Blanche Neige et les Sept Nains - 1937
Tout a commencé en 1937, avec le premier long-métrage d’un certain Walt Disney. En effet, Blanche Neige et les Sept Nains est en quelque sorte un film « modèle », puisqu’il a créé les codes pour toute une série de films et d’histoires pour enfants à venir. Cette adaptation magistrale du conte des frères Grimm est réalisée à partir d’une recette gagnante, qui a, depuis, fait la réputation de Disney : l’héroïne en péril, le touchant numéro musical, l’humour, la méchante sorcière, le prince et, bien sûr, l’inoubliable « et ils vécurent heureux… » C’était la première fois, et comme un premier baiser, on y revient toujours avec nostalgie et bonheur.
Petit Pied, le dinosaure - 1988
Petit Pied, le dinosaure a eu un tel succès à sa sortie qu’on en a fait… quinze suites et une série télé! Malheureusement, aucune n’égale le génie de ce premier opus, produit par Steven Spielberg et George Lucas. Dans un monde qui se meurt, Petit Pied tente d’atteindre la Grande Vallée, une terre mythique où les dinosaures trouvent refuge. Si ce « long cou », qui a donné son nom au film, est adorable, ses amis le sont tout autant, peut-être même plus. De cette histoire, on retient que ce sont les différences de chacun des membres d’un groupe qui en font sa force.
Pinochio - 1940
Combien d’enfants ont grandi en croyant que le nez allait leur allonger s’ils racontaient des mensonges! Cette croyance, on la doit à Pinocchio, un autre film Walt Disney, datant de 1940. Mais on doit à ce mignon pantin de bois bien plus que la peur d’avoir un nez aussi long que Cyrano : c’est aussi dans cette fable qu’on a enseigné aux enfants de croire en leurs rêves et, bien sûr, de faire des vœux en regardant les étoiles. On aime particulièrement le personnage de Jiminy Cricket, qui permet d’expliquer aux enfants de façon très imagée ce qu’est la conscience.
Peter Pan - 1953
Évidemment, plusieurs films de Disney méritent de se retrouver dans ce petit palmarès et, parmi eux, se trouve cette lecture de l’œuvre de James M. Barrie, Peter Pan. Un garçon un brin insolent, qui ne veut pas grandir et qui sait voler! Quel enfant pourrait y résister? Et se transporter une fois encore au Pays Imaginaire avec notre enfant, c’est un peu en redevenir un. Pour continuer la magie, on poursuit notre visite aux Enfants Perdus avec Capitaine Crochet, un adorable film mettant en vedette Robin Williams dans le rôle de Peter, Julia Roberts dans celui de Clochette et l’incomparable Dustin Hoffman, en Crochet.
La Petite Sirène - 1989
Avouez : vous êtes déjà en train de chanter Sous l’océan, non? Sans avoir connu le même succès que La Reine des neiges, La Petite sirène a fait rêver bien des fillettes, à l’époque. Il faut dire que la musique est tout simplement enivrante (Sous l’océan a d’ailleurs été repris par les Simpsons!) et le homard Sébastien est follement sympathique. Avec Trouver Nemo, la Petite Sirène se hisse aisément au rang des meilleurs films de poissons!
Le Magicien d’Oz - 1939
On a longtemps dit que Citizen Kane, de Orson Welles, serait le plus grand film au monde. Dans cet ordre d’idées, Le Magicien d’Oz est le Citizen Kane des films pour enfants. Plus de 75 ans ont passé sur ce long-métrage, mais la magie du monde de Munchkinland, en technicolor, opère toujours. En fait, le passage du traitement sépia à la couleur démontre de façon cinématographique le passage du réel à l’imaginaire, tel que vu et senti par un enfant. On aime tout de ce film : les chansons intemporelles (Somewhere Over the Rainbow), l’incomparable Judy Garland, les singes volants et les sorcières, bonnes et mauvaises.
Au final, le film nous enseigne que, malgré toutes les aventures, il n’y a aucun endroit où l’on est aussi bien qu’à la maison; rien d’aussi précieux que notre famille et nos amis.
Mary Popins - 1964
Julie Andrews a mis la barre haute, comme on dit, et, depuis la sortie de Mary Popins, en 1964, toutes les nounous et gardiennes ont de la pression sur les épaules! Les enfants ayant vu le film s’attendent tous à ce que leur gouvernante danse avec des pingouins, s’envole dans le ciel, serve les médicaments avec du sucre et, surtout, qu’elle chante « Supercalifragilisticexpialidocious » en tournant avec un parasol. Super facile! Forte de son expérience avec les enfants, Julie Andrews a prouvé une fois encore qu’elle savait s’y prendre avec les enfants, dans La Mélodie du bonheur : un film qui fait, lui aussi, partie d’une de nos joies quotidiennes…
L’Étalon noir - 1979
Cette adaptation du roman de Walter Farley est simple et, pourtant magnifique. D’ailleurs, plusieurs films ont suivi celui-ci, de même qu’une série télé. On y raconte l’histoire d’un jeune garçon, seul survivant d’un naufrage, qui arrive à apprivoiser un cheval sauvage. Filmées en 1979, les images du garçon et du cheval, sur la plage d’une île déserte, font encore rêver aujourd’hui, à l’ère de la 3D et de la HD.
