La femme derrière le Salon Maternité Paternité Enfants

À l’autre bout du fil, cette femme à la voix souriante me parle de son bébé, ce projet né d’un flash en terrasse. Au début des années 90, attablée dans un café, Louise Benoit regardait les mamans se balader sur l’avenue Outremont. Se remémorant sa maternité, elle réalisait à quel point les mères étaient mal informées, équipées et laissées à elles-mêmes. À cette époque, tous les sujets semblaient encore voilés de tabous. C’est là, que l’idée d’un salon a commencée à germer.

Les débuts

Il lui aura fallu deux ans et une détermination hors du commun pour développer le projet, réunir une équipe, trouver des exposants et convaincre des commanditaires d’embarquer. D’ailleurs, à ce propos, Louise Benoit raconte « Les pharmacies Jean Coutu ont été les premiers à s’associer au Salon et aujourd’hui encore, ils sont au rendez-vous ».

À l’ouverture du premier Salon Maternité Paternité Enfants, en 1993, 70 exposants étaient réunis. Aujourd’hui, ils sont plus de 250 à participer à l’événement de Montréal. Comme quoi, la pertinence et la nécessité d’un tel salon n'ont pas diminué avec les années.

Grands changements

En 25 ans, Louise Benoit a vu le visage de la maternité et de son industrie vivre de grands changements. En un quart de siècle, elle a vu les pères prendre leur place et les parents devenir des consommateurs avertis et à l’affût de toutes les nouveautés. Mme Benoit se souvient : « Dans mon temps, on ne parlait pas des conditions d’offres à l’accouchement. Les chambres de naissances, tout ça, on n’entendait pas parler de ces choses. Les questions de sécurité, l’homéopathie, les massages pour bébés, les banques de lait maternel, on ne voyait pas ça au premier Salon. Ce sont des produits et des services qu’on a vus apparaître au début des années 2000. »

Un conseil aux parents

Femme d’affaires inclassable, Louise Benoit est mère et grand-mère deux fois. La conciliation travail-famille, les sacrifices et la pression, elle connaît bien.

Quand on lui demande quel conseil elle donnerait aux jeunes femmes de carrière, et aux parents en général, la réponse ne se fait pas attendre. « C’est correct de faire les lunchs le matin, de courir pour que les enfants soient à l’heure à l’école, de se maquiller et de mettre son beau tailleur puis d’arriver au boulot et de performer jusqu’à 17h, dit-elle. Mais le soir, de retour à la maison, il faut tout fermer et redevenir simplement une mère, une femme. Parce que pour avoir du temps de qualité avec ses enfants, il ne faut pas être brûlée ».

Vivez l’expérience du 25^e Salon Maternité Paternité Enfants à Montréal et du 4e Salon Maternité Paternité Enfants à Québec.