Vous avez toujours eu l’habitude de prendre un bol de café sur la terrasse, seule, le dimanche matin, d’écouter les nouvelles du soir ou de jouer avec les enfants le samedi après-midi. Au moment où vous constatez que vous n’avez pas pu le faire depuis des lunes, elle cogne (encore) à la porte.
Vous avez bien peu de remords en vous disant « Ah non! Pas encore elle! », mais il est trop tard pour faire semblant que vous n’êtes pas là puisqu’elle a entendu votre musique et vu votre voiture. Comment devons-nous gérer ces amies envahissantes?
Votre personnalité
Avant de conclure que votre amie est envahissante, il faut d’abord comprendre vos limites. Certaines personnes sont très sociables et aiment avoir de la compagnie à tout moment, que ce soit en allant à l’épicerie ou en prenant un verre sur la terrasse. D’autres sont plus solitaires et se contentent de voir leurs amies une fois par semaine, ou même par mois, et ce, seulement si les amies insistent.
Nous ne sommes pas toutes faites du même bois et c’est ce qui rend l’amitié aussi riche. Il est possible que vos amies aient des personnalités très différentes de la vôtre et le dynamisme d’une amie peut tomber bien mal lorsque vous êtes épuisée. Elle n’est pas envahissante pour autant.
Les types d’amies envahissantes
Il existe des comportements qui irritent la plupart d’entre nous. Voici quelques exemples de comportements à éviter, si vous ne voulez pas devenir une amie qui s’incruste :
- Appeler trois fois de suite au numéro de la maison, puis deux fois sur le cellulaire et essayer de la joindre au bureau avant d’envoyer un message texte (ou 5). Tout le monde a un afficheur de nos jours. Une fois suffit.
- Bouder pour un oui ou pour un non, quand on n’a pas eu de retour d’appel le jour même, quand on ne s’est pas vues de la fin de semaine ou si notre amie a décidé de sortir avec quelqu’un d’autre.
- Insister pour tout savoir, qui a dit quoi, où l’autre va, avec qui, ah oui? Ça a l’air d’un bon plan… Est-ce que beaucoup de monde y va? Ah bon? Pour ultimement arriver à dire « Est-ce que je peux y aller? » quand, de toute évidence, on n’était pas invitée!
- Arriver tard, souvent et rester très longtemps avec tous nos amis. Arriver chez un parent qui dort vers 2h du matin avec quatre amis bruyants ne se fait pas. En fait, ça ne se fait pas chez une célibataire non plus, à moins qu’elle soit vraiment notre meilleure amie et ça devrait être exceptionnel.
- Tous les problèmes. Souvent, une amie envahissante se sert de son amie pour vider son sac, se plaindre de son ex, de ses parents, de son mal de vivre, de ses enfants, de sa situation financière, de sa difficulté à trouver un emploi, des hommes qui sont horribles, de son autre amie qui est hypocrite… Quand on se plaint tous les jours, il faut s’attendre à ce qu’éventuellement on nous trouve lourde.
Comment les repérer
Certains vous diront qu’on peut reconnaitre ce type de personnes à des kilomètres de distance. Les gens qui vous connaissent depuis 3 heures et vous racontent tout sans vous laisser parler, les gens que vous avez du mal à quitter pour faire autre chose parce qu’ils le prennent mal et les gens qui vous appellent très tôt pour vous demander un service alors que vous les avez connus la veille sont suspects. Si vous n’êtes pas à l’aise avec de nouvelles connaissances, ne mettez pas votre qualité de vie en péril seulement pour être polie et courtoise. N’hésitez pas à mettre fin à de nouvelles amitiés qui vous drainent.
Comment le dire
Par contre, si vous tenez à votre amie, n’attendez pas de craquer avant de lui avouer qu’elle est très présente, peut-être même trop. Prenez le temps de lui expliquer la situation et évitez de la blâmer pour vos prises de bec maritales et votre horaire trop chargé.
Expliquez-lui simplement ce qui vous déplait. Dites-lui que vous aimez avoir un peu de temps en famille ou glissez dans une conversation que vous aimeriez réserver tous vos dimanches, par exemple, à votre amoureux. Faites preuve de délicatesse puisque cette personne apprécie visiblement votre présence et votre amitié et souvenez-vous que si elle pensait une seconde qu’elle vous dérange, elle n’agirait probablement pas de la sorte.