Fév 2011: 99 mamans, 103 bb! Et 53 petits coeurs d'arrivés!!

Bébé différent le jour et le soir et tetees groupées Présente ! C'est la même chose ici. Moi c'est un 6-9pm ou 5-8pm. Il semble insatisfait, grognon. Il a fait cela 3 soirs en ligne la semaine passée, et ensuite, correct pendant plusieurs jours, et ensuite, même chose hier. Il est inconsolable, il hurle, se tortille, à part si je le mets au sein, et puis, je ne suis pas certaine qu'il boit ben ben grand chose. Mais au moins la nuit il dort bien... alors je me dis que ca va passer.... ??? Il ne semble pas avoir grand chose d'autre à faire... pauvre petit a beaucoup de gaz.

Mouchage de nez Je ne l'ai pas fait encore, mais je m'y mets aujourd'hui, je dois aller acheter une plus petite poire, celle qu'on a est trop grosse... je dois avouer que je suis quand même "chicken" de lui mettre du liquide dans le nez... ok, oui, je suis maman mère poule, je vais attendre que Papa arrive du travail pour le faire pour la première fois. 

Moi aussi certain soirs, j'ai droit à des tétées groupées.

Milou : Super ton récit!!

Judyana : Tu n'es pas indigne voyons!!! Moi aussi je lui mets du salinex tous les jours et j'utilise le mouche-bébé parce que le matin, elle ronfle... On voit que son nez a besoin d'être nettoyé! Sinon, je la moucherais pas!

Ostéopathe: Comme j'ai déjà dit la semaine passée:WOW! Allez-y les filles! C'est magique! MOn amie(ostéopathe) m'a dit que certains bébés revivent leur naissance pendant le traitement et la mienne l'a fait! C'est vraiment weird: tu vois bébé se torsader comme quand il cherchait son chemin lors de l'accouchement! En tout cas, c'est spécial!! et elle est tellement plus détendue depuis que je suis allée! 

Judyana : avant de te répondre, j'aurais besoin de quelques précisions... Est-ce toujours à la même heure que tu donnes le biberon à ton bébé? Combien de biberon par jour tu donnes? Avec ces infos, ça va m'aider à te donner quelques conseils pour tirer ton lait! Je l'ai fait pendant un p'tit bout à ma grande et j'avais pas mal pris d'infos sur le sujet! Pour le mouchage de bébé, à ma grande je ne l'ai jamais fait avant qu'elle n'ait six ou sept mois. Elle n'a pas eu de rhume et n'était pas congestionnée donc je touchais pas à ça! Cette fois-ci, Élorie est congestionnée et ça semble lui nuire pour téter donc j'ai commencé à la moucher. Personnellement, s'il ne sort rien de son nez et que bébé ne semble pas congestionné, je ne pense pas que tu sois obligée de le moucher.  

Milou09 : j'ai déjà lu ton récit mais j'en ai relu des bouts pendant que mes trois Amours dorment
Merci pour ce partage ! Et puis, tu as bien fait de ne pas le raccourcir
(à moins que tu l'aies fait ???)

Judyana : concernant le tire-lait, je ne pourrais pas vraiment te conseiller. J'en ai jamais vraiment tiré de façon régulière... tu vas trouver de meilleurs conseils avec d'autres mamans.
Par contre, pour le mouche-bébé, tu n'es pas indigne du tout ! Ça pris du temps avant que je mette du salinex dans le nez de mon premier ! Encore plus avant que j'utilise le mouche-bébé... mon chum était contre ! Alors là, pour toi, s'il n'avait pas de sécrétions, ce n'est pas inutile de mettre du salinex mais ce n'est pas nécessaire non plus selon moi.

Kaprielle et l'humeur de bébé en soirée... : je ne sais pas si ça peut se comparer à ce que tu vis mais mes deux enfants m'ont fait (et Charlotte me fait toujours ) des tétées regroupées le soir. On parle souvent des 5@7 de tétées à la blague ! Mais Léo, c'était surtout entre 19h et 21h, si ma mémoire est bonne. Charlotte, ça été de 19h à minuit certains soirs la semaine passée. Là, ça semble plutôt être de 21h à 23h...
Elle ne boit pas énormément dans le jour mais boit énormément le soir. Et moi-aussi j'ai parfois l'impression que mes seins sont complètement vides. Pourtant, elle continue à avoir la bouche pleine de lait quand elle arrête de téter. Je ne sais pas si ça t'aide mais je voulais faire mon témoignage  
Aussi, la période des coliques est très souvent le soir... puis on dirait que certains bébés font une "décharge" de tout ce qu'ils ont sur le coeur en soirée ! J'ai souvent entendu parler de bébés qui pleurent beaucoup beaucoup en soirée... 

salut les filles!

