Léger Marketing a effectué, auprès de 1000 pères, un sondage en matière de conciliation travail-famille.
Selon les données recueillies, l'image du père froid, distant, pourvoyeur, est bel et bien désuète! En effet, les papas semblent, de plus en plus, s'impliquer autant que les mères auprès de leurs enfants : quelque 96% des répondants estiment qu’il est extrêmement important pour eux de s’impliquer auprès de leurs enfants.
Intéressant...
Pour avoir un boulot avec de meilleures conditions de conciliation :
- 38% des pères seraient prêts à accepter une baisse de salaire
- 54% des pères considéreraient changer d’emploi
Perceptions et jugements
Cette présence active qu’ils souhaitent offrir à leur famille ne semble pas être qu’un vœu pieux pour la majorité des papas. Plus de la moitié des travailleurs (54%) demandent régulièrement ou parfois des aménagements d'horaire au travail en raison de leurs responsabilités familiales, tandis que 53% d’entre eux ont accès à des mesures de conciliation travail-famille.
Malgré toutes ces belles avancées, un certain malaise semble persister. En effet, les travailleurs affirment se sentir jugés négativement par leurs supérieurs (28%) et leurs pairs (19%), lorsqu’ils demandent de la flexibilité pour réussir à endosser leurs responsabilités familiales.
Cet inconfort, ce jugement, est-il réel ou seulement ressenti? Selon Jean-François Picard, père de quatre enfants, il pourrait s’agir que d’une question de perception : « J’aurais certainement répondu que je me sentais également jugés par mes collègues et mes supérieurs, mais pas à cause d’une pression réelle, dit-il. Quitter le boulot plus tôt, s’absenter régulièrement, qu’importe la raison, ce n’est pas super pour une équipe. En même temps, je me dis que si j’étais une femme, je ressentirais peut-être la même chose. Ce n’est pas nécessairement lié à ma condition d’homme ».
La famille, une affaire d’équipe
Selon le sondage, les pères âgés entre 35 et 44 ans croient, dans une proportion de 92%, qu’il est important de faire équipe avec l’autre parent et de s’occuper conjointement des soins aux enfants. Ici, on atteint presque le consensus.
Les papas de la nouvelle génération se perçoivent donc comme des acteurs actifs, et non passifs, dans la vie de leurs enfants. Ils savent reconnaître que leur place est aussi importante que celle de la mère. Voici quelques autres chiffres intéressants tirés du sondage.
- 37% des pères jugent que la conciliation est difficile
- En moyenne, les pères consacrent, par semaine, plus de 17 heures à leurs responsabilités parentales et à leurs tâches domestiques
- 38 % considèrent que la société québécoise valorise leur implication auprès des enfants autant que celle des mères
- 61% des répondants disent qu'ils ont accès à mesures facilitant la conciliation (exemples : modification d'horaire, flexibilité, congé, etc)
- 54% des pères demandent régulièrement ou parfois des aménagements au boulot pour remplir leurs responsabilités familiales
Maintenant, à quand le partage égal des tâches?