Une étude publiée par l'institut de la statistique du Québec pose l'hypothèse que les enfants plus jeunes, ceux exposés à plus d'une langue ainsi que ceux issus de milieux moins favorisés sont plus susceptibles de présenter un retard relatif en ce qui a trait à la compréhension des mots. Le fascicule que publie l'Institut, intitulé "Commencer l'école du bon pied" réalisé sur l'apprentissage du vocabulaire, s'appuie sur un large échantillon d'enfants québécois de la maternelle, à forte majorité de langue française.
Ainsi, 59 % de ceux vivant dans une famille où l'on parle une autre langue que le français ou l'anglais à la maison et 21 % de ceux vivant dans une famille anglophone ou bilingue affichent un retard relatif sur le plan du vocabulaire.
Par comparaison, 11 % des enfants au sein d'une famille où les parents parlent seulement le français à la maison font partie du groupe le moins avancé.
D'autre part, les enfants grandissant dans une famille où le niveau d'entente et la qualité des échanges sont moins favorables ont des capacités langagières plus limitées. À l'inverse, les enfants à qui un adulte de la maison a commencé à faire la lecture de façon habituelle avant l'âge de 3 1/2 ans ressortent comme étant avantagés. De façon générale, les données soulignent l'importance des activités de stimulation en bas âge afin de mieux préparer les enfants à l'école.