une exigence. Les couples ayant des difficultés à concevoir, de plus en plus nombreux en raison du retard des maternités, se tournent de façon croissante vers la médecine pour avoir l'enfant désiré. Au moment où s'ouvre en France un débat public autour des lois de bioéthique, Elise de La Rochebrochard explique combien parmi eux bénéficient d'une fécondation in vitro chaque année, comment se situe la France par rapport à ses voisins européens, et quelles sont les perspectives.
En 2003, une naissance française sur 20 (5 %) a été obtenue à l'issue d'un traitement ou d'une technique médicale. Dans la moitié des cas (2,4 %), il s'agit de simples stimulations ovariennes, et dans l'autre, d'insémination artificielle (0,8 %) ou de fécondation in vitro (FIV) (1,7 %). La proportion de naissances obtenues par la seule technique de FIV n'a cessé de progresser au cours des vingt dernières années, passant de 0,52 % des enfants conçus par FIV en 1988 à 1,74 % en 2006.
Cette progression continue résulte à la fois d'un recours plus fréquent à la FIV et d'un meilleur taux de succès (actuellement 20 à 25 % des tentatives mènent à la naissance d'au moins un enfant vivant). Pour 97 % des enfants conçus par FIV en France, il n'y a ni don de sperme ni don d'ovules et les deux parents sociaux sont également les « parents » génétiques. Les FIV avec don ont conduit à la naissance de seulement 304 enfants par don de spermatozoïdes en 2006, 106 enfants par don d'ovules et 10 enfants par accueil d'embryons.
Vous pouvez lire la suite de l'article en format PDF ou sur le site de l’Institut national d’études démographiques.