Les chocs sont nombreux
La plupart des parents qui ont vu leur bébé dans un incubateur ont accroché sur quelque chose qui les a choqués plus que le reste. Pour certains, c’est le soluté branché sur la tête pour éviter que bébé l’arrache qui est devenu le symbole de leur angoisse. D’autres disent que c’est la ponction lombaire qui leur a brisé le cœur. Informez-vous des étapes qui s’en viennent afin de ne pas ajouter la surprise aux facteurs de stress qui entourent les traitements de votre bébé.
Visitez l’unité de périnatalité et de néonatalogie
Puisque vous y passerez beaucoup de temps, prenez quelques minutes pour repérer le poste des infirmières, les machines-distributrices, la cafétéria, les toilettes et les autres services auxquels vous aurez accès pendant que vous serez à l’hôpital. Vous vous sentirez plus organisée quand ce sera fait.
Vous aurez des deuils à faire
Vous devrez peut-être tirer votre lait parce que votre bébé ne pourra pas boire au sein dès sa naissance. Peut-être que vous devrez limiter les touchers au début. Une collègue nous a raconté qu’elle devait faire attention de ne pas toucher sa fille prématurée lorsque les moniteurs sonnaient, sinon les médecins ne voyaient pas en combien de temps elle reprenait son autonomie respiratoire ou cardiaque, et que le simple fait de toucher son pied ou sa main constituait une stimulation! Si son bébé réussissait son test de 7 jours, sans apnée, ils débranchaient les fils, mais si elle « échouait », le compteur repartait à zéro. Elle a trouvé cette période vraiment frustrante.
Demandez quoi apporter
Selon la durée du séjour de votre bébé et ses besoins, vous pourriez avoir besoin de différentes choses. De la monnaie pour les machines-distributrices est toujours utile, mais une écharpe pour le portage, une trousse de soins personnels, des vêtements de rechange, des bouteilles d’eau et des collations emballées vous serviront aussi à l'hôpital.
Vous finirez par connaître l’équipe et l’aimer
Au début, vous vous sentirez peut-être bousculée par toutes les consignes que le personnel de l’hôpital vous donnera, mais soyez patiente avec eux! Ils traversent avec vous une période que vous n’oublierez jamais et ils feront partie de vos souvenirs pour la vie. Aussi bien que ce soit de beaux souvenirs!
Les hauts et les bas de la relation de couple
Si vous êtes tous les deux de nature inquiète, cette période d’incertitude sera peut-être difficile pour votre couple. Essayez de devenir des confidents plutôt que des vases communicants de mauvaises énergies.
Vous avez le droit d’être émotive
Quand on vient d’accoucher, on est déjà émotive quand tout se passe bien, alors quand la santé de bébé est fragile, on l’est encore plus! Vous en verrez probablement de toutes les couleurs : un mélange de frustration, de peine, de rage et de culpabilité, et un grand sentiment d’impuissance se succéderont probablement. Vous traverserez peut-être aussi des périodes d’envie envers ces autres mères qui n’ont pas à traverser la même chose que vous. Peut-être aussi qu’au moment où vous vous sentirez le plus fâchée, des mères très optimistes viendront vous donner des conseils ou vous raconter des choses qui sont arrivées à votre bébé en votre absence et qui vous feront sentir encore plus mal. Donnez-vous le droit de prendre un peu de recul et de vivre vos émotions pleinement, dans la solitude s’il le faut, au moment où elles vous habitent.
Des études médicales
Soyez préparée à apprendre beaucoup de choses dont vous n’aviez jamais entendu parler. Vous apprendrez des noms de spécialités, des détails au sujet d’équipements médicaux que vous ne connaissiez pas et bien d’autres choses encore qui vous donneront l’impression d’être à l’école par moment.
Fêtez chaque étape
Célébrez chaque petit progrès de votre enfant et notez chaque étape qui vous rapproche de votre congé de l’hôpital. Pendant les journées plus difficiles, vous pourrez les consulter pour vous souvenir de tout ce que vous avez déjà traversé; cela vous donnera du courage pour affronter les jours suivants.
Oui, vous pouvez retourner à la maison
Même si toute votre fibre maternelle a envie de crier « Non! Nous ne sommes pas prêts! », le personnel de l’hôpital sait ce qu’il fait en vous donnant votre congé de l’hôpital. Suivez leurs conseils l’âme en paix. S’ils vous ont dit que tout irait bien, tout ira bien.