Cet automne, je devais animer un kiosque au Salon du jeu de société de Montréal. En tant que présidente des Trois Lys, j’y présentais, avec d’autres membres du jury, nos finalistes. Nous devions aussi y faire le dévoilement des gagnants de 2016.
Comme mon chum travaillait cette fin de semaine là, la présence de mes enfants à mes côtés était non seulement souhaitée mais obligatoire (ils ont 11, 9 et 6 ans).
Le plan
« Vous aurez le droit de choisir le jeu de société de votre choix », leur aie-je dit spontanément face à leur refus catégorique de m’accompagner. Quelle belle idée! La crise est devenue enthousiasme. Pfiou!
Aucune culpabilité à les acheter de nouveau. Parfois, malgré tous ces bons livres de psycho-pop qui disent le contraire, il faut ce qu’il faut.
J’avais aussi un plan secret. Le temps qu’ils mettraient à choisir leur jeu me donnerait un peu de temps pour faire mon travail d’animation et d’organisation.
Eh ben non.
Les parents devraient toujours se méfier de leurs enfants. Trois minutes exactement après notre arrivée au salon, Jolin, mon fils de 9 ans, avait déjà choisi SON jeu.
« Jolin, tu ne l’as même pas essayé. Tu ne sais même pas si c’est un bon jeu! » que je lui ai lancé. Mais rien à faire, Jolin s’obstinait! C’était ce jeu là, et rien d’autre. Il m’assurait que ce serait le meilleur jeu « ever ». « Attends Fiston, c’est un jeu basé sur le principe des dominos, comment ça peut être si bon, sérieux? »
Et voilà qu’au lieu d’animer mon kiosque, je fus prise à démontrer à mon fils que faire un choix impulsif, ce n’est jamais une bonne idée.

Une bouffée d'air
Encore une fois, j’ai sous-estimé mon fils...
Quel beau jeu il a choisi : un jeu simple, efficace, basé sur un principe de connexion et d’occupation de territoire. En mots simples : un jeu pas compliqué. De pl us, pour un jeu familial, son originalité est indéniable. Ce n’est ni un jeu de mémoire, ni d’habileté et encore moins de parcours. Une bouffée d’air frais pour nous tous.
Depuis novembre, nous le sortons régulièrement. Et mieux encore : on le sort souvent juste entre adultes! Il est à ce point intéressant qu’on peut se passer des enfants pour y jouer.
Kingdomino
Jeu de Bruno Cathala, distribué par Îlo 307.
Vous devez créer un royaume à partir de tuiles composées de deux territoires (champs, prairie, forêt, lac, mine ou marais). L’un des deux territoires doit être du même type que ce que vous avez déjà mis sur la table. Votre pointage s’améliorera en fonction des caractéristiques de vos tuiles sous forme de bâtiments.
Jeu pour 2 à 4 joueurs, dès 8 ans (mais ma fille de 6 ans y joue très bien). Chaque partie dure environ 15 minutes.