On se lance rarement des fleurs sur le rôle qui habite 110 % de notre existence, notre rôle de parent.
Avant même de devenir maman, j’avais la chance d’être entourée de plusieurs mamans qui étaient à des stades variés de leur parentalité. Peu importe l’âge des enfants, chaque maman vit une réalité bien à elle, et il y a un dénominateur commun entre toutes ces mères: on en fait jamais assez!
Mon fils vient de franchir le cap des 3 ans, et les derniers mois ont été éprouvants! En plein épanouissement et en quête d’autonomie, les crises se multipliaient, et ma patience disparaissait. Chaque mois, il semble qu’on attaque un nouveau défi; les joies de l’enfance et du développement ç’a l’air. Il va donc sans dire que les derniers mois étaient très difficiles, d’autant plus qu’on ajoute à ce mélange une nouvelle garderie et un nouvel emploi pour maman. Le cocktail parfait pour mettre un peu de piquant dans un automne gris, froid et déprimant.
Puis, lors d’une rencontre de parents avec les éducatrices de sa nouvelle garderie, on m’apprend, avec la plus grande joie, que mon enfant est le plus heureux de son groupe. Oubliez ici l’aspect de comparaison avec les autres enfants de son groupe. Les mots-clés à retenir ici: mon enfant est heureux. Ces quatre mots résonnent dans ma tête et dans mon cœur depuis cette soirée.
Depuis ma séparation alors qu’il n’avait que 6 mois, je me dis que je lui ai enlevé la chance d’avoir une famille. Qu’avec un père si peu présent dans sa vie, il va manquer de quelque chose. Qu’avec une maman qui trouve bien difficile de concilier travail et famille, il s’ennuie à jouer seul le soir. Qu’il a déjà vécu trop de changements pour son jeune âge et que je dois être une meilleure personne et une meilleure mère. Toujours en train de me dire que je dois être meilleure, puis…je m’arrête.
Mon enfant est heureux. C’est le but ultime de tous les parents, non? Peu importe la situation dans laquelle vous vous trouvez, les ressources que vous avez ou dont vous manquez, le compte de banque qui est rempli ou toujours près d’être vide, on a tous un même bilan à atteindre chaque année, tous les jours: la joie et la santé.
Donc, cette année, mon bilan n’est pas de m’apitoyer sur ce qui s’est moins bien passé durant l’année et sur ce dont je dois travailler l’an prochain. Mon bilan, c’est une belle tape dans le dos. Malgré les circonstances, les embûches et les imprévus, on s’en est sortis en santé et heureux. Puis, je ne peux qu’espérer que la même chose se produira l’an prochain.
Prenez le temps de regarder autour de vous, non pas les biens que vous possédez, mais le bonheur qui vous entoure et, sur ce, passez tous un excellent temps des fêtes et une très belle année!