Certaines en parlent ouvertement, mais d’autres préfèrent vivre leur peine dans l’intimité et ne voudront pas en parler tout de suite. Voici donc quelques pistes pour vous guider si vous ne savez pas quoi dire à une maman ayant vécu la perte d'un enfant.
À faire | À ne pas faire |
Montrer que vous vous intéressez à eux et que vous êtes touchés par la mort de leur enfant. | Ne laissez pas le sentiment d'impuissance vous tenir à l'écart des parents. |
Soyez disponible... pour écouter, pour faire des courses, pour vous occuper des autres enfants ou pour faire ce qui peut être utile au moment même. | Ne les évitez pas parce que vous vous sentez mal à l'aise en leur présence. Se sentir délaissé par ses amis augmente la peine. |
Dites-leur que vous avez de la peine à cause de ce qui est arrivé à leur enfant et à cause de leur chagrin. | Ne leur dites pas que vous savez comment ils se sentent, à moins d'avoir vous-même perdu un enfant |
Permettez-leur d'exprimer leur peine comme ils le désirent. | Ne leur dites pas "tu devrais te sentir mieux maintenant" ou toute autre parole qui porte un jugement sur leurs sentiments. |
Encouragez-les à être patients envers eux-mêmes, à ne pas exiger trop de l'un ou de l'autre et à ne pas se surcharger de "on aurait dû...". | Ne leur dites pas ce qu'ils devraient faire ou ressentir. |
Permettez-leur de parler de leur enfant aussi souvent et aussi longtemps qu'ils le désirent. | Ne changez pas de sujet lorsqu'ils parlent de leur enfant mort. |
Rassurez-les. Ils ont besoin de savoir qu'ils ont fait tout ce qu'il était possible de faire, que l'enfant a reçu tous les soins nécessaires ou toute autre chose que vous savez et qui est vraie et positive concernant leur enfant. | Ne faites pas de remarques qui suggéreraient que leur enfant n'a pas reçu tous les meilleurs soins à la maison, à l'hôpital, etc. Les parents sont tourmentés par le doute et rien ne devrait venir intensifier leur sentiment de culpabilité. |
Osez mentionner les qualités uniques et attachantes de leur enfant. | N'évitez pas de mentionner le nom de leur enfant de peur de leur faire de la peine (ils ne l'ont pas oublié). |
Soyez attentifs aux besoins des autres enfants survivants durant les funérailles et les mois qui suivent. Les parents ne peuvent leur donner toute l'attention dont ils ont besoin. | Ne leur dites pas qu'ils ont au moins les autres enfants ou qu'ils pourraient en avoir d'autres. Les enfants ont tous une personnalité différente. Ils ne se remplacent pas et ne s'échangent pas. |
Aidez les parents à prendre conscience de ce que représentait pour eux l'enfant décédé. Au sein d'une famille, souvent inconsciemment, un rôle bien spécifique est attribué à chacun. | Ne leur dites pas qu'ils doivent être reconnaissants pour les enfants qui leur restent. Les parents en sont conscients, et leur chagrin ne diminue en rien l'amour et l'appréciation qu'ils ont envers les autres enfants. |
Informez-les de l'existence de groupes d'entraide pour parents endeuillés. | N'essayez pas de trouver une justification pour la mort de leur enfant (leçon morale, croissance personnelle, unité familiale, etc.). |
Tableau présenté dans le livre Psychologie de la mort et du deuil de Josée Jacques, publié aux éditions Modulo (ISBN: 9782891137256). Mamanpourlavie.com remercie l'auteure, Josée Jacques, de nous avoir aimablement permis de le retranscrire.