Les imprévus
Un accident. Une maladie. Un événement grave, qui me mettrait hors-service. Ça peut arriver. Oh oui, en ce moment, quadragénaire en pleine forme, je gère tous les aspects de ma vie (du mieux que je peux!) parce que… je le peux. Je suis en mesure de le faire : j’ai la santé. Tout va bien (même si je manque de temps pour moi, le gym et les sorties en amoureux… mais ça, c’est une autre histoire)!
Je n’aime pas penser que je pourrais me retrouver sur la voie de service, tassée de la vie trépidante que je mène. Mais… ça arrive. Ça se peut. Bon, ce n’est pas joyeux d’y penser, je vous l’accorde. Contrairement à près de la moitié des Québecois (soit 42% en 2015, selon un sondage réalisé par le Curateur public), je n’avais pas de mandat de protection (qu’on appelait auparavant mandat d’inaptitude, ou mandat en prévision de l’inaptitude). Un mandat, c'est ce document qui nous permet de donner l’autorisation à une ou plusieurs personnes de prendre les décisions à notre place lorsqu’on est inapte.
J’avais toujours repoussé l’idée.
Jusqu’au jour où j’ai eu des enfants.
Mettre de l'ordre et prévenir
Fiston devait avoir trois mois lorsque mon conjoint et moi avons tout réglé : testaments, entente de séparation et mandats de protection.
Un document simplifié
On peut faire un mandat de protection avec un(e) notaire. On peut aussi le faire sans frais, grâce au formulaire du Curateur public. On lit, on réfléchit, on remplit.
Un formulaire compliqué? Non.
Avec la nouvelle version du guide et du formulaire en ligne, plus d’excuses : la démarche est simplifiée et vulgarisée.
Parmi les autres raisons évoquées, toujours selon le sondage du Curateur public : ce n’est pas un sujet très tentant, les gens manquent de temps et puis, après tout, ils sont jeunes et en santé en ce moment!
Par contre si, comme moi, vous aimez gérer votre vie comme bon vous semble, il faut aussi penser à l’imprévisible. Et prévenir.