Blumuntrell: Cool pour la prise de poids de ta petite Frédérique! :)

Ericka: Moi aussi je vais aller voir un osthéo avec mon tit amour, j'y vais demain. J'ai tellement entendu souvent de bons commentaires au sujet des osthéo avec les tits bambins, j'espère que ça va faire du bien à mon coco. Et je te souhaite que toi aussi, il réussisse à trouver ce que ton amour a et lui apporte du réconfort et du bien-être.

kaprielle: Ton expérience avec ton petit Soren le soir me fait penser à ce que je vis avec mon Louis-Félix. Moi aussi le jour et le soir, c'est 2 mondes différent!!! Le jour et la nuit, il boit bien, est calme, tranquille, mais dès que la fin de l'après-midi approche, il veut toujours boire, et se débat sur mon sein, crit, hurle, n'a pas l'air ben ben heureux de boire au sein Je sais que j'ai un réflexe d'éjection puissant et j'ai l'impression que c'est vraiment pire le soir. Donc, moi j'ai résolu le problème en tirant mon lait et en lui donnant ds biberons le soir. Comme ca, il peut contrôler lui même le débit et est pas mal moins frustré. Mais toi, ca doit pas être évident avec les nuits aussi qui semblent problématiques... Je te souhaite vraiment qu'une fille pourra t'aider et trouver des tites solutions pour toi, lâche pas!

milou09: wow! très beau ton récit d'accouchement j'ai tout lu et c'était vraiment intéressant, merci de nous avoir fait part de ton accouchement!

Nez à moucher: au risque de paraître une mère complètement indigne......... dernièrement, certaines d'entre vous parliez de mouchage des nez de vos cocos.... et vous m'avez vraiment allumé une bougie! Heu.... je n'avais pas mouché le nez de mon coco depuis sa naissance Il ne semblait pas avoir de difficulté à respirer, alors, je ne savais pas qu'il fallait le moucher! Quand je vous ai lu, j'ai commencé à lui mettre du Salinex à tous les jours, mais quand je viens pour le moucher avec le Mouche-Bébé, il n'y a vraiment rien qui sort... peut-être que je ne me prend pas de la bonne façon?? Vous, est-ce que vous utilisez un mouche-bébé ou une poire nasale?? Est-ce bien grave si je ne le mouche pas à tous les jours?

Question allaitement versus lait tiré au tire-lait:

Depuis 1 et demie semaine environ, je donne le sein et le biberon de lait maternisé à mon tit ange. Tout va super bien. Par contre, j'ai de la difficulté avec mes seins.... Ils sont souvent gorgés et je suis sûre qu'ils sont pas mal fuckés à cause qu'ils ne savent pas trop comment produire de lait puisque BB boit par moment et que je tire par d'autre... Dans l'fond, je voudrais savoir, combien d'onces je dois me tirer et quand??? là je suis pas ben ben fine, j'attend que mes seins soient bien gorgés pis là je m'installe avec le tire lait et je me tire 5 onces!!! Mais mausus que mes seins me font mal Pis là, après, ils sont vidés... Je sais, que ce n'est pas la bonne façon de faire, mais je sais pas trop comment m'organiser. Devrait-je me tirer le lait à intervalles réguliers? Et combien d'onces à chaque fois pour éviter une surproduction?

Merci les filles!

Jud 

Voilà mon récit d'accouchement... Comme je l'ai dit, il est très, très long! Bonne lecture aux courageuses qui s'y attaqueront!
********************************************************

Accouchement en cinq temps

Montréal, mardi 22 février 2011.
Il y a déjà une semaine... Je commençais un voyage où le temps ne devait pas compter et où chaque instant présent devait être l'essentiel de mes préoccupations.


