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TDAH controverse: à lire...

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 6 septembre 2010 09:14:11 EDT  
Quelques 5% des enfants souffriraient d'hyperactivité, une maladie chronique affectant leur comportement. Un enfant dit hyperactif est incapable de se concentrer sur une tâche et ne tient pas en place, au désespoir des maîtres et des parents.

Des psychiatres leur prescrivent des médicaments appartenant à la classe des amphétamines. Les amphétamines agissent au niveau des transmetteurs dans le système nerveux, et stimulent l'activité d'un des transmetteurs les plus importants, la dopamine. Alors que les neuroleptiques inhibent la transmission de la dopamine, les amphétamines font exactement le contraire. Étonnant, quand on sait que les médecins hésitent parfois entre étiqueter un enfant comme "psychotique" ou comme "hyperactif"...

La Ritaline est-elle vraiment efficace ? Certains parents assurent qu'elle leur a apporté un grand soulagement... Mais ce médicament est loin de faire l'unanimité parmi les pédopsychiatres. La seule chose qui soit sûre, c'est que pour l'entreprise Novartis, qui produit la Ritaline, ce médicament représente des bénéfices considérables...

Nous donnons ici la parole à Peter Breggin, un psychiatre étasunien engagé depuis des décennies contre les abus de la psychiatrie médicamenteuse.

S. An.

Informations importantes sur la Ritaline et l'hyperactivité.

Par Peter Breggin

(Ce texte figure en annexe de "Talking Back to Ritalin", de Peter Breggin (1), et peut être reproduit librement, afin que le public soit informé des risques inhérents à ce médicament. Il doit être diffusé dans son intégralité, avec mention de son origine, gratuitement).

- Plusieurs millions d'enfants sont traités avec de la Ritaline, ou d'autres stimulants, parce qu'ils sont hyperactifs (2). Il souffrent d'inattention et d'impulsivité. Ces stimulants s'appellent : Ritaline, (methylphenidate), Dexedrine et DextroStat (dextroamphetamine or d-amphetamine), Adderall (d-amphetamine mixture d'amphétamine), Desoxyn and Gradumet (methamphetamine), ou Cylert (pemoline). A l'exception du Cylert, tous ces médicaments ont des effets similaires, qu'il s'agisse des effets secondaires ou primaires. La Ritaline et les amphétamines peuvent, dans la plupart de leurs utilisations, être considérées comme une même sorte de médicament.

- Le nombre d'enfants traités avec ces médicaments s'est multiplié ces dernières années. La Ritaline et les autres amphétamines ont presque les mêmes effets indésirables sur le cerveau, l'esprit et le comportement. Notamment : désordres du comportement, psychoses, manies, abus de drogues ou de médicaments, et dépendance.

- La Ritaline et les amphétamines provoquent souvent les maux auxquels elles sont censées remédier : inattention, hyperactivité, et impulsivité.
De nombreux enfants deviennent léthargiques, déprimés. Ils font penser à des robots. La Ritaline peut provoquer des tics neurologiques permanents, y compris le syndrome de Gilles de la Tourette.

- La Ritaline peut retarder le développement des enfants en perturbant les cycles d'hormones de croissance produits par l'hypophyse (3).

- La récente découverte des effets cancérigènes de la Ritaline essayée sur certains animaux n'a pas été prise suffisamment au sérieux ni par la compagnie qui produit le médicament, ni par l'administration fédérale des médicaments (4).

- La Ritaline provoque régulièrement des malformations importantes dans le cerveau de l'enfant. Il a été démontré par des tests scientifiques contrôlés que la Ritaline provoque un rétrécissement (atrophie) ou d'autres anomalies physiques permanentes du cerveau.
Le sevrage de la Ritaline peut provoquer des souffrances psychiques telles des dépressions, de l'épuisement, ou des tendances suicidaires. Ces effets peuvent inciter l'entourage des enfants à prescrire à nouveau le médicament, à fortes doses.

- La Ritaline provoque une dépendance qui peut en entraîner d'autres. Elle est souvent utilisée comme drogue récréative, tant par des enfants que par des adultes.

