Pour plusieurs raisons, l’école secondaire attire l’attention des parents. Afin de s’assurer que leur enfant ne manque de rien, ils recherchent une école où la sécurité est irréprochable, où l’enseignement est complet et où l’environnement représente un terreau fertile pour leur enfant qui a le potentiel de réaliser tant de choses.
Ils cherchent aussi un milieu polyvalent qui saura maintenir l’intérêt leur enfant qui changera beaucoup entre son 11e et son 17e anniversaire. Lorsqu’une école précise remplit tous ces critères, il est normal que les parents veuillent s’assurer que leur enfant y soit admis, mais à quel prix?
Un examen… ou cinq?
Logiquement, lorsque votre enfant s’inscrira aux examens d’inscription, vous aurez déjà visité les écoles qui vous intéressent. Si, après ces visites, plusieurs écoles vous intéressent, essayez de ne pas stresser votre enfant chaque fois qu’il passera un examen d’admission.
Voyez plutôt les premiers examens comme une pratique et dites-vous que la préparation est la même pour toutes les écoles. Ce n’est pas pire que de passer plusieurs entrevues pour un emploi me direz-vous, sauf que les enfants n’ont pas encore 13 ans. Soyons calmes et n’apprenons pas à nos enfants à se stresser avec leurs capacités, comme s’ils n’étaient jamais assez bons pour ce qu’on leur demande.
Pourquoi existe-t-il, cet examen?
Le bon vouloir des parents ne suffit pas pour qu’un enfant trouve sa place dans certaines écoles, l’argent non plus. Pour qu’un enfant réussisse et s’épanouisse dans une école au contenu enrichi ou spécialisé, il doit d’abord et avant tout être fort académiquement. Il doit nettement dépasser la moyenne, être autonome et avoir envie d’apprendre. Essentiellement, c’est un examen qui vise à déterminer si l’enfant aura de la difficulté à suivre le programme. Si c’est le cas de votre enfant, il ne devrait pas avoir à étudier tout l’été pour se préparer à l’examen puisque cet examen est une photo de son niveau actuel et non de son niveau s’il étudiait des heures et des heures chaque jour.
D’ailleurs, plusieurs écoles envisagent ou ont déjà décidé d’abolir l’examen d’admission pour se fier uniquement au bulletin de cinquième année. Ils espèrent ainsi réduire le stress des élèves qui arrivaient si bien préparés qu’ils faussaient les résultats et ne pouvaient parfois plus suivre une fois admis dans un programme enrichi.
La préparation
Avant l’examen, il est quand même bon de se préparer un peu et de réviser la matière. Plusieurs guides existent dont Réussir l’examen d’entrée au secondaire (aussi disponible sur le iTunes Store) qui connaît beaucoup de succès parce qu’il est très complet. Le français, les mathématiques, les connaissances générales et les habiletés logiques sont testés dans ce livre préparatoire. C’est ce que Mario, père de deux enfants, a utilisé pour préparer sa fille et l’a trouvé parfait. « Il y a, je pense, 4 séries de tests, alors elle a pratiqué et fait le test final. Par contre, nous n’avons pas vraiment respecté le temps alloué. Je trouvais que cela mettait une pression non nécessaire. »
De son côté, Annick, mère d’un garçon qui a aussi passé un examen d’admission avec brio, ne l’a pas vraiment préparé. « Nous n’avons pas fait de préparation spéciale, nous l’avons surtout encouragé. De toute façon, on se disait qu’il y a de superbes écoles publiques. D’ailleurs, je n’ai jamais voulu lui mettre trop de pression. À l’examen, j’ai entendu un père crier à son fils de se forcer pour une fois. J’ai trouvé ça désolant. »
Et si mon enfant échoue?
Il n’y a pas de parcours de vie idéal et comme il n’y a pas de sot métier, il n’y a pas de mauvaises études. Les enfants qui ne passent pas par l’école visée n’auront peut-être pas accès au contenu dont vous rêviez, mais n’oubliez jamais que c’est sa vie et son parcours. Votre travail, en tant que parent, est d’ajouter à ce parcours tous les outils dont vous pensez qu’il a besoin. Vous vouliez qu’il ait des cours de violon? Inscrivez-le en parascolaire! Vous vouliez qu’il joue plus souvent à un sport? Inscrivez-le à plus de cours! Vous vouliez que la science soit au centre de ses apprentissages? Cherchez une école moins contingentée où la science est mise à l’avant-scène.
S’il est refusé, votre enfant ne prendra peut-être pas l’autoroute vers la réussite que vous aviez imaginée, mais les chemins moins fréquentés mènent souvent au même succès et le soutien que votre enfant trouvera sur sa route fera toute la différence. Bref, pour assurer sa réussite, soyez de son côté et soyez créative, et ce, peu importe ce que l’enveloppe au logo de votre école de rêve lui annoncera et peu importe l’école qu’il fréquentera.
Comme dit Annick, « faites confiance à vos enfants et ne leur mettez pas de pression inutile, ils en auront assez pour le reste de leur vie. De toute façon, s’ils ne vont pas à une école, une autre sera très heureuse de les accueillir. »