Ici, dans notre casa, c’est ouvert. Ici, on a le droit d’être. Ici, on a le droit de ne pas se sentir bien. Ici, on a le droit de DIRE. Ici, on a le droit d’avoir de la peine… de rire… d’être en colère. Ici, on a le droit d’être vivants.
Mes deux merveilles font grandir la femme que je suis.
Je les regarde, je les admire, j’analyse leurs comportements et je comprends plusieurs choses. Et ce, autant sur eux que sur ME.
Parfois c’est beau! Parfois, c’est moins intéressant. Tu sais, quand tu entends ta fille de quatre ans lancer un « osti de crisse »… Euh… Tu te poses de sérieuses questions (Ça vient de la mère ou du père?! Je n’aime mieux pas le savoir! Insérer un rire jaune ici.).
Fierté et gratitude
D’un côté plus jojo, dernièrement, mes enfants ont commencé leurs cours de ski alpin. Première journée, c’est la folie furieuse dans la maison, les enfants sont hyper excités, dans le genre qu'ils ne tiennent plus en place. Il fait -30 dehors; il faut que je me parle solide pour être aussi enthousiaste qu’eux.
Une fois que nous sommes arrivés à la montagne, mon chum me laisse à la porte avec les enfants, question d’aller confirmer leurs inscriptions. J’entre dans le chalet, mes deux cocos me suivent et là, bang! Je me retourne, je les regarde et je ne sais pas, il y a quelque chose qui se passe. ME est envahie par une vague de fierté pas possible. Incapable de parler normalement, l’émotion s’empare de moi. Je leur glisse : « C’est beau mes amours, vous êtes bien inscrits. » Les deux me regardent avec leurs grands yeux remplis d’interrogation et moi, je gèle carrément. Le trémolo dans la voix, ils ont bien vu que maman n’était pas comme à l’habitude.
Sur le coup, j’ai fait comme si de rien n’était en les dirigeant chacun à leurs cours. De retour à la maison, j’ai pris le temps avec chacun, j’ai pris le temps de leur exprimer toute la fierté et la gratitude de ce moment qu’il m’avait fait vivre. Ma fille m’a regardé et m’a dit : « J’ai vu maman que tu étais émue… » À quatre ans, elle est vraiment toute là! Non seulement j’assume cette réaction tout à fait naturelle mais je sers de modèle à ma progéniture. Pleurer, ce n’est pas une faiblesse. (Je parle ici à la petite fille que j’étais et qui se cachait pour pleurer.)
Ce que nous sommes
Même s’il faisait -30, j’ai eu l’honneur de vivre ce moment de fierté. Gratitude!
Quelques jours plus tard, j’ai surpris ma fille pleurer à chaudes larmes. Je vais au sous-sol, apeurée, me demandant ce qui a bien pu se passer. Elle me lance : « Maman, c’est parce que le chien est mort. Cléo est morte maman! » Ouf! Bravo ma puce de bien vivre tes émotions.
Leçon d’humilité : les enfants ne font pas ce qu’on leur dit, ils font ce que nous faisons, ce que nous sommes (et ce que nous ressentons). Pour le meilleur et pour le pire!
Maintenant, je vais faire attention à mon langage…
ME