- L'hyperactivité et la Ritaline sont des lubies étasuniennes et canadiennes. L es États-Unis consomment 90% de la Ritaline produite dans le monde. La compagnie CibaGeneva Pharmaceuticals (également connue comme Ciba-Geigy Coorporation), une division de Novartis, produit la Ritaline et tente d'étendre le marché à l'Europe et au reste du monde (5).

- La Ritaline "fonctionne" en provoquant des dommages au cerveau plutôt qu'en améliorant les fonctions du cerveau. Elle fonctionne uniquement de cette manière.

- A court terme, la Ritaline inhibe la créativité et la spontanéité chez les enfants. Elle les rend plus dociles et obéissants, plus à mêmes de mener à bien des tâches monotones et ennuyeuses, telles l'étude en classe ou les travaux à domicile.

- A court terme, la Ritaline n'a pas d'effets positifs sur la psychologie de l'enfant, ses performances scolaires ou autres réalisations. Ceci a été confirmé par de nombreuses études.

- A long terme, au-delà de plusieurs semaines, la Ritaline n'a pas d'effets positifs sur aucun des aspects de la vie d'un enfant.
Étiqueter des enfants comme hyperactifs et les traiter à la Ritaline peut limiter leurs futurs choix professionnels, et les stigmatiser à vie. Cette étiquette peut ruiner leur estime de soi et les décourager ainsi de développer leur plein potentiel.

- Il n'y a aucune preuve solide que l'hyperactivité soit une maladie organique ni marqueurs biologiques identifiés.

- Plusieurs études confirment que des problèmes psychologiques liés à l'environnement des enfants concernés provoquent des symptômes de ce qu'on appelle l'hyperactivité.

- Il est possible qu'un petit nombre d'enfants souffrent des symptômes de l'hyperactivité en raison de troubles organiques, tels l'empoisonnement par le plomb, une intoxication médicamenteuse, l'épuisement, ou des traumatismes au cerveau. Ces facteurs organiques pourraient être plus fréquents dans les milieux défavorisés des États-Unis.

- Il n'y a aucune preuve quant à l'existence d'anomalies physiques dans le corps ou le cerveau d'enfants étiquetés comme hyperactifs. Ils ne souffrent pas de déséquilibres biochimiques.

- L'hyperactivité est un diagnostic controversé, reposant sur une base scientifique faible, voire inexistante. Un parent, enseignant ou médecin peut en toute bonne conscience refuser d'appliquer ce diagnostic à un enfant.

- Novartis dépense des millions de dollars pour vendre l'idée d'utiliser la Ritaline à des groupes de parents et à des médecins. Novartis soutient l'association CH.A.D.D. (Children and Adults with Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder) (6) et les organisations de psychiatres.

- Aux États-Unis, le département de l'éducation et l'institut national pour la santé mentale (NIMH) (7) pousse à l'utilisation de la Ritaline avec autant de vigueur que le producteur du médicament, souvent en usant de termes encore plus enthousiastes que ceux que Novartis peut se permettre sans tomber dans l'illégalité.

Notre société a institutionnalisé l'abus de médicaments parmi nos enfants.
Pire : nous les maltraitons avec ces médicaments au lieu de faire un effort pour mieux répondre à leurs besoins.

Sur le long terme, nous leur donnons une très mauvaise leçon en leur laissant croire que les médicaments sont une réponse à tous leurs problèmes émotionnels.

Le contenu du présent résumé est documenté, avec des citations extraites de la littérature scientifique, dans Talking Back to Ritalin. Le livre explique comment venir en aide sans médicaments aux enfants étiquetés hyperactifs, en déterminant leur besoins, en s'efforçant de les combler, et en améliorant leur vie à l'école et en famille.

Si vous désirez soutenir nos efforts pour faire cesser les abus en matière de médication aux enfants, et recevoir notre bulletin d'informations, nous vous invitons à rejoindre l'association "International Center for the Study of Psychiatry and Psychology", 4628 Chestnut Street, Bethesda, MD, 20814. Notre site web : www.breggin.com.   