Adagio - Le calme
Mardi 15 février, 1h45 dans la nuit. J'ai des contractions assez régulières depuis hier. Je me suis tout de même couchée vers 23h00 et à chaque contraction, je me réveille. Je jette un coup d'oeil à mon téléphone et selon mon calcul, elles sont bien rythmées aux 10 minutes. Dans mes intervalles de sommeil, je rêve... Je rêve notamment que j'appelle Joan, ma bonne amie, qui sera des nôtres pour la naissance de notre petit trésor. Qui se cache dans mon ventre? Qui était mon petit locataire depuis ces neufs derniers mois? Un garçon? Une fille? Une petite tornade comme notre plus grande, une force tranquille, un petit papillon qui viendra légèrement se poser dans notre vie? C'est l'une des beautés d'être parents... Nos enfants arriveront avec leur personnalité, leurs rêves déjà ancrés au fonds d'eux et notre rôle sera des les aider à les découvrir et à les réaliser. Qui es-tu et qui seras-tu?

Après ces quelques heures de sommeil, je n'en peu plus... Mes contractions me font trop mal quand je suis couchée. Je sais que je devrais prendre le plus de repos que je peux mais c'est impossible; je dois bouger, je dois trouver une façon de créer ma bulle et t'aider toi, mon petit trésor, qui semble vouloir venir nous rejoindre. Je me lève donc, armée de mon téléphone, pour voir l'intervalle entre les contractions, ainsi que de mon crayon et d'une feuille de papier. Je ne regarde jamais l'heure qu'il est, seulement l'intervalle des minutes qui s'est écoulé entre la contraction précédente, celle que je ne revivrai jamais, et celle qui débute, que je dois laisser filer doucement. Petit à petit, les contractions se rythment et elles se succèdent à chaque 7-8 minutes. Je fais du ballon, marche dans le corridor, prend un bain. Les contractions demeurent et s'intensifient peu à peu. De longues heures se passent comme ça et au petit matin, ta grande soeur se réveille. Elle entend des bruits dans la maison et même s'il est beaucoup trop tôt pour se lever, elle ne veut plus dormir. Elle veut venir retrouver maman. Ma bulle éclate... Petite entorse à la règle : je donne du lait à Hanaé et je retourne me coucher avec papa et Hanaé qui deviendra bientôt grande soeur. Je fais beaucoup d'efforts pour vivre mes contractions couchées sans trop déranger le sommeil de mes deux amours. Cela me force à me détendre au maximum et je dors de nouveau entre les contractions. Petite pause dans ce long voyage, j'arrive à dormir de bons intervalles de cinq minutes de 5h30 à 7h15. À ce moment, nous nous levons afin de préparer ta grande soeur pour la garderie. Papa me demande si il part travailler ou s'il reste à la maison. J'ai besoin d'être seule? Avec toi! De recréer ma bulle, notre bulle qui est disparue il y a quelques heures. Le branle bas de la préparation du matin a fait en sorte que les contractions se sont espacées et ne sont plus régulières. Mais j'ai confiance... Je sais qu'une fois le calme revenu, tout se remettra en place. Je dis donc à papa d'aller travailler et que je l'appellerai quand je sentirai que le temps de partir à la Maison des naissances (MDN) approche. Il n'est pas très rassuré... Je lui dis de ne pas s'en faire, que nos voisins sont en haut s'il y a quoi que ce soit et que j'appellerai Joan dès que je sentirai que ça s'intensifie un peu. Il part donc avec Hanaé que je ne reverrai pas avant deux jours, quand notre vie aura déjà beaucoup changée sans qu'elle n'en sache rien.

Le calme revient donc dans la maison et je vais m'étendre sur le côté gauche, question de voir un peu où j'en suis avec les contractions et de reprendre contact avec toi qui poursuis ton chemin. Le calme ne sera pas de longue durée... Notre voisin cogne à la porte mais c'est pour une très, très bonne raison : il vient m'installer la petite piscine pour que je puisse m'y détendre allègrement. J'ai quelques contractions pendant qu'il est là mais comme je n'ai pas encore recréer ma bulle, elles sont espacées et sans rythme précis. Une fois la piscine installée, il remonte tranquillement chez lui et je glisse dans le mouvement suivant...

Pianissimo - Tout en douceur
Il fait soleil en ce 15 février. Une journée sûrement très froide à l'extérieur mais chaude dans notre salon, avec ce beau soleil qui s'infiltre par la fenêtre. Je pense à ma voisine, Méli... Il y a une semaine exactement, elle donnait naissance à sa puce dans cette même piscine, par une belle journée de petite neige. Avec le recul, je vois maintenant tant de contraste... Douce journée neigeuse pour un accouchement intense et court face à la froide journée ensoleillée berçant un accouchement qui progresse tout en douceur mais tout en longueur.