L’Étalon noir est une superbe histoire d’amitié, qui enseigne aux enfants qu’avec un peu de détermination, on arrive à tout.
La Grenouille et la baleine - 1987
À la sortie de La Grenouille et la baleine en 1987, le Québec entier était tombé sous les charmes de la petite Fanny Lauzier. Les modes ont changé (et les vêtements des personnages en font état!), mais La Grenouille et la baleine demeure un excellent film d’été. De plus, il donne envie de voyager pour admirer les beaux paysages de notre province.
L’Histoire sans fin - 1984
Le monde réel et celui de la fantaisie se côtoient, dans cette histoire sans fin. On y suit Bastien, un petit garçon qui a perdu sa mère et qui se fait intimider à son école. Après avoir mis la main sur un livre étrange, Bastien s’enferme dans le grenier de l’école - le grenier le plus épeurant qui soit! Et il plonge dans cette histoire qui n’en est pas vraiment une : une histoire où lui aussi a un rôle à jouer! À travers la voix et les yeux de Bastien, nous suivons l’histoire d’Atreyou, de son cheval Artax et de toutes les créatures étranges de Fantasia, comme cet impressionnant Mangeur de pierres!
On sort de ce film le cœur léger, heureux. Et aussi avec l’envie d’avoir sous la main un dragon porte-bonheur. À voir et revoir avec une grosse doudou près de soi.
Labyrinthe - 1986
David Bowie, Jennifer Connelly et le génie de Jim Henson, celui qui nous a offert les Muppets et Sesame Street, réunis dans ce conte de fées moderne. La musique est incroyable, les marionnettes sont sublimes et l’histoire est, malgré les années, toujours aussi enlevante. On aime le fait que l’héroïne ne se laisse pas berner par le Roi de Gobelins et que, malgré les obstacles, elle n’abandonne jamais sa quête. On aime aussi cette ribambelle de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Mais plus que tout, on aime les cheveux et les costumes de David Bowie!
Brisby et le Secret de NIMH - 1982
Après une suite d’embrouilles avec Disney, son employeur, Don Bluth a pris la décision de s’investir dans son propre film d’animation. Inspiré par le premier tome de la série des Rats de Nimh de Robert C. O’Brien, il réalise Brisby et le Secret de NIMH, l’histoire touchante d’une mère prête à tout pour sauver son enfant malade. Les animations sont sublimes et l’histoire, d’une certaine noirceur, est fort différente de ce que le géant Disney proposait à l’époque. On y traite, entre autres, des expériences faites sur les animaux.
Si le film ne s’adresse pas aux plus jeunes enfants (certains méchants, comme Dragon, le chat, peuvent faire un peu peur), Brisby et le Secret de NIMH est une œuvre à réécouter, ne serait-ce que pour rire des frasques de Jeremy, le corbeau allergique au chat.
Quelques années plus tard, Don Bluth nous offrait un autre classique : Fievel et le Nouveau Monde.
Charlie et la chocolaterie - 1971
Tous les enfants rêvent de se perdre dans une fabrique de bonbons : surtout si celle-ci est magique, comme l’usine de Willy Wonka, le célèbre confiseur! Datant de 1971, cette adaptation du roman de Roald Dahl surpasse la plus récente mise en images de Tim Burton. Il faut dire que, sans rien enlever au beau Johnny Depp, Billy Wilder est tout simplement incroyable dans cette fable aux couleurs psychédéliques (vive les années 1970!)
Au menu : des rivières de chocolat, des tonnes de soda et de sucreries. Par chance, tout ce sucre vient accompagné des sages conseils des Oompa Loompas : « Qu’est-ce que l’on gagne en étant trop gourmand? En s’empiffrant autant qu’un éléphant? Qu’est-ce que l’on gagne à manger du gâteau? À part de beaux kilos! C’est un argument de poids… »
Ce qu’on en retient : il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de notre imagination!
E.T. l’extraterrestre - 1982
Cet opus de Steven Speilperg est considéré comme un film de rite de passage, et il serait spécialement conçu pour les enfants de moins de douze ans. Si aujourd’hui les familles divorcées ne sont plus marginalisées, en 1982, les enfants du divorce avaient moins de points de repère et, dans E.T. l’extraterrestre, Elliot est en train d’apprendre à ouvrir son cœur à l’inconnu, mais aussi à laisser-aller ceux qu’il aime. E.T. est un film particulièrement touchant, drôle et surprenant. En fait, tous les éléments qui font d’un long-métrage un chef d’œuvre s’y retrouvent, même une adorable Drew Barrymore de sept ans.
