Le problème finira par se régler avec le passage du temps. « En général, l’énurésie nocturne n’est pas causée par un trouble médical, psychologique ou affectif. L’énurésie n’a pas nécessairement besoin d’être traitée, affirme le docteur Mark Feldman, pédiatre de Toronto et principal auteur du document. L’énurésie peut devenir un problème si les parents, les enfants ou les médecins se laissent embêter par la situation. »
L’énurésie nocturne fait partie du développement du contrôle normal de la vessie. De 10 % à 15 % des enfants de cinq ans et de 6 % à 8 % de ceux de huit ans mouillent leur lit. L’énurésie est probablement reliée au sommeil profond. La mise à jour du document de principes de la SCP publié en 2005 dans Pediatrics & Child Health fournit de l’information sur l’énurésie nocturne, ses causes et ses possibilités de traitement.
Bien que les dispositifs d’alarme constituent l’intervention la plus efficace, ils règlent le problème dans seulement un peu moins de la moitié des cas. De plus, ces dispositifs peuvent être coûteux et sont bruyants au point que tous les membres de la famille se font souvent réveiller. Ils fonctionnent le mieux pour les enfants plus âgés provenant de familles très motivées, pour qui des mesures plus simples ont échoué.
La desmopressine (ou DDAVP) est un médicament offert sous forme de comprimé ou de vaporisateur nasal. Des études démontrent qu’elle fonctionne pour certains enfants, mais pas pour tous. La SCP recommande ce médicament dans le cadre d’un traitement à court terme lorsque les enfants vont au camp ou passent la nuit chez un copain.
La thérapie comportementale (telle que les systèmes de récompense) n’est pas recommandée. « Il peut être difficile de convaincre un enfant qu’il n’a pas à se sentir honteux lorsqu’il mouille son lit si les nuits au sec sont récompensées. Vous devez vous assurer que votre enfant sait que ce n’est pas de sa faute et qu’il ne se comporte pas mal s’il mouille son lit. »
La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de professionnels qui représente plus de 2 200 pédiatres prônant les besoins de santé des enfants et des adolescents.