Je me mets donc de la musique et je me glisse dans la piscine. Quelle heure est-il? Je ne le sais pas du tout! Quelque part entre 9h00 et 10h00. J'ai choisi de mettre de côté le temps habituel pour m'abandonner au temps dont tu auras besoin pour faire ton chemin. Je suis bien dans la piscine; je suis totalement détendue. Je chante par moment, en suivant la musique que j'écoute, je respire et je m'endors parfois entre les contractions. À quelques reprises, je sors de l'eau pour aller à la toilette, remettre de l'eau un peu plus chaude dans la piscine, boire et manger un petit peu. Les conseils gratouillés à gauche et droite dans mes milles et unes lectures me reviennent en tête et je tente de les mettre en pratique. J'appelle mon amie Joan pour lui dire de se tenir prête... Je devrais la rappeler bientôt. Je ne sais pas si c'est aujourd'hui qu'on te verra le bout du nez mais c'est aujourd'hui que le travail commence. Elle est toute excitée. Et je repars dans mon monde aquatique. Vers l'heure du dîner, je sens que les contractions sont plus fortes et qu'elles se sont rapprochées. Mais je n'arrive plus à calculer l'intervalle. Je suis ailleurs, définitivement. Je suis déjà avec toi, mon petit amour, qui travaille si fort pour faire ton chemin. Je décide d'appeler Joan et je lui dis de venir. Malgré tout, je continue de douter... Si tout s'arrêtait? Si je l'avais appelée pour rien? Je sors de l'eau et je m'habille car je commence à avoir froid. Un peu de ballon et je décide de me coucher pour quelques contractions, question de reprendre du sommeil. Et je dors, entre chaque vague. Joan arrive. Ma bulle se dégonfle... Mais elle n'éclate pas. C'est bon signe! Mon amie s'installe, près de moi, mais je ne veux pas qu'elle commence tout de suite à utiliser nos stratégies anti-douleurs. Je me dis qu'il est encore trop tôt et que si on utilise tout l'arsenal tout de suite, il ne restera plus rien pour le moment où ce sera plus difficile. Je suis encore bien détendue et tout en contrôle. Après quelques heures, j'appelle à la maison de naissance pour dire que j'ai des contractions aux 7-8 minutes depuis le matin. Selon le registre de mon téléphone, il est alors 14h00. On se dit qu'on se rappellera dans deux heures, à moins que ça bouge d'ici là. Et Joan continue de compter les contractions. À un moment donné, elle me dit qu'elles ne sont plus aux 7 minutes mais plutôt aux 4-5 minutes. Le rythme s'est accéléré et l'intensité aussi. Après un certain temps, je rappelle à la maison des naissances et nous convenons qu'il est temps que je vienne. On s'apprête donc pour le départ et on passe chercher papa, qui avait plus que hâte qu'on l'appelle!


Tempo giusto - l'accouchement souhaité
Nous arrivons donc à la maison de naissance vers 16h00. Micheline et Karine nous accueillent. On fait un premier bilan en bas, avant de décider si nous partirons tout de suite pour l'hôpital ou si nous resterons quelques temps à la maison des naissances. Après examen, je suis dilatée à presque 4 mais tu es encore bien haute... On décide donc de s'installer dans une chambre de la maison de naissance afin de continuer un petit bout du voyage dans cet espace de calme. C'est ici, à la MDN, que j'aurais tant souhaité accoucher... Mais puisque j'avais eu une césarienne au moment de la naissance de ta grande soeur, nous avons opté pour la prudence et l'accouchement aura lieu à l'hôpital mais avec une sage-femme. Je demande alors à Joan de commencer à me masser pendant les contractions ainsi qu'à faire des points de pression. À ma grande surprise, papa lui demande comment faire et prend sa relève au besoin. Ce n'était pas prévu comme ça, pour mille et une raisons, mais au coeur de ce voyage mystérieux qu'est la venue au monde d'un enfant, bien des paramètres changent. Joan et papa peuvent donc se reposer à tour de rôle et me tenir compagnie ensuite. Le soleil se couche et je pense à ta grande soeur qui fera un dodo chez nos voisins. J'ai confiance que tout se passera bien mais juste le fait qu'elle dorme ailleurs qu'à la maison, sans nous, pour la première fois de sa petite vie, la fait déjà bien grandir à mes yeux!

