Puis ils restent là, quelques secondes. Le premier câlin.
Tu n’as même pas un an, tu ne parles pas mon poulet, mais tu sais communiquer. Tes pleurs quand tu es triste ou tu es fatigué, tes cris quand tu as mal ou faim, tes sourires quand tu es heureux ou quand tu fais un mauvais coup et tes câlins…
Ah! Tes câlins!
Ce sont eux qui parlent le plus. Tes câlins, ce sont de petits messages subliminaux qui veulent dire « bravo maman ». Ou ce sont des « merci », des « j’ai besoin de toi » et des « je veux te coller ».
Ce matin, maman était pressée. Tu t’es pourtant réveillé plus tôt que prévu… Mais alors, ça me demande plus de temps à me préparer quand tu as de l’énergie comme ça, le matin. Alors, on est parti de la maison en retard. Comme à tous les jours, tu n’as pas fait un son durant notre trajet d’une heure.
Arrivée à la garderie, maman s’est dépêchée d’enlever ton manteau et ta tuque, je t’ai rapidement donné un bisou, lancé un « je t’aime, bonne journée » et comme j’allais te remettre à ton éducatrice… Tu m’as fait un câlin.
Tu es resté accroché longtemps mon poulet et c’est comme si tu essayais de me dire de ralentir; de prendre le temps. Alors je l’ai pris le temps, mon amour. Je t’ai serré fort jusqu’à ce que tu lâches prise. On a été comme ça longtemps parce que deux de tes amis ont eu le temps d’arriver et de dire au revoir à leurs parents avant que je te remette à ton éducatrice.
Je suis parti, non pas le cœur gros de tristesse mais avec le coeur rempli de gratitude et d’appréciation.
Mon petit homme, ce matin tu m’as fait réaliser l’importance de chaque minute que je passe avec toi. Tu m’as fait réaliser la valeur de chacun de tes câlins.
Ce matin, ton câlin, ce n’était pas un « bravo maman », un « merci », un « j’ai besoin de toi » ou bien, un « j’ai besoin d’amour ». C’était simplement un « je t’aime ». Et mon prince, comme je t’aime aussi!