Ado

Ma fille veut prendre la pilule

Premièrement, sachez qu’au Québec, une fille peut prendre la pilule contraceptive sans autorisation parentale dès l’âge de 14 ans. Si elle est plus jeune, le parent ou le tuteur devra donner son consentement. Ainsi, si votre ado de 14 ans ou plus vous parle de ses intentions de prendre la pilule, voyez-le d’un bon œil. C’est signe qu’elle vous fait confiance et qu’elle sent qu’il y a une ouverture d’esprit de votre côté.

Questionner les raisons

Votre fille veut prendre la pilule. Évidemment, la première chose à laquelle vous pensez, ce sont les relations sexuelles. Par contre, ce n’est peut-être pas la raison qui pousse votre enfant à vouloir prendre ce contraceptif oral. En effet, comme le mentionne la sexologue Valérie Morency, les raisons peuvent être toute autre : « Les ados veulent parfois commencer à prendre la pilule simplement pour faire pareil comme leurs amies. »

Parmi les autres raisons évoquées par Valérie Morency : la visite d’une sexologue à l’école, dont les propos au sujet de la pilule font germer cette idée dans la tête de l’ado, ou encore l’envie d’avoir un cycle menstruel régulier, avec des menstruations moins abondantes.

Les motivations qui poussent une adolescente à vouloir prendre la pilule peuvent donc être nombreuses… et ne pas nécessairement avoir de liens avec les relations sexuelles. « Ça se peut que votre fille commence à prendre la pilule à 14 ans et qu’elle aura sa première relation sexuelle à 18 ans », soutient la sexologue.

C’est donc pour cette raison qu’il est important de questionner votre enfant sur ses motivations. D’où lui vient cette idée ? Qu’est-ce qui la pousse à vouloir prendre la pilule ?

Montrer son appui

La demande de votre fille peut vous prendre par surprise, surtout si la raison pour laquelle elle veut commencer la pilule est parce qu’elle pense avoir ses premières relations sexuelles prochainement. Malgré le choc que cette nouvelle peut causer, la sexologue Valérie Morency soutient que vous devriez faire preuve d’ouverture d’esprit et montrer votre appui. « Vaut mieux que votre enfant soit bien outillé pour vivre sa première expérience sexuelle », dit-elle.

De plus, comme le mentionne la sexologue, « si vous refusez que votre jeune prenne la pilule, pensez-vous vraiment que ça va l’empêcher d’avoir des relations sexuelles? » Bon point…

Si vous êtes trop sous le choc pour donner votre appui sur le champ, vous pouvez demander à votre enfant une petite période de réflexion. « C’est correct de nommer ce que cette demande vous fait en disant à votre enfant : 'Je suis sous le choc, laisse-moi un peu de temps et je te reviens' », dit la spécialiste.

Pendant cette période de réflexion, pensez aux raisons qui vous font hésiter, qui peuvent vous pousser à dire non. Qu’est-ce que cette demande vous fait vivre comme inconfort? Pourquoi ça vous dérange? Identifiez les raisons et essayez de voir comment vous pouvez passer par-dessus.

« Les parents ne sont parfois pas prêts à affronter le fait que leur enfant grandit et qu’ils perdent peu à peu le contrôle. Leur refus est en lien avec leurs propres batailles intérieures et non réellement avec la demande de l’enfant », affirme la sexologue.

Profiter de l’occasion pour aborder d’autres sujets

Avec une belle ouverture d’esprit, la demande de votre fille peut se transformer en occasion rêvée d’aborder une foule de sujets en lien avec la sexualité : infections transmises sexuellement, responsabilités, consentement, affirmation de soi, amour, respect, etc. « Mieux vaut ne pas aborder tous les sujets d’un même coup, votre enfant ne tient sans doute pas à avoir une conférence de deux heures », affirme la sexologue Valérie Morency.

Le point le plus important à discuter dès le départ est celui des infections transmises sexuellement. « C’est important de mentionner à l’adolescente que la pilule ne la protège pas contre les infections, qu’elle doit utiliser le condom pour se protéger », note Mme Morency.

Vous devriez aussi discuter avec elle de la pilule en tant que telle : l’importance de la prendre à la même heure tous les jours, les possibles effets secondaires, etc. Valérie Morency mentionne que la pilule n’est pas le bon moyen de contraception pour toutes les adolescentes. « Celles qui ont de la difficulté à se responsabiliser peuvent ne pas être assez assidue dans la prise d’un contraceptif oral. Le stérilet serait peut-être mieux pour elles. »

C’est ce qu’une bonne discussion avec votre enfant pourra vous permettre de déterminer.

Bon à savoir

Au Canada, nous avons le droit de recourir à la pilule contraceptive, peu importe notre âge, tant qu’on est en mesure de comprendre les avantages et les risques liés à ce produit. Au Québec, c’est différent. L’âge du consentement médical est fixé à 14 ans. Avant cet âge, il est nécessaire d’obtenir une autorisation parentale ou tutorale pour obtenir une contraception sous prescription médicale.

* Source : Fédération du Québec pour le planning des naissances


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