Femme

La culpabilité des mamans

Les mamans ont souvent l’impression d’être jugées, et ce, dès les premières semaines de grossesse. Elles se font dire des choses comme : « Tu as bu du vin avant de savoir que tu étais enceinte? C’est très mauvais pour le développement de ton enfant » ou « Moi, je prenais de l’acide folique plusieurs mois avant d’être enceinte ». Une fois qu’elles ont accouché, 1001 complexes plus tard, elles ont peur d’oublier quelque chose ou de se tromper. Le regard des autres les inquiète. C’est un regard difficile à supporter, surtout quand elles ont l’intime conviction de faire de leur mieux. Mais d’où vient ce sentiment de culpabilité qui semble venir au monde en même temps que notre premier bébé?

Des situations incontrôlables

Il y a des situations qu’on ne contrôle pas, ou si peu. Parmi celles-ci, on retrouve :

Évidemment, ces circonstances n’étaient pas au programme. Pourtant, un nombre incalculable de femmes y font face et élèvent très bien leur enfant malgré un changement au programme idéal.

Comme si ce n’était pas assez, ces femmes se sentent coupables de priver leur enfant de quelque chose : de son père, d’un accouchement parfait au sens spirituel dont certaines parlent, de vitamines, d’attention ou même d’amour.

Certaines vont jusqu’à se sentir coupable d’avance de ce qui n’arrivera peut-être même pas dans une quinzaine d’années, quand leur enfant sera grand et qu’elles l’imaginent chez un psy à raconter une enfance qui n’était pas parfaite à cause d’elles. Elles le savent souvent qu’elles exagèrent, mais dès qu’elles parviennent à se sentir mieux, les propos des autres viennent nourrir leur culpabilité.

Les « attaques » extérieures

Selon Paula J. Caplan, psychologue américaine, la culpabilité des mamans est comme la pollution atmosphérique. On ne la voit pas et on ne se rend pas compte de sa présence, sauf si on en sort pour aller à un endroit où ni la télévision ni la littérature spécialisée ne rappellent aux mères qu’elles sont incompétentes.

On peut ajouter les réseaux sociaux et les autres mères à ces sources de jugements. Souvent pour s’encourager elles-mêmes, des mères écrivent des choses qui sont très mal perçues par d’autres qui se sentent alors immédiatement jugées.

Exemples de propos qui sèment souvent la controverse

  • Allaiter, ce n’est pas pour moi, je trouve ça vraiment réducteur pour les femmes.
  • Il faut être irresponsable pour donner un biberon à un enfant quand on sait tout ce que le lait maternel apporte.
  • Moi, je suis tombée enceinte un mois après avoir arrêté la pilule.
  • J’étais vraiment prête à être enceinte, je voulais des enfants depuis des années.
  • Jamais je ne me séparerai, les enfants ont trop besoin de stabilité pour que je les prive d’une vie de famille normale.
  • Je reste à la maison et je ne comprends pas comment les mères font pour laisser les autres élever leurs enfants.
  • Je travaille et je ne comprends pas qu’en 2020, des femmes sont encore dépendantes de leur mari financièrement.

Maria Kang

Faire la part des choses

Il faut dire que dans notre ère de communication rapide, les gens ne se gênent plus pour donner leur avis. Ils le font souvent sans réfléchir à l’impact sur de vraies personnes qui les lisent. Un peu partout sur internet, on retrouve des personnes susceptibles qui sont bouleversées par le jugement des autres, que ce jugement soit réel ou non.

C’est ce qui est arrivé à Maria Kang. Cette maman américaine de 32 ans qui œuvre dans l’industrie du conditionnement physique a soulevé tout un tollé sur Facebook quand elle a partagé une photo d’elle en petite tenue et très en forme, entourée de ses trois garçons. Sur cette photo, on pouvait lire, en anglais, « Quelle est votre excuse? »

Celles qui la connaissent savent que Maria Kang dit constamment aux mères qu’elles doivent chérir le corps qui a mis leurs enfants au monde et s’efforcer d’être en forme pour vivre avec eux le plus longtemps possible. Ce que la culpabilité a soufflé à l’oreille des mamans qui ont vu cette photo par hasard, c’est : « vous êtes paresseuses, c’est pour cela que vous n’êtes pas aussi belles que moi ». C’est ainsi que plusieurs réponses de mères outrées ont été publiées dans des journaux à travers le pays. Maria Kang a dû s’excuser et expliquer que son objectif était de motiver les mères, pas de les juger.  

Sans les enfants, on y aurait vu une photo banale de remise en forme. Avec les enfants, les mères se sont tout de suite senties jugées. C’est dire combien une culpabilité latente les fait réagir au quart de tour!

Coupable!

Est-ce que les mères sont trop susceptibles ou est-ce que certaines mères devraient faire preuve de plus d’empathie et éviter de juger les autres? Les deux sont vrais. Ce qui l’est aussi, c’est que les mamans devraient prendre conscience de cette culpabilité exagérée pour arriver à s’en défaire.

Si vous n’avez pas allaité parce que vous ne faisiez pas assez de lait, que vous et votre conjoint n’avez pas réussi à surmonter une épreuve et que votre dépression vous a obligée à vous occuper de vous alors que vous vouliez vous occuper des enfants, vous n’avez pas à vous sentir coupable. Vous aurez toute la vie pour compenser et, comme les vieilles femmes le disent si bien, « ils ne s’en souviendront pas le jour de leurs noces ».

C’est normal de vouloir que l’enfant que nous avons mis au monde vive une vie exemplaire et ne manque de rien, mais nous ne pouvons pas tout contrôler. Notre enfant grandira dans un monde qui n’est pas parfait. Il vivra ses peines et en tirera des leçons, tout comme nous. Le rôle de sa maman, c’est de l’aimer. Pour un enfant, tout le reste de ce que vous faites est secondaire.


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