Depuis quelques années, je me questionne de plus en plus sur ma consommation – pas seulement celle durant le temps des fêtes, mais à longueur d’année.
Je pense au fameux livre de Pierre-Yves McSween « En as-tu vraiment besoin? », à « Le livre du Hygge » de Meik Wiking ou encore, à « Vivre simplement » d’Élisabeth Simard ainsi qu’à « Plus de bonheur, moins du reste » de Josée-Anne Sarazin-Côté. Toutes ces lectures m’ont permis de me questionner sur ma (sur)consommation. Pour ma part, de vêtements fast fashion pour la plupart, de couvertures en tous genres, de coussins et d’accessoires déco. « Mais c’était pas cheeeeerrrr!! » était mon argument favori. Mais un truc pas cher + un autre pas cher + encore un autre pas cher = cher…et gaspillage d’argent, de temps (ça prend du temps, magasiner! Alors que je me plains depuis toujours que je manque de temps pour accomplir tout ce que je voudrais faire) sans parler de l’empreinte écologique désastreuse (l’industrie de la fabrication du textile et du vêtement est une de celles les plus polluantes au monde, sans parler du transport des articles d’un bout à l’autre de la planète puis, de leur fin de vie à la poubelle pas tellement longtemps après sa confection, parce que le matériau n’est pas résistant au lavage ni au port répété).
Et encore, je n’ai pas parlé du temps pour laver, plier, ranger, épousseter que cette accumulation de choses prend.
Je dois l’avouer en toute honnêteté : J’ADORE le temps des fêtes. Je commence à écouter de la musique festive dès l’Halloween passé, c’est un véritable délice pour mes yeux de me promener dans les rangées des boutiques débordant de déco rouges, blanches et vertes et je me retiens à 4 mains pour ne pas monter le sapin dès le 2 novembre.
Mais.
Je constate que je n’aime pas voir les gens que j’aime se serrer la ceinture pour acheter des cadeaux en quantité astronomique. Je déteste savoir que leur carte de crédit est surchargée en janvier et que le paiement s’échelonnera sur plusieurs mois. Ça ne me fait pas du bien de les voir stresser pour faire les emplettes pour le repas familial puis, rusher pour préparer ledit repas en craignant d’avoir oublié quelque chose / de se faire juger sur le goût de leur dinde / le choix de l’accord mets-vin. Si on s’aime assez pour passer notre temps des fêtes ensemble, on s’aime assez pour ne pas se juger, non?
Le but est tellement de se retrouver, d’échanger, de discuter, d’avoir du plaisir, de se construire des souvenirs et de s’en rappeler des années précédentes.
Nos enfants ne se rappelleront pas de ce qu’ils ont reçu sous le sapin le 25 décembre 2021 mais se souviendront des sourires, des moments passés ensemble à lire, glisser, skier, regarder pour la énième fois notre film familial fétiche du temps des fêtes.
Ne craignons pas de récupérer le papier d’emballage d’événements précédents ou mieux, d’emballer dans de belles serviettes en tissu qui pourront servir à autre chose ensuite!
L’endettement sur notre carte de crédit n’est pas un indicateur de notre valeur comme parent. Offrons de beaux moments partagés ensemble à nos enfants, loin de nos tablettes et cellulaires, tiens! Fixons-nous un budget et, pourquoi pas, respectons-le. Offrons des jouets usagés qui sont encore en excellent état. Si on est douées en couture ou bricolage, pourquoi ne pas fabriquer un – ou tous – cadeau?
Ne craignons pas de sortir des sentiers battus pour s’offrir un temps des fêtes doux, apaisant et à notre image. Ça nous permettra de partir la nouvelle année du bon pied!
Allez, joyeuses fêtes!