Il n’y a pas seulement la méthode qui est critiquée – au Québec, les pédiatres et les neuropsychologues peuvent établir un diagnostic, selon diverses méthodes et aucun protocole précis n’est établi –, la manière d’aborder et de traiter la maladie sont également contestés.
On reproche aux spécialistes de la santé de peser trop fort sur le crayon et de recourir trop rapidement aux médicaments. De leur côté, les médecins disent crouler sous la pression. Les parents et les enseignants n’en peuvent plus et c’est à eux qu’impute l’odieux de régler la situation.
Le TDAH, plus complexe qu’il n’y parait
Il faut savoir que le déficit d’attention n’affecte pas seulement la vie de celui qui a le diagnostic. C’est toute la famille et toute la classe qui en sont impactés.
Le trouble du déficit de l’attention (TDAH) est complexe et il est tout aussi difficile de trouver un traitement adéquat pour l’enfant qui en souffre. Une simple pilule ne peut pas tout régler et parfois même, elle s’avère inefficace.
La pilule (pas) magique
La petite pilule – méthylphénidate ou autres – n’est pas une panacée. Malheureusement, elle est trop souvent perçue (ou vendue?) comme telle. Non seulement elle ne peut pas tout régler mais souvent, mais elle peut induire ou renforcer d’autres comportements indésirables tels que l’impulsion et l’anxiété, pour ne nommer que ceux-là. Il faut que le parent en soit conscient.
D’autres avenues à la médicalisation
L’approche multimodale, avec ou sans médication, est certainement la plus préconisée par les spécialistes. Un suivi psychologique, l’adoption de saines habitudes de vie et la thérapie familiale ou individuelle sont à privilégier. Diminuer le nombre d’heures passés devant les écrans, augmenter l’activité physique et s’assurer d’avoir un sommeil suffisant et réparateur ne sont également quelques mesures à prendre.
Dans un monde idéal, tous les acteurs qui gravitent autour du quotidien de l’enfant auraient une compréhension adéquate du TDAH et tous interviendraient de manière cohérente.
Le rôle du parent
Le parent doit aussi aider son enfant à bien se connaître et être en mesure d’identifier lui-même ses mauvais comportements. Trouver des moyens pour désamorcer les crises, se concentrer ou gérer ses frustrations, est primordial. La médication ne fait pas le travail pour l’individu.
Remettre en cause sans tout renier
Dans tout ce brassage de paradigmes qui entoure le TDAH, il faudrait cependant garder en tête que ce n’est pas une maladie imaginaire et que les enfants qui en sont affectés réellement souffrent, tout comme leur entourage. Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Sources : Rapport du comité-conseil sur le TDA/H et l’usage de stimulants du système nerveux central,
*Ce texte n’est pas un avis médical mais un texte d’opinions