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Le bonheur n’est pas juste dans le sud, il est dans ta face!

Dernièrement, j’ai commencé une petite thérapie pour me faire du bien à l’âme. En arrivant, j’étais un peu nerveuse de faire un face-à-face avec moi-même et j’ai dû remplir mon formulaire dans la salle d’attente.

Il y avait plusieurs questions du genre : mon âge, mon emploi et d’autres plus personnelles sur ma vie en général. Étrangement, la question qui m’a le plus marquée était : quel est le plus beau moment de votre vie? J’avoue, je n’ai pas su quoi répondre. Spontanément, robotiquement, j’aurais écrit : mes accouchements ou l’arrivée de mes enfants. Mais je n’arrivais pas à l’écrire. Pas que mes accouchements n’avaient pas été merveilleux, pas parce que je n’aime pas assez mes enfants pour me dire que c’était le plus beau moment de ma vie, rien de tout ça….

La vie est drôlement faite, étrangement, dans ma vie de pré-ou-jeune-maman j’attendais toujours l’apothéose du bonheur, comme s’il arriverait avec une émotion qui partait des orteils pour se rendre au bout de la pointe de mes cheveux. Je crois que je me disais que je le saurais le moment où je le vivrais. Comme un éclair, comme dans les films, comme dans les livres, comme dans tout ce qui était écrit et que la société essayait de me faire croire. Parce qu’un jour dans notre monde, la religion a été remplacée par le culte du bonheur. Comme si le bonheur c’était Dieu et qu’en arrivant il te lâcherait un texto pour te dire : « Yo! Je suis arrivé, tu vis présentement le plus beau moment de ta vie. Prends une snif, respire, fais-moi un sourire, tu peux enfin mourir en paix et t’asseoir sur tes lauriers jusqu’à la fin de tes jours. OK, ciao là, j’ai d’autres personnes à rendre heureuses! On se revoit en haut! »

Un jour, je ne me souviens plus trop c’est quand, je me suis dit que l’apothéose, je l’avais un peu dans la face quotidiennement. C’est juste que je pense que j’avais trop le nez collé dessus pour le savoir, pour que mon dedans le sente! J’ai arrêté d’envier le monde, d’envier la vie que je n’avais pas et qui de toute façon ne m’irait pas du tout. Je me suis mise à transférer l’envie pour le rêve. Bien sûr, je rêve d’un voyage dans le sud, mais je ne crois pas que le bonheur se cache là… Parce qu’à la presque trentaine, je sais que si je ne suis pas bien avec mon moi-même au frette dans la slush, je ne le serai pas non plus les foufounes dans le sable chaud.

Le bonheur, je le trouve quand j’aime ce que je suis; dans ce temps-là, les possibilités sont infinies. C’est pour ça que le Bon Dieu, je l’ai remplacé par une petite voix qui se cache quelque part entre mon menton et mon nombril, quand ma gorge se serre tellement que ça résonne, je sais que j’ai du travail à faire, soit sur moi, soit avec quelqu’un avec qui j’ai une divergence, soit face à mes enfants. C’est là qu’au lieu de chercher une solution clé en main qui essaie de se déguiser en solution magique, je cherche une stratégie pour passer au travers.

Quand je travaille sur moi, c’est là que c’est le plus payant… Parfois, c’est que j’ai besoin de bouger parce que je ne me sens pas bien dans ma peau et que je manque d’énergie. Parfois, c’est que je manque de sommeil, que je dors mal. Parfois, c’est que je suis triste, juste triste. Parfois, c’est que je travaille trop. Parfois, c’est que je ne travaille pas assez. C’est souvent quand je pitch un char de reproches au monde qui m’entoure que ça arrive. Je pense que la plupart du temps, c’est que j’ai les yeux fermés sur mon besoin immédiat réel, je cherche le summum pour régler mon problème.

On fait souvent ça, l’humain est de même! Genre si je suis fatiguée morte, vraiment, il me semble qu’une fin de semaine dans un spa ça me ferait du bien, ça me sauverait! En fait, la vérité, c’est que le bonheur n’est pas dans un spa qui coûte cher, mon bonheur réel, il est dans mon lit, à dormir peu importe où, avec mon cellulaire en mode avion. Une fois reposée, si j’ai des sous de côté, je pourrai aller passer un bon moment dans un spa avec une amie et profiter de la vie. Je sais que j’en profiterai encore plus parce que je ne serai pas trop épuisée pour vivre le moment présent. Si je suis trop cassée, c’est plutôt dans un parc, sous un arbre avec un livre et un chocolat chaud dans le thermos que mon beau moment se trouve. Vous me suivez?

Depuis quelques années, j’ai appris à apprécier. Apprécier les petits soupers avec pas une cenne dans le salon avec mon amoureux et un plat de nachos. Apprécier quand les enfants me flattent le cou alors qu’ils sont dans la lune et que c’est l’instinct qui guide leurs petites mains près de mes cheveux. M’extasier devant les premiers pas, les premiers rires, la première dent qui pousse, la première dent qui tombe. Apprécier un bain chaud même si tout le monde court dans la salle de bain. Apprécier le soleil qui me réchauffe dans mon char pendant que Nelly Furtado chante « I’m like a bird » et que j’ai l’impression que je pourrais gouverner le monde parce que Nelly Furtado, elle l’a! (Tu peux switcher Nelly pour Alanis Morissette et Ironic, c’est bien correct!) Je ne dis pas de ne plus avoir de projets, au contraire, des projets c’est tellement nourrissant, valorisant… Mais seulement et seulement si vous choisissez le projet pour la bonne raison, sinon, ça devient une corvée et ça c’est moins nourrissant pour l’âme!

Quand j’ai rempli ma feuille avant ma thérapie, j’ai réalisé à quel point c’était important d’avoir le bonheur facile, que c’est quand tous les jours je serre ma famille dans mes bras que le monde s’arrête, que je vis le plus beau moment de ma vie. Je sais que c’est le temps de prendre une snif, de respirer, de faire un sourire et de continuer à vivre avec des rêves, des ambitions et l’envie de toujours être mieux dans ma peau à chaque instant! Ce n’est pas le Bon Dieu qui me le dit, ce n’est pas le culte du bonheur non plus, c’est la petite voix entre mon menton et mon nombril qui me le chante, celle que j’écoute et qui me rappelle de savourer chaque petit rien du tout comme si c’était le dernier pour toujours…

Geneviève Jetté

Éducatrice à l’enfance de profession, bricoleuse, amoureuse et passionnée de littérature jeunesse, Geneviève est la maman de Louka (5 ans) et Rémi (2 ans). Sa vie familiale à la maison est teintée de peinture, de dessin, d’aquarelle, de lectures, de thés, de musique et de projets. C’est lorsqu’elle s’est mise à pleurer dans la section littérature jeunesse d’une librairie adjacente au Cegep qu’elle fréquentait que Geneviève a su que le domaine de la petite enfance était l’univers qui lui collerait à la peau pour toute sa vie. Blogueuse pour la boutique Mère Hélène, elle signe aussi Tatouée Maman sur Mamanpourlavie.com et la chronique Consommation dans les revues Bébé Magazine et Grossesse Magazine. Son principal défi : chasser la routine à grands coups de créativité pour rendre le train-train quotidien plus agréable. Vous pouvez la suivre sur sa page Facebook.


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