De longues heures passent, sans que je ne réalise alors tout le temps réel qui glisse petit à petit autour de moi. Je fais du ballon, je marche, je vais régulièrement à la toilette, etc. Et à un moment donné, je décide de me coucher un peu car je suis fatiguée. J'ai bien peu dormi la nuit dernière ainsi que dans les nuits précédentes, alors que j'étais affectée par un mal de dent. Je pense sans cesse à toi qui s'en viens, mais je sais que ce sera encore long. Je te visualise qui descend, qui fait ton chemin, et je sens tes changements de position, les avancées qui se produisent dans ton parcours. Tard dans la soirée, on m'annonce que je suis dilatée à 5 cm. On va me donner la première dose d'antibiotique et ensuite, on partira pour l'hôpital. Pendant ces quelques heures passées à la maison de naissance, j'ai pu rencontrer plusieurs sage-femmes car plusieurs accouchements ont lieu. Finalement, c'est Marie-Hélène qui sera avec nous pour la nuit, aidée par moment de Karine, la stagiaire de Micheline, avec qui nous avons fait un bout du voyage à notre arrivée à la MDN. Karine et Micheline sont déjà à l'hôpital pour un autre accouchement.

Entre minuit et 1h00, nous partons donc avec tout notre arsenal vers l'hôpital. Ma bulle dégonfle un peu, une fois de plus, mais je suis tellement à des milliers de kilomètres de la réalité que ce changement drastique d'environnement ne me dérange pas trop. Nous nous installons dans la chambre de naissance et mon premier constat est qu'il y a une immense horloge sur le mur! Il est près d'une heure du matin. Nous sommes donc le 16 février et il y a maintenant 24h que je suis debout, sur le chemin de ta naissance. Je demande alors qu'on cache l'horloge? Je ne veux pas savoir, je ne veux pas me préoccuper du temps qui passe.

Je prends une douche et les contractions continuent de venir. Je les respire et plus le temps avance, plus je commence à faire des bruits pour accompagner ces contractions. Elles sont de plus en plus fortes, de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues. Joan est avec moi et papa se repose un peu. Je sais que je suis sous le règne des endorphines car je n'arrive plus à exprimer ce dont j'ai besoin, ce que je veux, ce qui me ferait du bien. Mais Joan est là et devine pour moi. Je continue de faire du ballon et j'accepte d'aller prendre quelques contractions sur la toilette. C'est l'endroit où je suis la moins confortable mais c'est souvent de cette façon que l'on arrive à faire progresser les choses plus rapidement. Une contraction à la fois, une respiration à la fois? Nous avançons, c'est certain, même si c'est petit pas à petit pas.

Le petit matin s'annonce et pendant cette longue nuit, mon col n'a dilaté que d'environ un centimètre. Le travail a ralenti et il faut faire quelque chose pour t'aider à descendre plus vite. Le chemin semble ardu mais tu es toujours forte. Tu ne montres aucun signe de fatigue et tu continues ta route. On me propose alors de crever la poche des eaux, ce qui pourrait te permettre de descendre et d'ainsi appuyer sur le col. Cela pourrait faire avance le travail. Mais j'ai peur? Si ça faisait encore plus mal? Si je n'arrivais pas à supporter cette douleur supplémentaire? Je retourne sur la toilette pour quelques contractions? Si jamais cela faisait effet et que la poche des eaux se rompait d'elle-même! Mais non? je décide finalement d'accepter l'offre de crever les membranes. Le travail doit avancer car sinon, je n'aurai plus de forces pour pousser et t'aider à parcourir les derniers centimètres qui te séparent de nous.

Marie-Hélène et Karine percent donc ta petite maison et Ô surprise, il y a du méconium à l'intérieur. Tu as fait une première selle avant de naître donc il faudra maintenant s'assurer en tout temps que tu vas bien? On m'annonce ainsi que je devrai avoir un monitoring continu à partir de ce moment. Je m'installe alors sur le ballon, pour t'aider à descendre, et on installe le matériel pour le monitoring continu. Mais en étant sur le ballon, le matériel tient mal? On perd sans cesse l'information concernant ton petit c?ur ainsi que celle des contractions. On me parle alors de monitoring interne. Marie-Hélène et Karine s'occupe de faire la demande et demandent également une consultation auprès du médecin de garde compte tenu du méconium contenu dans le liquide amniotique.

