C'est ce qu'ont affirmé, lundi, des chercheurs dans le Journal de l'Association médicale canadienne.
Heureusement, le taux de problèmes graves découlant de l'un ou l'autre des modes d'accouchement est faible au pays. Mais comme un nombre croissant de femmes choisissent de mettre leur enfant au monde par césarienne, les auteurs de l'étude pensent que les futures mamans qui envisagent d'opter pour cette procédure devraient être pleinement informées de ses risques et avantages potentiels — tant pour la mère que pour l'enfant — afin de prendre une décision éclairée.
Les auteurs de l'étude sont issus d'une série d'universités et d'hôpitaux universitaires d'un peu partout à travers le pays. Elle a été réalisée sous la direction du docteur Shiliang Liu, de l'Agence de santé publique du Canada. Un commentaire accompagnant l'article illustre cependant le dilemme devant lequel sont placées les autorités médicales. Des risques accrus existent lorsque la césarienne est pratiquée par choix, et non à cause d'exigences médicales. Mais inversement, la césarienne est reconnue pour avoir fait diminuer le nombre d'enfants mort-nés, et avoir réduit le nombre de naissances au cours desquelles on doit recourir aux forceps. L'utilisation de forceps comporte aussi son lot de complications potentielles. « Nous vivons à une époque de haute technologie où les gens s'attendent à ce que tout puisse être planifié, prévu à l'avance, à ce que rien ne soit laissé au hasard », a commenté le docteur Anthony Armson, l'auteur du commentaire connexe.
Le taux de césariennes a explosé au Canada. En 2003, elles représentaient le quart (25,6 pour cent) de toutes les naissances, contre seulement 5,2 pour cent en 1960.