Plouk – Le raton laveur qui ne voulait pas laver est une transposition d’une réalité bien montréalaise. Une histoire qui dépeint l’univers des jeunes itinérants qui partent de chez eux, se sentant bien trop différents de leurs parents. Vous commencez à comprendre?
Plouk est un raton laveur multicolore qui déteste tout ce qui concerne le lavage contrairement à tous les autres ratons du monde. Son pelage aux couleurs flamboyantes choque et dérange. Un soir, Plouk s’enfuit, ne pouvant plus supporter le regard des autres et les moqueries.
Il se retrouve par hasard dans une grande maison abandonnée où habitaient clandestinement des animaux aussi marginaux que lui, comme une vache à carreaux, une girafe zébrée et un serpent lumineux. Ils coulent des jours heureux en se rassemblant sur une montagne, au pied d’un monument surplombé par une femme oiseau prête à s’envoler. Vous reconnaissez l’endroit? Tout va bien jusqu’à ce que le maire Bouc s’en mêle et chasse les animaux musiciens, car tout le monde le sait bien, une maison abandonnée doit rester vide.
Vraiment un clin d’œil très bien amené! Une histoire habilement tissée qui permet aux enfants une première saucette dans le monde de la politique. En avril 2005, Gil Courtemanche confiait à l’émission Indicatif Présent sur la Première Chaîne de Radio-Canada qu’il avait écrit « un conte de gauche pour des parents de gauche qui ne veulent pas d'enfants de droite ». Bravo! Bien dit, bien fait! Les enfants ont besoin de se faire dire les vraies choses dans un langage imagé et transposé dans une histoire qui leur plaira.
PLOUK – LE RATON LAVEUR QUI NE VOULAIT PAS LAVER. Texte de Gil Courtemanche, illustrations de Bruno St-Aubin, Les 400 coups, 2005.