Prendre de l’avance
Souvent, on répète parce qu’on est pressée. On veut que les choses se fassent plus vite et on répète pour que les enfants commencent rapidement ce qu’ils ont à faire, pour qu’on en finisse. En prenant de l’avance et en leur laissant le temps de penser à leur méthode et d’agir à leur rythme, on a moins l’impression de devoir répéter. Avec un peu de patience, on se rend même compte qu’ils font ce qu’on demande, c’est juste un peu long avant qu’ils s’y mettent.
Détaillez vos requêtes…
Quand vous demandez quelque chose à votre enfant, déterminez les paramètres de temps et définissez la tâche afin que votre enfant n’ait pas à deviner ce qu’il a à faire. Par exemple, vous pouvez dire « Habille-toi tout de suite. Commence par ton manteau, puis mets ton foulard, ta tuque et tes mitaines ».
… mais ne l’inondez pas de détails!
Si vous dites « Quand ta tante Caroline vient souper, il faut que tu ranges un peu ta chambre et que tu finisses tes devoirs plus tôt, parce qu’après le souper, on n’a pas le temps et on a moins envie, surtout quand il faut que tu prennes un bain… », vous avez perdu son attention et à la longue, vous aurez l’impression d’expliquer souvent (et longtemps) les mêmes choses. Mieux vaut utiliser une formulation simple, comme : « Finis tes devoirs et range ton linge sale, Caroline s’en vient ». Il finira par faire le lien tout seul entre le ménage, la visite… et tout le reste.
Faites une demande à la fois
Si vous dites « Il faudrait que tu ranges ton sac, que tu jettes l’emballage que tu as laissé traîner sur le sofa, que tu accroches ton manteau et que tu fasses tes devoirs » dans la même phrase, votre enfant aura l’impression d’avoir énormément de choses à faire et cherchera à éviter de les faire ou en oubliera. Vous aurez donc à répéter. Demandez-lui une chose à la fois, vous obtiendrez de bien meilleurs résultats.
Formulez efficacement
Il faut être polis avec nos enfants, c’est vrai, mais en se perdant dans les formulations floues, ils ne savent pas toujours s’ils sont obligés de le faire ou si vous leur donnez un choix. « Catherine, habille-toi s’il te plaît » est plus clair que « Est-ce que tu voudrais t’habiller, Catherine? » ou « Peux-tu t’habiller? ».
Ayez plus de présence
Si vous demandez quelque chose de loin, votre enfant vous entend peut-être d’une oreille, mais s’il est concentré sur autre chose, il n’assimile pas ce que vous dites. Approchez-vous et parlez-lui en vous plaçant dans son champ de vision. Si vous êtes vue et entendue, vous avez de meilleures chances de demander une seule fois.
Déprogrammation!
Si vous répétez depuis des mois, voire des années, votre enfant connaît votre limite. Il sait qu’après quatre fois, environ, vous êtes fâchée. Dans son raisonnement d’enfant, il lui reste donc deux fois au moins pour finir ce qu’il est en train de faire. Pour le « déprogrammer », arrêtez de répéter. C’est l’heure de partir? Dites-lui de s’habiller, apportez-lui son manteau et sortez. C’est l’heure du ménage? Guidez-le vers sa chambre. C’est assez de télévision? Dites-le une fois, puis fermez la télévision. Au début, votre enfant sera sans aucun doute offusqué, mais il adoptera éventuellement le rythme que vous lui imposez et l’ambiance sera bien plus agréable quand vous serez comprise du premier coup.