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milliejen

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06 nov. 2015

Posté le: 6 novembre 2015 12:20:27 EST  
BÉBÉ KANGOUROU existez-vous encore??
Bonjour BÉBÉ KANGOUROU, nous sommes en 2015.... sur le net je suis tombé sur vos commentaires sur votre fils qui en 2010 etait en 3 ieme année du primaire. Nous sommes maintenant en 2015 et il serait en secondaire 2.... Voilà, c'est a MON TOUR de me reconnaître ds votre discours de 2010 Sad Mon fils est tda (sans le ''H'') et je me demande si je dois ou non prendre le concerta (medicament proposé) je ne sais pas ds quoi je m'enbarque, je verse des larmes d'incertide face a mes choix bref, serait il possible pour vous de me parler de ce que vous avez finalement vécu depuis 5 ans ? merci infiniment, danielle de 3-rivières.  

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milliejen

Inscrit le :
06 nov. 2015

Posté le: 6 novembre 2015 12:02:48 EST  
EXISTE TU ENCORE Bébé kangourou ?
BÉBÉ KANGOUROU, EXISTER VOUS ENCORE ??? car je suis tombé sur vos commentaires sur votre fils qui en 2010 etait en 3 ieme année du primaire. Nous sommes maintenant en 2015 et il serait en secondaire 2.... Voilà, c'est a MON TOUR de me reconnaître ds votre discours de 2010 Sad Mon fils est tda (sans le ''H'') et je me demande si je dois ou non prendre le concerta (medicament proposé) je ne sais pas ds quoi je m'enbarque, je verse des larmes d'incertide face a mes choix bref, serait il possible pour vous de me parler de ce que vous avez finalement vécu depuis 5 ans ? merci infiniment, danielle de 3-rivières.  

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lyny

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17 mai 2006

Posté le: 7 septembre 2010 15:36:41 EDT  
En fait, il y a quelque temps, j'ai lu dans un truc d'opinion un gars mettre son BS sur le dos de l'hyperactivité, et j'ai trouvé ça plate un peu. Il y a moyen de travailler et mener une belle vie quand même! Mais il faut apprendre à se connaitre et à trouver nos forces et nos faiblesses, et chercher les moyens de les contourner. J'ai eu mon lot de déceptions, j'ai fait une grosse dépression (c'est là que le chat est sorti du sac), mais aujourd'hui je suis heureuse, productive et comblée.

Mais je pense que pour ça, il faut partir sur de bonnes bases et être encouragé à se dépasser dès le jeune âge.

Ma mère m'a rarement dit "tu ne peux pas faire ça". Au contraire, si j'avais quelque chose en tête, elle cherchait un moyen de rendre mon idée constructive.  

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Wonder

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08 août 2008

Posté le: 7 septembre 2010 15:16:35 EDT  
Je trouve ça très encourageant de te lire Lyny.

Very Happy  

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lyny

Inscrit le :
17 mai 2006

Posté le: 7 septembre 2010 14:59:31 EDT  
En fait je suis une preuve qu'on peut s'en sortir sans médication et sans trop de problèmes à long terme.

Mais c'est beaucoup, beaucoup de travail et de compréhension de la part de l'entourage. Je sais très bien que je n'étais pas facile pour mes parents. Je n'ai jamais eu de problèmes de comportement comme tel, mais ma mère a du agir très différement avec moi qu'avec mes frères. J'étais, disons, très impulsive, sans même m'en rendre compte.

Maintenant adulte, et avec mon expérience et mes connaissances, c'est sur que c'est plus facile de cataliser toute cette énergie, mais il y a des moments plus difficiles que d'autres, surtout avec la fatigue de la maternité.

Je pense que de comprendre et d'accepter cette réalité aide beaucoup, aussi. Je sais que j'ai un problème, mais je refuse de le laisser prendre le dessus sur moi. C'est un combat de tous les instants, mais au bout du compte, je crois que ça vaut la peine. 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 septembre 2010 14:12:23 EDT  
Il est très possible LYNY que ce soit d'ordre neurologique d'après ce que tu me dis mais ce que je trouve important, c'est que différente avenues ont étés tentés pour trouver le problème et sans doute aussi que cela t'a aidé malgré tout en mettre en oeuvre différentes stratégie pour t'adapter à ça.

Merci de m'avoir répondu. Wink  

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lyny

Inscrit le :
17 mai 2006

Posté le: 7 septembre 2010 13:40:46 EDT  
En effet, je pense que c'est un trouble neurologique (je travaille en neurologie, en plus, disons que ça aide pas!)

