Pour sa première année, elle avait reçu les surnoms de « petit bouchon » en France, puis celui de « Preciosa » en Amérique latine, à Miami on y allait d’un « Sweetheart ». À 11 mois au Sénégal, sa nounou africaine l’appellait « Olikiné » un nom sérère.
Pour ma part « Ver à chou » était un incontournable pour nommer ma p’tite dernière. C’est le bébé le plus énergique que j’ai eu…S’il y a un truc qu’elle ne doit pas toucher, ne vous en faites pas, elle l’aura repéré bien avant vous. En écrivant ce texte, j’avais dû la secourir derrière mon classeur, elle était emmêlée dans les fils de l’imprimante. Voyez le genre.
Lorsque le voyage sert de motivation à allaiter!
Avec le recul, j’ai pu constater le retour d’une partie de mon énergie habituelle dès que bébé a eu un an. Elle qui m’a tant manqué enceinte et les mois qui ont suivis. L’allaitement a été exigeant parce que je n’en avais guère envie. Je ne voyais pas dans quel recoin, j’allais trouver la force de me consacrer à cette tâche noble, mais dédiée.
Et je ne m’en cache pas. Bien au contraire. Il faut parler du fait que c’est exigeant.
Je me confiais librement à mon entourage et je ne me suis pas sentie jugée. J’expliquais que je l’ai fait, oui, mais pour ma petite. Pas pour la pression sociale, ni pour rien d’autres. Seulement, pour les bénéfices qu’elle va en retirer. Je n’éprouvais toutefois pas cet élan spontané qui était présent aux deux premières naissances de mes enfants.
Afin de m’encourager à poursuivre, Chéri et moi avons planifié un départ pour la Provence. Je me disais que ce serait facilitant « on the road » d’allaiter mon bébé. Puis, j’ai utilisé encore l’argument de la facilité en repartant avec une amie et Laëtie (sans le reste de ma famille) en Amérique Centrale, pour pouvoir me consacrer entièrement à mon rôle de « nouvelle maman ». J’éprouvais cet appel d’être dans notre « bulle ». Une escapade agréable…avec ce petit être grouillant de vie qui ensoleille mon quotidien.
Finalement, j’ai « réussi » mon défi d’allaitement et même plus ! J’ai allaité bébé six mois au total. Un jour à la fois. Je suis fière de ce constat aujourd’hui. J’aurais pu arrêter sans crainte d’être mal vue; je crois que ce détail m’a aidé à cheminer. Sans les encouragements de mon entourage, rempli d’êtres patients (Oui, Chéri tu es au top de la liste) telle ma bande d’amies mamans, j’ai poursuivi mon allaitement. Également, mes copines de bourlingue Nadia, Véro et Anne-Laure étaient avec moi à l’étranger et comprenaient ma réalité.
Même cernée dû aux courtes nuits, j’ai apprécié voyager….et allaiter! Puis, tant qu’à être fatiguée, pourquoi ne pas l’être sous le soleil ou dans un lieu qui nous divertit ? Pas besoin d’aller aux îles Mouk-Mouk; débarquez chez une amie, tante, etc., dans une autre ville peut faire l’affaire. L’idée, c’est d’oser.
Si vous avez cette possibilité, n’hésitez pas à bourlinguer avec votre poupon… vous verrez rapidement que ces curieux mini globetrotteurs apprécient de nouveaux endroits. Et leur maman énergisée.
Merci d’être là.