Sauf… la semaine dernière. J’avais accumulé un nombre impressionnant de points sur ma carte fidélité « avion » me permettant de me procurer un vol pour moi et mon épouse, sans avoir à débourser, à Paris… ou dans le Sud, avec les enfants.
Plusieurs facteurs m’ont poussé à choisir le voyage en Europe. Je sais que certains parents me jugeront en disant que j’aurais dû profiter du temps libre avec mes enfants, mais laissez-moi vous parler de mon raisonnement.
1- L’avion
Prendre l’avion avec un enfant de 2 ans, qui aime beaucoup bouger, ce n’est pas l’idéal. C’est stressant pour les passagers, le personnel sur l’avion mais aussi pour les parents. On ne veut pas que nos enfants soient « fatiguants » pour les autres. C’est quand même des vols de plusieurs heures. J’ai pris l’avion quand j’avais 8 ans avec ma grand-mère. À la fin, elle voulait me tuer, le staff et les autres passagers aussi. J’avais eu un mal d’oreilles et j’ai pleuré tout le long. Je pars en vacances. Je ne veux pas de ce stress.
2- La routine
En vacances, avec l’année folle que j’ai eue, j’ai eu envie de décrocher. Je n’ai pas emmené mon téléphone, j’ai été déconnecté de la réalité pendant une semaine. La routine avec les enfants, c’est encore un stress... On n’échappe pas réellement à la vie de famille avec la routine!. En plus, il y a la question du sommeil… La routine du sommeil. Je n’en voulais pas ! Je voulais pouvoir me coucher et me lever quand j’en avais envie.
3- L’amour
Avec nos activités respectives, les activités des enfants, les devoirs, le travail et tout le reste, mon épouse et moi n’avons pas tout le temps que nous souhaitons ensemble. On en a, mais c’est rarement savourer sur une longue durée. Retrouver un peu notre connexion, notre feeling quand on est juste nous deux. À s’amuser. À s’aimer, tout simplement.
4- La sécurité
Mes enfants allaient rester chez leur grand-mère et leur routine ne sera pas chamboulée. Ils continueraient à aller à la garderie ou à l’école. Ça me permettait de revenir à la maison sans avoir à remettre la routine en place. En plus, je savais que mes enfants étaient entre bonnes mains.
5- Moi
Vous avez sûrement remarqué : cet article est écrit à la première personne du singulier. Je m’assume. J’ai peut-être été un peu égoïste. Partir sans les enfants. Je le dis, et j’ai un peu de culpabilité. Voici toutefois la réalité : ce fut mon plus beau voyage! J’avais besoin de temps pour moi. Pour moi et mon épouse aussi. Du temps pour me ressourcer, reprendre de l’énergie et revenir positif, positif pour mes enfants aussi. Leur parler de ce que j’ai vécu avec une petite lumière dans les yeux.
Je me suis ennuyé d’eux. Ce fut difficile. Mais je le referais n’importe quand! C’est un luxe d’avoir pu le faire, et je l’apprécie énormément.
Vous, partiriez-vous en vacances sans vos enfants?