Avoir la mort comme meilleure amie, la laisser dormir contre soi, lui donner à boire et la consoler, ce n’est pas banal! Un enfant malade décide de se lier d’amitié avec la mort, cette grande dame ressemblant à une ombre qui hante les couloirs de l’hôpital où il est alité. Au début, ce garçon l’appelait parce qu’il voulait arrêter de souffrir et pour arrêter d’avoir peur d’elle. Au fil des nuits – car la mort est surtout active quand les gens dorment –, cette étrange amitié se tisse.
Son grand cœur tremble pour sa nouvelle meilleure amie qui vit seule au monde, détestée de tous. « Être la mort, ce n’est pas une vie! », s’exclame le petit enfant. Il l’accueille tendrement, lui tient la main, la console et lui parle comme à n’importe quel autre ami.
Grand auteur pour la jeunesse, Gilles Tibo a su écrire une histoire magnifique sur un thème bouleversant. Il est vrai que les enfants sont souvent fascinés par la mort et leurs questionnements sont chavirants. Quoi leur répondre, quoi leur dire et comment imager la mort? Dans cette histoire calme, sereine et totalement magnifique, Gilles Tibo déjoue tous les tabous et nous présente une mort… presque sympathique! Qui aurait cru que rencontrer la mort peut nous donner une si puissante leçon de vie?
MA MEILLEURE AMIE. Texte de Gilles Tibo, illustration de Janice Nadeau, Québec-Amérique, 2007. ISBN 9782764405192, 10,95 $.
ND, septembre 2007