D'après une étude publiée dans le numéro de septembre de la revue spécialisée américaine Archives of General Psychiatry, « le premier élément de preuve convaincant qu'un âge paternel avancé représente un facteur de risque d'avoir un enfant souffrant de troubles autistiques ». Les auteurs admettent cependant que des « travaux complémentaires sont nécessaires pour confirmer cette interprétation ».
L'étude a porté sur 132 271 enfants juifs nés en Israël dans les années 1980. Pour l'enfant, le risque d'être atteint de ces troubles du développement, marqués par des difficultés de communication, serait près de six fois plus élevé lorsque le père avait 40 ans ou plus au moment de la conception, par comparaison à ceux dont le père avait 29 ans ou moins, selon l'étude. L'étude n'a pas retrouvé d'association avec l'âge maternel.
L'autisme et les formes apparentées sont devenus de plus en plus courants aux États-Unis, touchant 50 enfants sur 10 000 contre 5 sur 10 000 il y a vingt ans, selon les auteurs. Une augmentation partiellement due à une plus grande sensibilisation et à des changements des modalités diagnostiques, mais qui pourrait aussi refléter une augmentation de l'incidence de l'autisme, avancent les auteurs. Des mécanismes génétiques pourraient expliquer cette association entre autisme et âge paternel, dont des mutations spontanées lors de la formation du sperme.