Ado

Ses premiers pas sur Facebook

Ça y est, votre enfant a atteint l’âge d’utiliser Facebook. Peut-être avez-vous besoin de trucs pour vous mettre à la place d’un débutant et lui donner des conseils? Les voici.

Le moment tant attendu par votre enfant est enfin là, il ouvre son compte Facebook. Il s’imagine en train de parler de son compte à l’école, d’en mettre plein la vue à ses amis et de jouer à des jeux, sans savoir que Facebook, c’est pas mal plus que ça. Aussitôt que votre enfant ouvrira son compte, il aura besoin d’une petite formation. Sans vous imposer à l’excès, expliquez-lui les quelques choses qui suivent pour éviter la honte et les problèmes.

Un enfant doit avoir 13 ans pour ouvrir un compte Facebook, c’est dans les règlements du réseau. Vous pourriez être tentée de laisser votre enfant de 10, 11 ou 12 ans en ouvrir un quand même, en vous disant que ce n’est pas bien grave. Pourtant, pour ouvrir un compte, votre enfant devra mentir sur son âge… avec votre permission! D’autre part, la raison pour laquelle l’âge minimum a été fixé à 13 ans en est une de maturité. Un enfant plus jeune n’aura pas nécessairement tout le bagage pour bien réagir à tout ce qui circule sur Facebook et sera d’autant plus facile à tomber dans toutes sortes de pièges contre lesquels cet article veut justement vous mettre en garde.
La base : choisir son public

Plutôt qu’avoir à choisir uniquement parmi les publications dédiées aux Amis proches, aux Amis et aux Connaissances, les jeunes qui débutent sur Facebook ont la chance de bâtir des listes de diffusion efficaces à mesure qu’ils se font de nouveaux amis. C’est une chance inouïe! Il est beaucoup plus difficile de le faire quand on a plusieurs centaines d’amis! Votre enfant devrait donc créer des listes, beaucoup de listes, avant que trop de connaissances s’ajoutent à ses contacts.

Il peut bien sûr créer des listes comme « Équipe de soccer », « École », « Famille », mais il devrait aussi en créer qui vont avec sa personnalité. Les listes « Pensée du jour », « Blagues », « Nouvelles du hockey » et « Trucs de maquillage » ne sont que quelques possibilités qui l’aideront à partager tout ce qu’il veut, sans avoir peur d’ennuyer les autres ni de froisser sa tante Gertrude avec des blagues douteuses. En plus, quand il aura compris ce principe, il n’aura plus peur d’accepter les membres de sa famille dans ses Amis puisqu’il pourra montrer ou cacher le contenu en fonction de ses publications.

Profitez-en aussi pour lui expliquer la notion de « Amis », « Amis d’amis » et « Public » afin que ses photos en bikini et ses statuts plus personnels ne se retrouvent pas sur la page de gens qu’il ne connaît pas, quand ce n’est pas partout sur le Web. Les publications faites en mode Public peuvent vraiment faire du chemin et être lues par des gens mal intentionnés! Montrez-lui ce que vous voyez sur votre fil d’actualité quand il commente des pages publiques. Ça l’encouragera à tourner son doigt sept fois sur le clavier avant de poster!

Les écrits restent

Comme partout, les enfants doivent éviter les remarques blessantes et les menaces. D’ailleurs, à partir de 12 ans, l’enfant peut être arrêté, accusé et subir un procès devant le tribunal pour adolescents pour les gestes qu’il commet. Le gouvernement canadien a d’ailleurs lancé une campagne publicitaire cette année pour faire comprendre aux jeunes que la cyberintimidation est un crime. Des modifications au Code criminel sont à l’étude pour inclure la réalité des nouvelles technologies, dont les téléphones mobiles et les réseaux sociaux comme Facebook. Une « mauvaise blague » ou une photo indiscrète partagée sur son compte peuvent vraiment le mettre dans l’embarras, et plus encore. C’est un pensez-y-bien!

Les enfants devraient donc éviter de partager des photos compromettantes qui pourraient les suivre longtemps, et ne jamais partager ni diffuser ce genre de photos sur leur compte Facebook, même s’ils trouvent ça bien drôle sur le coup. On peut penser aux photos contenant de la nudité, mais aussi aux photos douteuses comme celles qui avaient mis le candidat rimouskois de la CAQ dans l’embarras aux dernières élections provinciales.

Superviser pour éviter l’humiliation

À quelques endroits sur Facebook, des jeunes inexpérimentés peuvent vraiment se faire traiter de tous les noms en donnant leur opinion sur un sujet. Si vous ne me croyez pas, essayez de parler gentiment de votre amour pour la viande sur un article qui traite de végétarisme, ou de dire que faire du vélo c’est génial sur certaines pages de station de radio d’opinion! À part s’il cherche à choquer volontairement en donnant son avis, votre enfant pourrait être surpris et même blessé de la virulence avec laquelle il sera accueilli.

Si nous-mêmes, à notre âge, avons de la difficulté à ne jamais nous mettre un pied dans la bouche, imaginez combien c’est difficile pour un enfant de 13 ans d’évaluer les conséquences de certains commentaires. Mieux vaut l’aider un peu et jeter régulièrement un œil sur ses interventions sur Facebook.

Il y a beaucoup d’autres façons de faire des gaffes sur Facebook. En oubliant que les commentaires faits sous notre nom apparaissent ensuite dans les moteurs de recherche, par exemple. Ou en « aimant » d’un seul coup une douzaine de photos de la plus belle fille de la classe qui verra apparaître des mentions multiples du genre « Xavier aime la photo de Noémie » dans son fil. Et qu’en plus, tous les amis de Noémie le sauront et ainsi de suite!

Essayez de couvrir toutes les possibilités à mesure qu’il explorera Facebook et ses multiples possibilités qui sont aussi des pièges pour les personnes inexpérimentées.

Un public cible

Il faut aussi que votre enfant réalise que chacun de ses clics en fait un public cible. S’il « aime » un produit, un chanteur, une voiture, une série-télé et qu’il remplit 100 questionnaires sur Buzzfeed, il donnera autant d’informations sur ses préférences chaque fois, ce qui fera de lui un public cible pour la publicité. Le minimum, c’est qu’il soit conscient de cette réalité.

Malheureusement, il peut aussi être un public cible pour les arnaques. Par exemple, si une jolie fille qu’il ne connaît absolument pas s’intéresse soudainement à votre adolescent, dites-lui de refuser l’invitation. Des arnaques sont élaborées par des personnes malintentionnées qui visent spécifiquement les ados, parfois pour leur soutirer de l’argent ou les faire chanter quand ce n’est pas carrément un adulte qui se cache derrière une fausse identité d’adolescent!

Finalement, mettez-le en garde contre les liens qui s’appellent « vidéochoc! ». Ce sont souvent des virus qui partagent du contenu en son nom, sans qu’il s’en rende compte.

Techno Maman

Diplômée en communication publique à l’Université Laval, Anne Costisella est une véritable passionnée des jeux vidéo, applications et autres gadgets. Ancienne globe-trotteuse, elle vous parle désormais de son portable pour vous donner des idées de jeux et vulgariser la technologie. Vous pouvez la suivre sur sa page Facebook et sur Twitter.


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