Selon le dictionnaire, « l’arbre généalogique est une figure ramifiée qui permet, en partant d’un membre, de représenter les filiations d’une famille. » Grâce à lui, pour chacune des branches, on peut également retracer les événements et les autres faits importants comme les mariages, les baptêmes, les sépultures, les métiers de chacun, les prix gagnés, etc. On peut même y ajouter des découpes de journaux et des photographies historiques. Bref, on peut pousser l’exercice aussi loin qu’on le souhaite.
Un arbre, deux manières de procéder
On peut faire un arbre de base et remonter seulement jusqu’aux arrière arrière-grands-parents ou alors, on peut reculer très loin dans le temps, jusqu’au premier ancêtre connu de notre famille. Selon Gilles Charron, président à la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles (SHGMI), « avec Internet et les répertoires papier, on peut remonter jusqu’au XVe siècle dans certains cas, mais d’une manière générale, les actes sont disponibles jusque vers 1600. »
Il existe deux manières de procéder : Soit on se concentre sur la lignée matrilinéaire (du côté de la mère) ou sur la lignée patrilinéaire (côté du père), soit on remonte jusqu’à une génération déterminée. En ce qui concerne la dernière option, M. Charron précise que « pour 10 générations, on peut obtenir jusqu’à 1024 ancêtres. » Ce qui est énorme!
Des ressources
Une fois le type d’arbre généalogique choisit, on commence par établir les faits connus : nous, nos parents, nos grands-parents et nos arrière grands-parents, etc. On indique les mariages, les dates et les lieux de naissances, les décès, les sépultures. Bref, tout ce que l’on connaît ou que l’on peut apprendre par notre entourage. « Attention, dit notre expert, il faut faire la différence entre le décès et la sépulture qui ont souvent des dates différentes. Dans certains cas, rarissimes, les deux dates peuvent avoir jusqu’à six mois d’écart. » En effet, si la date de décès correspond à la mort d’un individu, la date de sépulture quant à elle se réfère à la mise en terre.
Une fois la limite de nos connaissances personnelles atteinte, on doit se tourner vers des ressources extérieures. « La première ressource demeure l’information sur papier, dit Monsieur Charron. Il faut donc, se tourner vers les archives. » Les registres paroissiaux, les Répertoires de baptêmes, mariages, décès et sépultures (BMS), la Bibliothèque et archives nationales du Québec (BaNQ), les Archives du Canada et l’Institut Drouin sont d’excellents outils de recherche qui contiennent de l’information de qualtié.
« Trouver l’information est un défi en soi, mais lire et comprendre les écritures des curés de l’époque en est un autre en importance, souligne le président de la SHGMI. » Il y va d’ailleurs d’un conseil pour ceux qui souhaitent faire des recherches plus approfondies et dont la généalogie pourrait dépasser l’ordre du passe-temps : « un cours de paléographie pourrait s’avérer très utile. »
Selon M. Charron, les sites comme Ancestry, MyHeritage, Généanet, Mes Aïeux, FamilySearch, Heredis sont également tous fiables. On peut donc s’y référer sans crainte. « Cependant, précise-t-il, il faut toujours vérifier les informations qu’on y retrouve puisque ces sites ne corrigent pas les erreurs qu’un curé aurait pu commettre. Par exemple, il aurait pu inscrire la mauvaise date de naissance ou marier le même homme à deux sœurs, ce qui s’est déjà vu dans le cas d’un mariage double. » Le mot d’ordre est donc de rester vigilant puisqu’on ne veut pas d’un arbre généalogique erroné.
En conclusion, Gilles Charron ajoute qu’« il est dans la nature humaine de se rattacher à notre histoire familiale, à nos racines. » Selon lui, il n’y a donc rien d’étonnant à vouloir léguer en héritage un arbre généalogique à nos descendants, afin qu’ils sachent d’où ils viennent. On est bien d’accord avec lui.