Pas de cadeaux à Noël
« Nous donnons peu de cadeaux aux enfants et cela depuis quelques années déjà, confie Stéphanie-Hélène. En général, ils ont un livre, un morceau de vêtement et un jeu de société, ou un coupon/billet pour une activité particulière. Ils ont compris assez tôt que le père Noël et la Fée des dents, c'était nous. Nous sommes très soucieux d'inculquer des valeurs de citoyenneté et d'engagement environnemental à nos enfants, alors pour nous, c'est une question de cohérence. »
Une question de valeur et un cadeau écologique!
« Je travaille dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale. J'essaie de faire en sorte que les enfants comprennent d'où viennent les choses, qui les a fabriquées et dans quelles conditions », ajoute Stéphanie-Hélène, qui avoue laisser les grand-parents, les oncles et les tantes gâter un peu ses enfants... « mais pas trop ».
On en parle en effet de plus en plus : donner moins, donner mieux. D’une part, c’est une façon efficace de réduire son empreinte écologique. Dès lors, on choisit des jouets qui sont fabriqués localement, qui ne sont pas surremballés et qui sont de bonne qualité. On préfère donc les objets qui dureront, qui pourront même avoir une deuxième vie, à ceux qui sont moins dispendieux mais de piètre qualité.
« Chez nous, on opte souvent pour le deuxième main », explique à son tour Karine, qui épluche toujours les petites annonces avant d’acheter neuf. « Au début, je l’avoue, c’était seulement une question financière. Et puis, je me suis vite rendue compte que pour mes enfants, ça ne changeait absolument rien », dit-elle.
Réaction des enfants
Karine ajoute : « La plupart des jouets usagés qu’on retrouve sur des sites comme kijiji sont comme neufs. Ils n’y voient que du feu! » Elle avoue cependant qu’ils sont encore jeunes. Elle craint que les demandes s’accentuent avec le temps. Les enfants de Stéphanie-Hélène, pour leur part, « ne sont pas trop portés à consommer, alors ils ne se plaignent pas. Pendant les Fêtes, ils sont heureux de relaxer, faire des activités en famille, jouer dehors avec les amis, cuisiner, etc. C'est certain qu'ils ressentent la pression de l'entourage et des copains de l'école. Les enfants ont tendance à se comparer entre eux, n'est-ce pas? »
C’est alors que l’éducation prend tout son sens. Il est important d’apprendre aux enfants la valeur de l’argent et l'importance de ne pas « surconsommer ». Pour ce faire, il faut aussi changer nos propres habitudes et donner l’exemple, au jour le jour.
Trop de jouets, ce n'est pas un cadeau
« Pour ma part, j’ai cru remarquer que mon fils était blasé », dit Louise-Andrée, maman d’un « grand » de huit ans. « Au début, on était bien excité, et on lui a offert des Noëls comme on aurait rêvé d’en avoir nous-mêmes, enfants. Des cadeaux, en veux-tu, en v’là! Mais il jouait quinze minutes avec, et après hop! Dans le coffre à jouets. L’année dernière, on a décidé de changer ça. Et le pire, c’est qu’il ne s’en plaint même pas! »
Et puis, comme nous le faisait justement remarquer Karine, il est sain de désirer quelque chose, de l’espérer… « C’est de tout avoir, tout de suite, qui n’est pas normal », précise-t-elle.
Le défi de Noël
Saviez-vous que, selon le Conseil québécois du commerce de détail, les parents québécois dépensent en moyenne entre 371 $ à 404 $ pour l’achat de cadeaux de Noël? Dans cet ordre d’idées, on aime particulièrement le défi de Noël qu’a récemment lancé le site comment-économiser.fr : pas plus de 4 cadeaux par enfant. Le principe est simple : on offre un cadeau qu’il veut, un truc dont il a besoin, un truc à porter et un truc à lire.
La version de Louise-Andrée ressemble aussi à ça : « On offre un cadeau « cadeau » (rires), un morceau de linge, des billets pour une pièce de théâtre et un livre québécois! »
Alors, qui relève le défi de Noël avec nous?