Il y a comme un dérèglement dans la perception des choses. Pas tous au même degré et pas toujours dans les mêmes sphères. Par exemple, j'ai beaucoup de difficulté avec le temps et l'organisation. Et j'ai surtout de la misère à mettre mes idées en oeuvre. De les passer de mon cerveau à mes bras/jambes. Par exemple, je SAIS que je dois faire telle chose, mais une autre partie de mon cerveau dit quelque chose d'autre, et mon corps choisis la deuxième option, même si ça m'écoeure car je sais que c'est sur la première option que je devrais me concenter.

Oui, j'ai déjà vu des psys, des ortho et toute sorte de "ogues", mais ça date du primaire, mes parents m'ayant cachés mon problème jusqu'à l'âge adulte. (il faut dire que c'était assez tabou, à l'époque. Ça fait quand même 25 ans de ça)

Par contre, malgré tout ça, je ne me suis jamais assis sur mes lauriers et je mène une vie quand même comblée. J'ai le même travail depuis 6 ans, ce qui est beaucoup pour une hyperactive! 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 septembre 2010 12:17:55 EDT  
Donc. tu penche plus du côté de l'atteinte neurologique LYNY ?

Tu sais, plusieurs troubles peuvent expliqués les raisons d'un cerveau dont les pensés sont agités, hyperactives au point que cela en donne presque le vertige sans que ce ne soit reliés à un quelconques problèmes neurologique et biologique.

As-tu déjà consulter un psychologue ? (Libre à toi de répondre, je sais que ma question est indiscrète...)

Il y a un véritable tabou et une peur bien réel dans la population encore aujourd'hui en 2010 de consulter un psychologue...Les gens ont toujours peur de la folie. Pourtant, la folie ne doit pas être réduit à la maladie mentale. Wink Tout être humain normalement constitué peut vivre des instants de folie dans son existence sans pour autant être atteint d'une maladie mentale.

 

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lyny

Inscrit le :
17 mai 2006

Posté le: 7 septembre 2010 11:41:46 EDT  
Gala a écrit
Tu étais donc une enfant avec un très très grand besoin de dépense énergétique et oui, certainement qu'il y a un lien génétique là-dedans LYNY...
 


Ouf, il faut vraiment le vivre pour comprendre que c'est beaucoup plus qu'un besoin de dépenser son énergie. Je pense sincèrement que mon cerveau n'est pas sur la même fréquence que la moyenne des gens. comme s'il y avait une surcharge de connections. C'est comme si on était une super-machine tout le temps en cour-circuit.

Si un jour je retournerais à l'école, pas certaine que je ne demanderais pas une prescription. Mettre un peu d'ordre dans mon cerveau, ça ne ferait pas de tord. Embarassed  

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lili_la_tigresse

Inscrit le :
12 févr. 2008

Posté le: 7 septembre 2010 11:28:29 EDT  
Ah ok mais je n'ais rien vue qui parlait du terrible two dans le nouveau lien.. 

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Anonyme

Inscrit le :
29 mai 2010

Posté le: 7 septembre 2010 11:12:08 EDT  
Effectivement ce n'est une chronique mais M. Martineau n'a tout de même pas inventé ces données, il les a tout simplement pris directement du DSM: http://www.dsm5.org/ProposedRevisions/Pages/proposedrevision.aspx?rid=397 

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lili_la_tigresse

Inscrit le :
12 févr. 2008

Posté le: 7 septembre 2010 11:05:41 EDT  
Petite rectification, ceci n'est pas un article mais une chronique, une lettre d'opinion écrit par Richard Martineau pour le Journal de Montréal.

Pour ce qui est du TDAH. Ce pourrait il que certaines personnes naissent avec une "prédisposition génétique" et que les Symptômes apparaissent suite à un évènement...facteur, déclencheur quelconque?