Quelques minutes, heures ou je ne sais trop quand plus tard, Micheline, qui assiste à un autre accouchement, vient me voir, avec Marie-Hélène et Karine. Compte tenu que le travail a beaucoup ralenti et qu'il y a du méconium dans le liquide, je serai transférée à l'équipe médicale. C'est Dr. Rousseau qui prendra la relève mais une sage-femme restera avec nous. On me dit que j'ai beaucoup de chance que ce soit ce médecin qui soit là ce matin. À ce moment là, je ne savais pas à quel point elles avaient raison? Maintenant, je le sais!

Le matin est maintenant bien là. Marie-Hélène, Micheline et Karine ont terminé leur nuit de garde. Maecha, une autre sage-femme, vient donc nous retrouver, suivie de l'équipe médicale...

Presto - Tout se précipite
Le transfert de soins se fait entre l'équipe de sage-femme et l'équipe médicale. Ma bulle éclate. J'arrivais à gérer les contractions, même si c'était difficile par moment, mais l'arrivée des lumières, le retour de l'horloge, le monitoring continu et les infirmières qui fourmillent dans la chambre ont raison de ma concentration. Le calme a laissé place à la tempête. Je t'abandonne pour quelques temps? Je n'arrive plus à penser à toi qui fais son chemin mais seulement à la douleur, qui est maintenant si présente.

Dr. Rousseau vient nous voir pour se présenter et faire un premier bilan. Je suis dilatée à 7cm et tu es toujours très haute. Tant que tu n'appuieras pas suffisamment sur le col, ça ne pourra pas vraiment se dérouler plus rapidement. Dr. Rousseau me dit alors qu'on me donnera du pitocin pour mieux rythmer les contractions et les rendre plus efficaces? Sans ma bulle, sans ma mobilité, sans la tranquillité, je ne pourrai gérer cet élément supplémentaire. Je suis exténuée? Je dis donc à Dr. Rousseau qu'avant de mettre le pitocin, je voudrais avoir la péridurale. Moi qui m'étais tant préparée pour vivre un accouchement sans ce support? Moi qui croit fervemment que la péridurale est généralement la première étape d'une longue série d'interventions médicales qui n'ont aucune raison d'être lorsque l'on respecte le cours normal des choses? Est-ce que je regretterai ce choix? Est-ce que ce sera la première étape qui m'amènera vers une autre césarienne? Je ne le souhaite pas mais je l'imagine très bien! On me dit alors que l'anesthésiste est déjà dans une autre chambre et il viendra après, dans environ quarante-cinq minutes. Mais « quarante-cinq minutes » ne veut plus rien dire pour moi. Je me dis donc que j'en ai pour une éternité et je prends les contractions une à une, pour l'éternité. On me donne un calmant entre temps mais à part me rendre encore plus détachée de la réalité, cela ne change rien. Papa me frotte le dos, me mets de la chaleur, me serre la main. Joan se repose? C'est à son tour. Plus vite que je ne me l'étais imaginé, l'anesthésiste arrive. Je suis surprise. Il se prépare pour me donner la péridurale et papa me tient les mains. Je ne sens presque rien et rapidement, la douleur des contractions s'estompe. Je sens toujours les contractions et la pression dans mon bassin mais la douleur au niveau du ventre n'est plus là. Et je me souviens que tu es là. Comment avais-je pu oublier pourquoi nous sommes tous là? Comment avais-je pu oublier la finalité de ce long voyage. Je me sens triste? Mais je me recentre et j'arrive à me recréer une petite bulle. Une bien petite bulle mais une bulle assez résistante pour rester avec toi à chaque contraction et faire fi de tout ce qui bouge autour de moi.

