Le « Bon! » qu’elle poussait semblait venir de loin et je ne voyais pas ce qu’il y avait de si bon à lancer le torchon. 10 ans plus tard, deux kids plus tard aussi, je comprends si bien son « Bon! » que le mien est accompagné d’un «Ahhhhh! »
10-Laver ses vitres
Une vitre propre attire si bien des doigts sales n’est-ce pas? Mais généralement, c’est un touche-compte-double quand il y a de la bave sur le bout des doigts et que bébé se rend compte que de la bave, ça barbouille bien.
9-L’armoire de la pharmacie
Le bonheur de tout sortir de là, de flyer le vieux stock périmé, de laver tout ce qui a été beurré avec le tube de pâte à dents, de jeter les pots vides (POURQUOI IL Y A DES POTS VIDESSSSS!!!!), de refaire l’inventaire et de te rendre compte combien ça va coûter à la pharmacie pour le remplir!
8-Laver le frigo
C’est mon orgasme à chaque épicerie! Sortir les bols qui se cachent dans le fond qui cherchaient des fois eux-mêmes comment sortir, enlever les papiers des oignons du tiroir à légumes, jeter ce qui ne sert plus à rien et par le fait même reloader mon armoire à Tupperware. C’est comme un orgasme multiple considérant le nombre de fois où j’ouvre le frigo chaque semaine. Des fois, entre deux ménages, je me demande si les fruits ne font pas des partys la nuit pour beurrer mon frigo… Tsé comme dans les bonshommes à la TV!
7-Le garde-robe d’entrée!
C’est mon summum 4 fois par année, toutes les saisons. Faire le tri saisonnier de nos affaires! Envoyer le stock de la saison d’avant dans un bac et repartir une saison à neuf! Sortir ce qui ne fait plus pour des œuvres de charité comme dans le point 9, réaliser combien la prochaine saison va me coûter parce que les petits grandissent en titi! Laver le petit mausus de tapis en plastique dans le fond qui ramasse les petites roches!
6-Ma sacoche
Ma sacoche, c’est comme un micro-climat où il se passe des affaires pas saines… Où il y avait plein d’affaires importantes, mais qu’en fin de compte c’était pas si important que ça quand je pète un fiouze et que je la vide. J’ai l’impression de marcher avec une tonne de livres en moins sur les épaules : ah non, c’est pas une impression, je marche vraiment une tonne de livres de moins sur mes épaules! *Idem pour mon sac à couches.
5-Tel que mentionné dans le 8 : L’armoire à plats!
Oh toi, seigneur du Tupperware, si tu pouvais inventer un sensor dans mon plat qui détecterait l’endroit où mon couvercle se trouve, je pense que je vivrais un orgasme tous les jours. C’est souvent pire que le deuxième bas perdu, mais quand je fais le tri, j’ai l’impression de mieux respirer et que jamais plus rien ne me tombera sur la tête. Puis la semaine suivante, je réalise que c’est une mission impossible chez nous!
4-L’armoire à DVD
C’est comme pas si grand, mais quand on se met le nez dedans, ça devient une boite de pandore. Tu trouves le disque de Némo, tu ouvres la boite de Némo, tu y trouves La reine des neiges, tu ouvres la Reine des neiges, tu y trouves le disque de Louis-Josée Houde de sa tournée de l’an dernier, tu ouvres Louis-Josée Houde et tu y trouves Belle et la bête et LÀ, à ce moment-là, tu te rends compte que ton épopée ne durera pas les 5 minutes prévues… Tu respires et tu affrontes le gouffre sans fond…
3-Le dessous du divan
C’est la cachette préférée des petits morceaux qui se kickent bien. Là journée où tu décides que c’est là! Quant tu lèves le divan, ça devient comme une caverne d’Ali Baba : des morceaux de casse-têtes, des petits bas, la vache de la ferme Fisher-Price, mais malheureusement, jamais le couvercle du bol manquant de l’armoire à plats, zut de flute!
2-Le garde-manger
C’est toujours à ce moment que je me rends compte que j’ai deux paquets de chapelure de biscuits Graham d’avance et que j’ai les mêmes épices en double. Ça remet les idées en place d’enlever les grosses boites pour transférer dans des petits plats. Si c’est fait dans la même semaine que le frigo, c’est encore mieux, tout devient lumineux dans la cuisine, avec le bruit des anges… SALAMMM (pas capable de faire le bruit des anges finalement!)
1-ZE garde-robe!
Vous savez, celui dans lequel on pitche tout? En avez-vous un? Moi, c’est celui du corridor, on y trouve de tout, même un ami. C’est souvent juste par manque de temps que j’y pousse tout ce que je peux. Mais quand cette journée-là, je dois tenir l’objet d’une main et rapidement fermer la porte de l’autre pour éviter un désastre, c’est là que je me dis : C’EST MAINTENANT OU JAMAIS!
Heureusement que tous ces points n’arrivent pas toujours en même temps, je pense que j’aurais besoin d’une psychanalyse profonde. Il y a cette théorie du « Au fur et à mesure », tant mieux si vous y arrivez, je vous lève mon chapeau. Parfois, c’est une question de manque de temps, parfois c’est une question de pas-prête-à-affronter-ça, souvent c’est une question de je-peux-tu-vivre-aussi! Mais le matin où je suis prête, je ne sais pas pourquoi, j’enfile mes souliers de course (comme les enfants qui disent qu’ils ont des souliers qui courent vite) et j’affronte le monstre… Généralement, c’est à ce moment que je vis un orgasme ménager, je le coche sur ma To-do list et je pousse un «Ahhhhh! Bon! », accompagné parfois d’un KIN TOÉ!
Bonne journée! Je pars affronter le garde-manger… Doux Jésus!
Publication initiale mars 2016