 

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ninic

Inscrit le :
22 sept. 2008

Posté le: 7 septembre 2010 11:02:20 EDT  
Pour ma part, je pense qu'il ne faut pas blâmer trop rapidement le milieu scolaire. Je suis certaine que la plupart des enseignantes qui ont parfois jusqu'à 25-30 élèves font tout leur possible pour que les enfants ayant un TDA ou un TDAH puissent s'épanouir le mieux possible dans le câdre scolaire qui est souvent mal adapté pour eux. Je ne pense pas non pluis qu'ils aient la prétention de savoir mieux qu'un médecin ce qu'il faut à un élève. Cependant, lorsque les apprentissages sont menacés malgré les moyens mis en place, que faire?
Je connais un élève un TDA et un trouble du langage d'évocation qui a été médicamenté en 5e année. Jusque là, il vivait beaucoup d'échecs scolaires, les moyen organisationnels ne fonctionnaient pas, il avait des difficultés à établir des liens. Ce que la médication lui a apporté, la réussite et la confiance en soi. Il se sentait capable et avait pour la première fois de sa vie de la facilité dans certains domaines car il était capable de se concentrer.
Je ne suis pas une pro-médicament, mais je pense que pour certains cas, cela fait vraiment une différence.  

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 septembre 2010 10:45:17 EDT  
Tu étais donc une enfant avec un très très grand besoin de dépense énergétique et oui, certainement qu'il y a un lien génétique là-dedans LYNY...

Ça ne veut pas dire pour autant que le gène TDAH existe. Wink  

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lyny

Inscrit le :
17 mai 2006

Posté le: 7 septembre 2010 10:32:55 EDT  
Ronnie911 a écrit
J'ai récemment lu un articles au sujet du Terrible Two dans lequel le spécialiste avançait que c'était très possiblement une "maladie mentale" ou un problème biochimique comme le TDAH... et s'appelerait: le Désordre de la régulation du tempérament avec dysphorie ... comme quoi tout est bon pour faire un peu d'argent avec les médicaments, hein? 

UN des articles en question: http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2010/04/20100429-054004.html 


Ben voyons, c'est n'importe quoi! Le terrible two, ça finit pas passer, comme bien des choses!

Le TDAH, je suis bien placée pour savoir que même si c'est un peu moins pire avec l'âge, ça ne disparait pas en comme ça.

Et moi, j'y crois qu'il y a un peu de génétique là-dedant. Le TDAH est courrant chez moi. Ma mère l'était probablement (on le diagnostiquait pas à l'époque, mais on est pas mal certaines qu'elle l'est), je le suis et j'ai un neveu qui l'est. Et je suis pas mal certaine que mon fils va l'avoir un jour aussi,à le regarder aller.

Quand on est TDAH, je vous jure, ça fait mal physiquement de rester en place et de se concentrer. Au CEGEP, je voulais en brailler tellement je trouvais ça éprouvant.

Pour moi, la meilleure façon de performer à l'école (secondaire) c'était de me trouver plein d'activité parascolaires. Plus j'étais occupée, meilleures étaient mes notes. 

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Anonyme

Inscrit le :
29 mai 2010

Posté le: 7 septembre 2010 10:27:02 EDT  
Chaque écart de conduite aura son médicament. Des pilules pour les crises d'adolescence, les femmes qui veulent se divorcer, les altermondialistes qui manifestent, les gens qui prennent trop de temps à se relever d'un deuil...

On va pouvoir enfin vivre dans un monde efficace, performant, consensuel!


J'adore Wink 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 septembre 2010 10:08:57 EDT  
Ah ! Génial Ronnie ! C'est les chiffres que je voulais mettre ici justement !

Un passage de ton article complètement farfelu !

"En 1952, année de sa première publication, ce manuel diagnostiquait 60 troubles psychiatriques. En 1968, 145. En 1980, 230. Et en 1994, 410.

Bref, la folie connaît une croissance exponentielle. Le manuel évolue avec les époques.

Par exemple, ses deux premières éditions affirmaient que l'homosexualité était une maladie mentale. Mais on a corrigé ça en 1973.

Or, devinez quelle nouvelle maladie mentale risque de faire son apparition dans le Manuel ?

Le «terrible two» !

Eh oui, selon certains experts, si votre enfant de deux ans pleure et fait la crise du bacon quand vous ne lui donnez pas des bonbons, il souffre d'un trouble psychique appelé « Désordre de la régulation du tempérament avec dysphorie» ."