Dr. Rousseau vient me voir. Elle me fait signer une autorisation pour l'AVAC. Je connais déjà tous les tenants et aboutissants d'un accouchement vaginal après césarienne donc je signe. Elle me dit aussi que le plan, c'est de réussir l'AVAC! L'option suivante, c'est de passer en césarienne et ce que l'on veut éviter, c'est d'aboutir en césarienne d'urgence. Elle est là pour ça et fera tout pour que ce soit la première option qui se concrétise. Elle installe alors l'électrode sur ta tête afin d'avoir le monitoring interne puisque nous perdons sans cesse ton rythme cardiaque avec le monitoring externe. Apparemment, tu n'aimes pas ça? Ton petit c?ur ralenti et on s'inquiète un peu dans la chambre. On me donne alors un masque à oxygène afin que je puisse te transmettre plus d'oxygène à chacune de mes respirations. Et tout se replace.

Je suis couchée, parfois sur le côté droit, parfois sur le côté gauche, et je suis branchée de partout? Perfusion pour le pitocin, cathéter pour la péridurale, masque à oxygène, câbles pour le monitoring? Ma mobilité n'existe plus! Et je me sens comme dans les films, comme dans ces émissions tournées aux Etats-Unis où l'on montre généralement des accouchements qui ont lieu en milieu hospitalier. Je suis à des années lumières de mes souhaits mais je suis toujours sur le chemin de l'AVAC et c'est déjà une grande victoire.

Le temps passe, sans que je ne puisse dire exactement comment tout se déroule. Examens du col, changement de côté, prises des signes vitaux, etc. La douleur des contractions est de retour, malgré la péridurale, et plus le temps passe, plus cela devient difficile de me retenir de pousser. Dr. Rousseau m'a demandé d'attendre le plus possible avant de pousser afin que tu descendes encore un peu mais je ne peux plus? C'est le moment, j'en suis certaine. Si je ne me trompe pas, il est près de 15h30. L'équipe se met en place et Dr. Rousseau vérifie que tout est correct. Tu es descendue et dès la première poussée, j'arrive à t'amener vraiment très près de la sortie. On m'explique comment pousser car je m'étais plutôt préparée à vivre une poussée « physiologique », tout en douceur. Mais nous n'avons pas le temps pour ça et je n'ai pas la mobilité nécessaire pour le faire. Donc à chaque contraction, je dois bloquer ma respiration et pousser, pousser et pousser encore. J'entends les gens m'encourager et je pense à un livre que j'ai lu récemment où l'auteure trouvait bien drôle cette façon de faire pour encourager la maman? Comme si l'on était dans un événement sportif où l'on encourageait son équipe locale! Nous sommes l'équipe locale et nous ne pouvons décevoir. Je donne mon 200% à chaque poussée et rapidement, on voit tes petits cheveux se pointer. Dr. Rousseau me dit que peut importe ce qui arrive, maintenant, tu sortiras par la sortie. Le spectre de la césarienne est maintenant disparu. Mais je ne réalise pas. Je dois satisfaire nos partisans et je veux te voir donc je pousse. Dr. Rousseau change ses gants et se couvre de son habit pour te recevoir. Elle m'encourage en me disant que lorsqu'elle revêt cet habit, c'est que la naissance est imminente! Elle demande alors à Maecha, la sage-femme, de pousser sur mon ventre en même temps que je pousse, afin de t'aider à descendre plus rapidement. Après quelques poussées aidées de Maecha, on me fait toucher ta petite tête qui n'est pas retournée à l'intérieure suite à la contraction? Tu es tout près! C'est tellement étrange de te toucher à l'extérieur et de te sentir toujours à l'intérieur de moi? Et à la poussée suivante, je donne tout ce que je peux? Ta tête sort et immédiatement, Dr. Rousseau t'aide pour faire passer tes petites épaules et je te sens sortir. On te met sur moi et le temps, qui n'existait déjà plus, s'arrête totalement. Tu es là! Nous sommes le 16 février, il est 16h48 et tu viens de voir le jour. Nous avons réussi! Dr. Rousseau est plus que surprise de ta taille? Les paris sont lancés! 8 lbs? Oh non! C'est beaucoup plus que ça! Je te regarde, te touche, je te retourne et je te découvre? Une petite fille! Et je dis « C'est une petite s?ur! ». Tout le monde de s'approcher et de s'émerveiller devant cette nouvelle fille qui vient rejoindre la famille. Que je suis heureuse! Mais je ne réalise pas? Je ne réalise pas tout le chemin que nous venons de parcourir ensemble. Je devrai encore sacrifier quelques jours au temps pour prendre la mesure de ce que je viens de vivre. Dr. Rousseau invite papa à couper ton cordon ombilical, celui qui t'a relié à moi pendant ces neufs longs mois où tu as grandie tout en beauté avant de venir nous retrouver. On t'enlève ensuite quelques minutes de moi, pour t'aider à expulser tes sécrétions, et on te pèse. Le verdict tombe : 9lbs7oz (4,280 kg). Par chance, nous ne savions pas...! En tout cas, moi je ne savais pas! Mais Micheline et Karine m'ont dit, par la suite, qu'elles se sont douté que c'était un assez grand bébé qui se cachait dans mon ventre quand elles m'ont vue arriver à la MDN!

