L’été, nos sens sont aiguisés. On met de côté le boulot et on se place en mode vacances : oui, c’est le temps de décompresser, de prendre du temps en amoureux, de flirter sur les terrasses si on n’est pas encore en couple, de participer à des événements festifs qui font qu’on rencontre des inconnus… et pourquoi pas l’amour! L’été, c’est aussi la saison des mariages et des déménagements - et emménagements en couple! Au menu : du plaisir, et rien que ça, s’il vous plaît. Doit-on être étonné, alors, que les Québécois soient plus actifs sexuellement pendant la saison chaude?
Composantes de la sexualité humaine
La sexualité humaine se compose de plusieurs facteurs qui la teintent et, par la même occasion, ont un rôle à jouer sur le désir que nous éprouvons, ou non. Aux aspects biologiques (maladies, accouchements, prise de médicament, etc.), s’ajoutent donc les aspects affectifs, les aspects psychologiques, les aspects sociaux et les aspects moraux. Ainsi, la société dans laquelle nous évoluons, notre entourage, l’éducation que l’on a reçue, nos croyances religieuses ont tous un petit quelque chose à jouer avec la façon dont nous vivons notre sexualité.
C’est dire que notre désir et nos envies sont fluctuants! Par exemple, chez la femme, on observe en général une légère hausse de la libido lors de l’ovulation. Ceci dit, pour d’autres, c’est à l’approche des menstruations, voire pendant celles-ci, qu’elles ressentent le plus de désir. Si nous sommes à ce point influencées par notre cycle menstruel, les chances sont donc bonnes pour que nous le soyons aussi par le cycle des saisons.
L’été, saison des amours
Une étude réalisée par la firme Léger a permis de conclure que les saisons aussi auraient un rôle à jouer dans les fluctuations de nos désirs. En effet, ce dont les spécialistes se doutaient depuis longtemps est véridique : l’été est la saison des amours! Ainsi, lorsqu’on a demandé aux Canadiens quelle était la saison où il s’avérait plus probable qu’ils aient un plus grand nombre de relations sexuelles, ils ont répondu à 62 % en faveur de l’été. Bref, plus de la moitié des Canadiens qui sont sexuellement actifs sont plus susceptibles de faire l’amour lors de la saison estivale.
Cependant, selon un relevé publié dans La Presse en juillet 2015, les périodes de canicule sont responsables d’une baisse des naissances 9 mois plus tard, donc on se colle moins quand il fait vraiment très chaud, et on comprend pourquoi!
En vacances, on a évidemment plus de temps. Les soucis du travail s’estompent et une sorte d’euphorie s’empare de nous. L’heure est à la fête : on s’offre un petit verre et, hop, les inhibitions tombent! Mieux encore : 40 % des répondants croient que la sexualité est en effet plus agréable pendant l’été. Suffit de penser aux bains de minuit, aux caresses sur la plage… Ce plan de match est nettement plus tentant qu’un « bed in » dans un igloo!
Parler de sexualité
On a décidé de pousser les choses un peu plus loin en demandant aux Canadiens s’ils sont à l’aise de parler de leur sexualité. Ce que révèle l’étude, c’est qu’ils sont plus susceptibles de parler de leur sexualité à leur partenaire, ensuite à leur médecin. En fait, en comparaison avec le reste du Canada, ce sont les Québécois qui sont plus à l’aise de discuter de sexualité avec leur médecin (67 % contre 62 %). Seulement 55 % des gens sondés affirment être enclins à parler de sexualité à leurs amis. Ceci étant dit, lorsqu’on sépare les répondants en groupes d’âge, on réalise que plus ils sont âgés, moins ils sont à l’aise de parler de leur sexualité, en général – ce qui nous ramène, bien entendu, aux aspects sociaux et moraux énoncés plus haut. Ainsi, si l’on se concentre uniquement sur les gens de moins de 44 ans, on remarque une nette hausse dans ces pourcentages.
Donc, Let’s Talk About Sex, comme chantait si bien Salt-n-Pepa!