Et de qui est composé le comité ? Quelques hommes, blanc, américain et aucune femme. 

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Anonyme

Inscrit le :
29 mai 2010

Posté le: 7 septembre 2010 10:02:26 EDT  
J'ai récemment lu un articles au sujet du Terrible Two dans lequel le spécialiste avançait que c'était très possiblement une "maladie mentale" ou un problème biochimique comme le TDAH... et s'appelerait: le Désordre de la régulation du tempérament avec dysphorie ... comme quoi tout est bon pour faire un peu d'argent avec les médicaments, hein? 

UN des articles en question: http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2010/04/20100429-054004.html 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 septembre 2010 09:59:38 EDT  
Les géants pharmaceutiques ne peuvent pas être dissociés du débat sur le TDAH. Leur influence est beaucoup trop importante et puissante. Il ne faut pas non plus se mettre la tête dans le sable sur ce point pas plus..

De plus, peu de gens connaissent la progression du DSM dans les 40 dernières années et qui est ce cache derrière l'élaboration des critères diagnostiques établis dans celui-ci. Ça fait peur de voir comment pratiquement TOUT est considéré comme étant pathologique ! Il y a quelque chose de foncièrement malsain dans tout ça. Je vous reviendrais sur l'histoire du DSM prochainement le temps que je retrouve mes notes sur le sujet...Vous allez voir, c'est plutôt préoccupant...

Pour moi, tant et aussi longtemps que les recherches n'auront pas progresser suffisamment, car je le répète, il n'existe pas encore de liens biologiques véritables de démontré avec les maladies mentales, je ne considérerais absolument pas la base génétique comme étant un facteur déterminant au TDAH même si celui ci peut l'influencer ou prédisposer.  

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OceanneElle

Inscrit le :
01 mai 2010

Posté le: 7 septembre 2010 09:23:04 EDT  
Ce que tu dis m'attriste bébé kangourou. Je suis vraiment désolée pour toi que le parcours scolaire ait été aussi désagréable. C'est certain que certains enseignants mettent la pression plus que d'autres et certains milieux scolaires vont d'emblée proposer la médication, même s'ils n'ont nullement les compétences pour le faire (seul un médecin peut émettre un diagnostic et suggérer une médication).

Quoi qu'il en soit, normalement, un enseignant doit mettre en place beaucoup de moyens avant de proposer une médication et même avant d'établir un plan d'intervention. On ne peut pas établir un plan sans preuves qu'on a essayé plusieurs moyens AVANT. Celà dit, peut-être que dans certaines écoles, les pré-requis pour établir le plan sont moins haut que dans d'autres.

C'est une problématique que j'ai déjà vu et c'est justement ça qui a inspiré le sujet de mon mémoire. On veut justement travailler sur les moyens à mettre en place pour aider un enfant qui a le TDAH, mais qui ne reçoit pas de médication (ou ceux non diagnostiqués, donc qui n'ont pas de médication non plus). J'ai vu des profs qui ont baissé les bras et qui clament que la médication est la seule solution, mais c'est totalement faux et je travaille là-dessus. Je trouve ça juste totalement aberrant comme manière de penser.

Comme pour la dépression ou l'anxiété ou autre, la médication a elle seule ne peut pas faire tout le travail. C'est une aide, mais qui doit être vue au sens large dans un plan d'action et d'intervention plus global.

Pour ce qui est de la génétique, elle a sa part de tort dans certains cas (selon les études, ce serait les enfants au type combiné qui sont concerné par l'histoire du gène DRD4-7, mais pas ceux avec une dominante d'inattention), mais pas dans d'autres puisque comme tu dis Gala, c'est plus complexe que ça. C'est un ensemble de facteur. Pour certains, ce sera la génétique qui sera déterminante, pour d'autres, les facteurs environnementaux. Reste qu'il ne faut pas fermer les yeux sur des hypothèses et des facteurs en jeu (surtout lorsque la recherche prouve qu'ils sont importants) sous prétexte qu'on n'y croit pas ou qu'elle ne nous plait pas. Se mettre la tête dans le sable n'aide personne et il faut tout envisager pour mettre toutes les chances de notre côté. Et les géants pharmaceutiques là-dedans, ça c'est un tout autre débat!!!   

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