D'abord la bonne nouvelle: moins d’enfants canadiens meurent à la suite de blessures accidentelles. La moins bonne c'est que le Québec enregistre la moins forte baisse de tout le pays.
Le taux de décès infantiles causés par des blessures non intentionnelles a diminué de 37 % au cours des 10 dernières années. Il s'agit tout de même de la principale cause de mortalité infantile avec près de 400 décès chaque année. Ces statistiques ont été compilées par SécuriJeunes Canada, le programme national de prévention des blessures chez les enfants, afin de marquer le dixième anniversaire de création de la semaine SécuriJeunes.
Ce rapport révèle que le taux de blessures causant le décès d'enfants de 14 ans et moins a diminué de 37 %, et le taux d'hospitalisation, de 34 %, entre 1994 et 2003. On estime qu'en moyenne au cours des dix dernières années, 390 enfants sont morts, et 25 500 ont été hospitalisés annuellement à la suite de blessures. Pourtant, selon une étude menée récemment pour le compte de SécuriJeunes Canada, 23 % des parents croient que l'obésité, l'inactivité et une mauvaise alimentation représentent les plus grands risques pour la santé des enfants. Une proportion de 9 % de ces parents classe les blessures au cinquième rang de ces risques, après les maladies et le tabagisme.
"La baisse du taux de blessures montre que la vigilance des parents donne des résultats tangibles. Mais trop d'enfants perdent encore la vie dans ce pays, et c'est pour cette raison que SécuriJeunes Canada exhorte le gouvernement canadien à donner un caractère prioritaire à la prévention des blessures chez les enfants," déclare Allyson Hewitt, directrice générale de SécuriJeunes Canada.
Chaque année, les blessures que les enfants canadiens subissent coûtent environ 4 milliards de dollars. C'est pour cette raison que SécuriJeunes Canada, appuyé par d'autres intervenants du milieu, demande au gouvernement fédéral d'investir dans la prévention des blessures, notamment en adoptant une stratégie nationale à cet égard.
Les trois principales causes de décès à la suite de blessures comprennent les accidents de la route (17 %), les noyades (15 %) et les asphyxies par suffocation, strangulation ou étouffement (11 %).
Les accidents de la route peuvent provoquer des blessures graves, notamment des lésions à la tête, à la colonne vertébrale et aux organes internes. Dans un véhicule, les enfants doivent occuper un siège d'auto ou d'appoint qui correspond à leur taille ou à leur poids. Les parents doivent veiller à la sécurité de leurs enfants dans un véhicule en consultant les instructions relatives au siège d'auto ou d'appoint que ceux-ci occupent afin de vérifier s'il est bien installé. Avant l'âge de neuf ans, la plupart des enfants n'ont pas la taille requise pour être convenablement protégés par les ceintures de sécurité dont les véhicules motorisés sont équipés.
Les noyades se produisent ordinairement dans les piscines. Les enfants doivent faire l'objet d'une surveillance constante lorsqu'ils sont près de l'eau. Les parents ou les gardiens des enfants doivent être à côté d'eux en tout temps jusqu'à l'âge de cinq ans, même s'ils ne font que jouer près de l'eau. Il faut entourer complètement les piscines résidentielles d'une clôture de quatre pieds (1,2 mètre) de hauteur et la doter d'une porte à verrouillage automatique.
Les principales causes d'asphyxie comprennent l'étouffement par des aliments, la strangulation avec des objets comme des cordes ou des cordons de store et la suffocation dans un berceau ou un lit. Il ne faut pas donner d'aliments difficiles à mastiquer, comme du mais soufflé, des carottes crues et des noix aux enfants de moins de quatre ans. En outre, les parents ne doivent pas laisser de petits objets comme de la monnaie ou des pièces de jeu à la portée des jeunes enfants, et doivent raccourcir les cordons de rideau ou de store et les attacher de manière à ce qu'ils soient hors d'atteinte.
Au cours de la dernière décennie, le taux de blessures a diminué de façon notable dans l'ensemble du Canada, mais, tel que cela est indiqué ci-dessous, chaque province et territoire n'a pas enregistré le même taux. - Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut (combinés) : 44 % |