On retient que, pour feindre une maladie, on place le thermomètre contre une lampe chaude et qu’il est beaucoup plus amusant de libérer les grenouilles dans la classe que de les disséquer.
La Guerre des tuques - 1985
De tous les Contes pour tous, La Guerre des Tuques demeure probablement notre préféré et celui qui a le mieux vieillit. Un film de guerre, peut-être, mais surtout un film où l’on apprend que la guerre, ce n’est pas une raison pour se faire mal et que, au final, ce n’est pas tellement amusant (particulièrement lorsque quelqu’un a eu la brillante idée de mettre de la peinture dans les balles de neige! Non, mais, ça va pas!) Surtout, la Guerre des Tuques, un superbe hommage à nos hivers québécois, donne immanquablement envie de jouer dehors et de se construire un fort de neige. Attention : la fin est toujours aussi touchante. Et il y a beaucoup d’habits de neige « une pièce »! À revoir avant la sortie de La guerre des tuques - 3D, une adaptation animée de ce classique qui prendra d’assaut les cinémas à Noël 2015.
Les Goonies - 1985
Ce grand classique de 1985 est un véritable film culte. Produit par nul autre que Steven Speilberg, Les Goonies était assurément le film pour enfant le plus aimé des années 1980. Et il y a de quoi : il mettait en scène un jeune Corey Feldman, un trésor mythique, des épreuves, des bandits, une bande d’enfants prenant une foule de mauvaises décisions et la musique de Cyndi Lauper. Oh! Et zéro supervision des parents! Le rêve!
Les années ont passé sur ce classique (30 ans), mais il n’a pas pris une ride : même le personnage de Chunk est toujours aussi attachant! Ce qu’on note : c’était le premier rôle au grand écran de l’acteur Josh Brolin.
La Guerre des étoiles - 1977
Classique des classiques, il était impossible de ne pas incorporer la trilogie STAR WARS dans cette liste non exhaustive. En effet, pour plusieurs, le moment tant attendu de faire connaître à leurs enfants cette « galaxie lointaine, très lointaine » est du domaine du sacré, ni plus ni moins. Le parent devient en quelque sorte un maître Jedi, sur le point de révéler à un jeune Padawan de grandes vérités sur la vie.
Oui : la trilogie de Georges Lucas (on parle ici bien entendu des épisodes IV, V et VI) est un passage obligé – ne serait-ce que pour que votre enfant comprenne toutes les allusions et les nombreuses blagues qui meubleront son cheminement... sur le bon côté de la force. STAR WARS - épisode 7 sortira sur les écrans en décembre 2015, vous avez quand même le temps d’initier vos enfants à ce classique.
La Princesse Bouton d’Or - 1987
Bien avant la relecture des contes de fées de Shrek, il y a eu celle Rob Reiner, La Princesse Bouton d’Or. Rempli de phrases accrocheuses (« Je m’appelle Inigo Montaya. Tu as tué mon père. Prépare-toi à mourir! »), ce film met en scène une belle princesse (Robin Wright, sublime), amoureuse de son Wesley, le valet de ferme devenu pirate, mais promise au méchant prince Humperdinck. Un film d’amour, mais, avec André le Géant à son générique, un film d’amour qui s’adresse autant aux filles qu’aux garçons (surtout qu’on prend soin de sauter par dessus tous les baisers!)
De plus, La Princesse Bouton d’Or est une histoire dans une histoire, puisqu’elle est lue et narrée par un grand-père (Peter Falk, connu pour son rôle de l’inspecteur Columbo) au chevet de son petit-fils malade (Fred Savage, Les Années coup de cœur).
Petit homme - 1988
À un moment ou à un autre, tous les enfants pensent que les choses seront bien plus faciles, lorsqu’ils seront grands. Les enfants de 1988 n’étaient pas si déférents et dans Big (ou Petit homme, au Québec), et le jeune Josh voit son souhait exaucé. Tom Hanks est parfait dans la peau de cet homme enfant, auquel les jeunes s’identifient tout de suite. Un beau plaidoyer sur l’enfance, qui donne à penser à tout ce qu’on laisse tomber en grandissant, particulièrement en grandissant trop vite.
La scène du piano est mémorable!
Compte sur moi - 1986
Pour terminer, une fable s’adressant aux enfants qui n’en sont plus tout à fait. Compte sur moi (Stand by me), tiré d’une nouvelle de Stephen King (oui, oui, le maître de l’horreur en personne) raconte l’histoire de quatre copains qui s’engagent dans un voyage initiatique. Quatre enfants qui partent à l’aventure, mais quatre adolescents qui en reviennent. Une touchante histoire d’amitié, drôle et inspirante, où la différence et l’importance d’être soi-même, de rêver et de croire en soi sont célébrées. Le film aborde aussi des thèmes difficiles, comme l’échec et la mort.
Campé à la fin des années 1960, Compte sur moi serait en quelque sorte le pendant masculin d’un autre film de « préadolescents », L’Été de mes onze ans.