Avant l’arrivée de mes menstruations, il est fréquent que je sois irritable, que j’aie des changements d’humeur soudains ou encore que j’aie un gonflement au bas-ventre. Lorsque ce moment arrive, mon entourage est vite au courant et il s’amuse à me dire « que je vais avoir mes menstruations bientôt ». Il a totalement raison, mais je suis trop irritable pour lui avouer, je m’entête à lui dire que mes sauts d’humeur n’ont aucun lien avec mes règles qui approchent. Comme cette situation m’embête, j’ai décidé de me renseigner et de trouver des moyens pour diminuer ces symptômes, reliés au cycle menstruel.
Qu’est-ce que le SPM
Tout d’abord, le syndrome prémenstruel, ou encore SPM, serait causé par les fluctuations hormonales qui se produisent pendant le cycle ovulatoire. Les femmes qui présentent ce syndrome seraient hypersensibles à ces fluctuations. Même aujourd'hui, on comprend mal les raisons du SPM. Néanmoins, certains facteurs peuvent être en cause. Entre autres, les femmes qui fument, qui sont soumises à un niveau élevé de stress, qui font peu d’exercice physique et qui dorment peu peuvent être plus à risque. De plus, l’alimentation peut être un facteur de risque à la présence du syndrome prémenstruel. Par exemple, une alimentation riche en caféine, en alcool, en sel, en viande rouge, en aliments sucrés et/ou une certaine carence nutritionnelle.
Alternatives à la médication
Lorsque j’étais adolescente, j’avais tendance à prendre systématiquement des anti-inflammatoires réduisant les symptômes du syndrome prémenstruel, comme les crampes et le gonflement. Mais récemment, j’ai voulu trouver des moyens alternatifs à la prise de la pilule contraceptive ou d’anti-inflammatoires qui, entre autres, permettent une diminution des symptômes reliés au SPM. Je me suis donc tournée vers des moyens plus naturels. En faisant des recherches sur le sujet, j’ai constaté que certains changements dans le style de vie pouvaient diminuer les symptômes du syndrome prémenstruel. Tout d’abord, l’exercice physique est un élément pouvant réduire ces symptômes. Heureusement, je pratique déjà un sport compétitif, ce qui me permet de faire de l’exercice physique régulièrement.
L'alimentation
Ensuite, un autre point devait être à travailler, soit mon alimentation. Étant étudiante, je n’ai pas toujours l’occasion d’adopter un menu santé et varié. Ce problème est aussi fréquent chez les mamans, elles ont une vie occupée ce qui affecte l’alimentation. Je scrute les soldes au supermarché, ce qui m’empêche d’acheter certains aliments plus dispendieux. Tout d’abord, j’ai dû m’assurer de prendre trois repas équilibrés par jour, à des heures régulières et bien sûr sans oublier le déjeuner, repas si important que je négligeais pourtant.
Ensuite, il faut avoir un bon apport quotidien en calcium et réduire sa consommation de caféine (café, thé, crème glacée, chocolat et autres). Il faut consommer des aliments riches en glucides lents et en fibres alimentaires (le pain aux grains entiers, les fruits, les légumes, les pâtes et les céréales entières), ainsi on prévient les fringales de sucre. De plus, il faut réduire sa consommation de sel, en évitant d’acheter des plats déjà préparés, des croustilles et des soupes commerciales. Il est aussi possible de remplacer le sel par des fines herbes ou des épices.
Le stress
J’ai aussi constaté qu’il fallait diminuer le stress, je n’ai pas besoin de vous dire que ce dernier fait partie de ma vie d’étudiante. L’approche des examens, la remise des travaux ou toutes les échéances à respecter sont une réalité de ma vie. Une meilleure planification de mon horaire a été une sage solution à adopter. Ainsi, j’ai maintenant tendance à tout écrire ce que je dois faire et j’accomplis mes travaux aussitôt que j’ai du temps libre. La vie de mère peut aussi être chargée… se préparer pour le travail, aller chercher les enfants à la garderie et concocter les repas. La diminution du stress est donc tout aussi importante. De plus, il faut favoriser les moments de détente, pour certaines le yoga ou les massages sont très bénéfiques. Pour ma part, j’adore prendre des bains.
Il est possible d’aller plus loin dans les changements de votre style de vie. Cependant, si les symptômes ne diminuent pas à la suite de tous ces efforts fournis, il est possible de consulter certains professionnels de la santé. L’acupuncture, la massothérapie, l’ostéopathie ou l’homéopathie peuvent être des solutions alternatives pour diminuer les symptômes du syndrome prémenstruel. Évidemment, ces pratiques ne conviennent peut-être pas à toutes, il suffit de trouver l’approche qui nous convient. Mais on ne perd rien à l’essayer et se laisser tenter par celles-ci.
Finalement, il faut être attentive aux changements de notre corps. En notant régulièrement les changements qui surviennent avant les menstruations, il est possible de faire certains liens entre nos symptômes et le moment de notre cycle. Lorsque le SPM survient, il faut en être consciente, l’écouter et l’accepter puisqu’il fait partie de notre vie de femme. Donc, pourquoi ne pas mettre toutes les chances de notre côté en adoptant un mode de vie sain et ainsi alléger les impacts désagréables du syndrome prémenstruel?
Par Catherine Girouard, sexologue en formation chez Seréna