Il n’y a aucun fun à aller au Bureau en gros en plein été!
Tout à coup, la préparation des lunchs, le réveil du matin avec les « go go go, vous allez être en retard » et les « je ne retrouve pas mon chandail préféré » remontent à la surface. Une petite angoisse au coeur, j’ai comme l’impression que mon été a pris fin de façon prématurée.
Depuis, les étiquettes sont collées sur le matériel scolaire, tous mes plats ziploc ont retrouvé leurs couvercles, le magasinage du linge d’automne est terminé et j’ai réglé les visites chez le dentiste avant les premiers jours d’école. Je suis prête. Il ne nous reste qu’à jouer à des jeux de société pour profiter de la fin de l’été.
Et on en a justement profité pour nourrir mon blogue. Il fallait trouver des jeux en petites boîtes, simples, rapides et surtout rassembleurs, pour faciliter les amitiés dans la cour d’école mais aussi permettre des pauses salvatrices pour les soirées de devoirs.
Les choix de Laëlle, 7 ans
Kooba est un jeu de coup fourré qui fait bien rigoler ma fille. Il faut collectivement être plus fort que le monstre du donjon à affronter, mais c’est celui qui aura investi le moins d’effort dans la bataille qui remportera le trésor. C’est surtout drôle de réussir un combat en lâche.
- Kooba, à partir de 8 ans, pour 3 à 5 joueurs, 20 minutes par partie.
Dobble Beach est le petit dernier de la série des Dobble. Dans ce jeu, qui offre plusieurs variantes, il faut trouver l’image commune (et la seule) qui se retrouve sur deux cartes différentes. C’est un jeu de société que je qualifie d’essentiel à posséder même dans une ludothèque minimaliste. Dobble Beach offre moins de cartes que le jeu original et est plus simple que ses nombreux grands frères (Dobble NHL, Dooble StarWars, Dooble Hollywood, etc). Le plus gros avantage de cette nouvelle édition est de ne pas s’abîmer dans les mains de mes enfants car ses cartes sont plastifiées et ultrarésistantes. Parfait pour la cour d’école.
- Dobble Beach, à partir de 6 ans, pour 2 à 8 joueurs, 5 minutes par partie.
Les choix de Jolin, 10 ans
Jolin n’a pas compris les consignes d’un jeu léger, facile à transporter et jouable dans la cour d’école. Il s’est obstiné pour un jeu que je qualifie de lourd : Dice Forge. Dans ce jeu, peu importe à qui le tour, tous les joueurs lancent leurs dés simultanément pour accumuler richesse et pierres magiques. À son tour venu, on dépense les richesses accumulées pour améliorer ses dés ou acheter des monstres mythiques aux pouvoirs fantastiques. Le fait de jouer pendant le tour des autres est formidable surtout pour un petit garçon qui ne tient pas en place et qui n’aime pas attendre entre les tours. Mais attention, bien que ce jeu soit un succès chez moi, ce n’est définitivement pas un jeu d’entrée de gamme (ni en complexité, ni en prix).
- Dice Forge, à partir de 10 ans, pour 2 à 4 joueurs, 45 minutes.
Ramené à l’ordre, parce que je lui ai promis d’écrire sur Dice Forge, Jolin a finalement choisi Katag. Katag est une transposition fantastique des jeux de combats à l’épée mousse qui se déploient de plus en plus au Québec. C’est un petit jeu de carte simple qui rappelle les Pokemon mais en beaucoup moins compliqué, moins coûteux pour le budget et plus agréable pour les parents. Son seul défaut c’est d’être très « genré », c’est à dire « petit gars ». Mais, comme les jeux qui sortent mon fils de ses écrans sont rares, je ne renierai pas sa recommandation.
- Katag, pour les joueurs de 6 à 13 ans, exclusif au Québec, 15 minutes.
Les choix d’Anaé, 12 ans
Cet été, durant nos vacances en France, Anaé est tombée en amour avec Panic Island. Elle a même réussi à avoir une dédicace personnelle de l’auteur Antonin Baccara sur sa boîte de jeu. Anaé est une vraie groupie. Chaque partie dure 2 minutes, top chrono. Il faut sauver collectivement de la destruction des Cromagnons, des dodos et leurs oeufs, le tout sans jamais révéler le volcan et en effectuant des prières et des cascades imposées. C’est délicieusement chaotique. À se procurer dès son arrivée au Québec qui ne devrait pas tarder.
- Panic Island, à partir de 8 ans, pour 1 à 8 joueurs, 2 minutes par partie.
Ma fille aime les jeux sans attente et un brin confus. Nada! fait partie de ses jeux préférés. Elle n’a qu’une envie, en faire son outil de socialisation à la cafétéria de sa nouvelle polyvalente. Dans ce jeu, il faut « pairer » et s’approprier les dés qui ont des images similaires jusqu’à crier « nada! » quand il n’y a plus de paires possibles. Ma fille est plutôt du genre « anti-compétition, anti-vitesse, anti-c’est toujours le même qui est le plus rapide ». Ce jeu est tout ça, pourtant elle l’aime. Et sa réponse lorsque je la confronte sur cette apparente contradiction : « Mais c’est le fun maman ce jeu ». Pourquoi faire compliqué quand ça peut être simple?
- Nada!, à partir de 7 ans, 5 minutes par partie.
Publication initiale le 6 septembre 2017