L’infertilité masculine s’accroit conséquemment, même si le seuil critique semble loin d’être atteint. Les causes sont multiples et plusieurs vont dans le sens des choix de développement socioéconomique et du mode de vie dans les pays industrialisés. Apprenons-en plus pour envisager des solutions!
La fenêtre de fertilité humaine
Considérés séparément, un homme peut être fertile 24 heures sur 24, tandis qu’une femme ne l’est que quelques heures seulement par cycle menstruel. C’est à se demander pourquoi la femme assume généralement la responsabilité contraceptive… Saviez-vous que les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à 6 jours dans le corps de la femme? C’est pourquoi une méthode physiologique de con(tra)ception, comme la méthode symptothermique*, s’appuie sur l’habileté à repérer les signes du corps féminin, annonciateurs des conditions favorables à la survie des spermatozoïdes, pour repérer avec précision les jours fertiles et non la seule ovulation.
Le processus de fabrication
Contrairement à la femme qui naît avec ses ovules, un homme fabrique continuellement des spermatozoïdes dès la puberté jusqu’à la fin de la vie, soit en moyenne 100 millions par jour! Il a donc toujours des spermatozoïdes à différents stades de développement. Il faut près de 75 jours pour fabriquer un spermatozoïde. Ainsi, un homme a la chance de pouvoir se reprendre à court terme pour influencer la fertilité de cellules reproductrices toutes neuves avec des changements dans son mode de vie.
L’infertilité masculine
Au-delà des causes génétiques et mécaniques ou de maladies (transmises sexuellement, cancers), l’alcool, le tabac et les drogues, le poids, le stress, l’âge, l’alimentation, les pesticides, certains solvants et métaux lourds, la chaleur (bain, sauna, ordinateur sur les genoux, position assise de longue durée, vêtements serrés), les ondes électromagnétiques (téléphone cellulaire dans la poche) et le déséquilibre hormonal peuvent participer à l'infertilité masculine.
Les perturbateurs endocriniens, ces molécules que l’on retrouve dans les produits d’usage courant, miment l'action des hormones, entrainant une baisse de la testostérone. Évitons les plastiques, le téflon, les retardateurs de flammes, favorisons les produits d’hygiène et d’entretien ménager naturels. La relation dose-effet, l'effet cocktail de ces différents facteurs et l’effet transgénérationnel restent encore un grand défi pour la science. D’ici là, le principe de précaution est de mise.
Dès le début de l’aventure de concevoir, il est recommandé à l’homme de faire un bilan préconceptionnel : autant en avoir le cœur net et éviter de perdre un temps précieux!
*La méthode symptothermique a une efficacité avec un risque de seulement 0,4% en usage correct, comparable aux méthodes hormonales ou barrières populaires. Elle s’apprend dans un atelier offert par Seréna Québec.
Seréna Québec, l’unique spécialiste de la fertilité naturelle au Québec. Reconnu par le ministère de la Santé, encadré par des médecins-conseils, l’organisme à but non lucratif offre des services en contraception naturelle, conception, retour de la fertilité après une naissance et périménopause.
Par Marie-Hélène Viau, directrice générale de Seréna Québec