On a tendance à être « dure » avec nous-même et à toujours vouloir atteindre la perfection.
Mais d’où vient cette tendance à vouloir être « plus-que-parfaite » et à vouloir plaire aux autres? Au lieu de se fier à notre propre instinct, on agit en fonction de ce que la société veut de nous. On se fait avoir puisque nous sommes constamment confrontées, jugées, comparées. Cette pression sociale nous amène constamment à nous sentir coupable d’agir d’une telle façon.
Bref, on oublie de se regarder et de répondre à nos propres besoins et à nos propres attentes. Triste réalité.
La culpabilité, on la retrouve dans les différents rôles de notre vie. Le ménage n’est pas fait, on mange des « Side Kick » pour souper, ta fille a un trou dans son collant, tu as oublié une réunion à la garderie, tu n’as pas envie de faire l’amour… En veux-tu, en V’LA!
Et si j’abordais davantage sur mon rôle de « Super-Maman »…
Encore ce weekend, [SPM dans le tapis] j’ai chicané mon garçon en parlant un peu, beaucoup trop fort à mon goût. T’sé quand ça vient te chercher dans les tripes… Après avoir agi en lionne, je me suis dit : « ME, tu aurais peut-être pas dû… » Hé, j’ai tu «l’droit» en tant que maman de péter ma coche?!? Assume-toi!!
Bienvenue dans le rôle de mère de ME. J’ai toujours travaillé à temps partiel depuis que je suis maman. Lorsque je dis fièrement que je ne veux pas travailler temps plein, j’ai droit également à quelques commentaires gratuits de la part de mon entourage, qui voudrait probablement, eux aussi, adopter ce style de vie.
Cette année, j’ai décidé que LA journée que je restais avec mes enfants à la maison, « ben une fois de temps en temps », (un peu de justification ici… J) j’allais garder ce temps précieux pour ME. Ayoye hein! Vous auriez dû voir mon état lorsque mon mari a franchi la porte avec mes 2 cocos le matin. Je suis restée plantée devant la porte, comme une belle égoïste, qui prend du temps pour elle. Pour ajouter un peu d’huile sur le feu, je suis allée faire l’épicerie, comme à chaque nombril de semaine, mais sans mes enfants. La caissière est demeurée figée et me dit clairement : « Ben voyons, ils sont où tes enfants? » Oh que la blessure de la culpabilité s’est ouverte à nouveau! Ayoye, c’est vrai, sont où mes enfants? Ils se font éduquer par les éducatrices de la garderie pendant que toi, ben tu prends du temps pour toi.
Il n’y a pas seulement la société qui nous rend coupable, on est très bien capable de s’auto-saboter soi-même! C’est difficile d’être maman et de vouloir prendre du temps pour soi. Après un léger travail personnel, je suis maintenant en mesure d’en profiter! Vous méritez également CETTE précieuse journée qui vous fera le plus grand bien. Petit conseil, vous n’êtes pas obligées de faire le grand ménage de la maison, de la « popotte » pour la semaine, le lavage… Sortez prendre l’air, prenez le temps d’écouter le silence, de lire un bon livre, de vous gâter puisque vous le méritez. ME vous le dit, vous le MÉRITEZ!
Lorsque j’arrive à la garderie après 16hrs (ce qui est très rare), je me dépêche pour que mes enfants ne soient pas les derniers à partir. Ben voyons, qu’est-ce que les autres vont penser? Que je ne suis pas une maman présente… Changement d’attitude obligé ici! Au lieu de stresser dans ton auto à penser aux regards des autres, peux-tu profiter du moment que tu es seule dans ta voiture, à faire le vide pour finalement être « dispo » avec tes enfants lorsque tu arriveras à la maison.
On a cette fâcheuse tendance à vouloir se conformer à la société dans laquelle on vit. Et pire encore, on se compare aux autres mamans ce qui fait en sorte qu’on ne vit pas.
Dans le fond, tout est une question d’attitude. Est-ce que l’on agit d’une manière pour faire plaisir aux autres ou vraiment, on le fait pour soi? Lorsqu’on décide d’écouter notre instinct et nos besoins, on doit l’assumer et demeurer fidèle à nous-mêmes.
C’est le travail d’une vie pour un bien-être assuré.