A tempo - Le retour dans la temporalité
Nous sommes revenus à la maison dès le jeudi matin, par une superbe journée où il faisait près de 10 degrés. Température plutôt surprenante pour un mois de février! Le soleil était dans mon cour et dehors, pour te souhaiter la bienvenue. Nous avons rangé un peu la maison et papa s'est préparé à aller chercher ta grande s?ur. Et moi, je ne réalisais toujours pas ce que nous avions fait ensemble. Tout ce qui me rappelait que les deux jours précédents avaient été si difficiles me rebutait. Je détournais le regard quand je voyais quelque chose me rappelant le long chemin parcouru. Le temps que j'avais fui si brillamment me rattrapait et me disait « Voilà! Ce fut long, hein! Est-ce que ça en valait vraiment la peine???». Je ne voulais pas alors regarder, faire une brèche dans la tranquillité pour affronter la réalité de ce que j'avais vécu. J'ai encore fui le temps et j'ai apprivoisé celle que j'ai été pendant deux jours. Et oui, ça en valait plus que la peine. Tu es là, nous avons vécu une aventure incroyable ensemble et papa s'est joint à nous, le plus naturellement du monde. Ça ne pouvait être une plus belle histoire!   

Bonjour les filles!

J'aimerais juste savoir une petite chose... Durant le jour, Soren boit super bien, mon lait lui suffit amplement, est super calme après avoir bu, bref est un bébé vraiment mais vraiment parfait! On trippe ben raide! Mais dès 10h le soir, il ne veut plus lâcher mon sein! C'est comme s'il n'était jamais rassasié... pourtant il s'endort vraiment profondément dans mes bras après avoir tèté des 2 seins, mais quand je le dépose dans son lit, au bout d'environ 3 minutes, il se met à tèter dans le vide et chigner et pleurer... quand je le remets au sein, il tète fort pendant quelques tètées, puis soit fait des faces, pousse mon sein comme s'il n'en voulait plus mais dès que je l'éloigne le recherche, et s'endort dessus... et ça fait une maudite boucle comme ça! Je ne comprend pas trop ce qu'il veut et c'est épuisant... le seul truc que mon chum et moi avont trouvé pour que je puisse dormir un peu est de lui mettre une suce. Mais dès qu'il la perd, il se remet à pleurer immédiatement... Sauf que dès 4-5h du matin, ben là il se calme et reste endormi dans son lit sans chigner et n'a même plus besoin de suce est-ce qu'il a vraiment besoin d'une suce la nuit d'après vous ou bien je suis vraiment poche pour comprendre ce qu'il veut?? Je suis un peu découragée là-dessus, et mon chum reste réveillé jusqu'au petit matin pour lui remettre sa suce en bouche tout le temps pour que je puisse dormir   

Blu : À date le médecin que j'ai vu ne fait rien, il m'a prescrit du Alimentum si jamais je décidais d'abandonner l'allaitement avec le régime d'éviction que je dois faire... c'est assez désolant, mais je voyais qu'il ne me prenait pas au sérieux du tout...

shortys : oui, je dois aller la voir la semaine prochaine avec Nathan, je m'arrange toujours pour y aller avec les enfants lorsqu'ils sont tout petits afin de prévenir quelques maux... j'espère que ça aidera.

Test d'audition : Il y a le dépistage comme vous avez parlé, mais ce dont Fière maman parlait c'est vraiment une autre chose à cause des antibiotiques... 

Bonjour à toutes!

Il y a plein de messages auxquels je voudrais répondre mais j'arrive pas à trouver le temps depuis la visite de mes parents... Ma grande semble nous faire sa réaction à l'arrivée d'Élorie un peu à retardement... Elle nous fait plein de crises pour rien, s'accroche à moi dès que j'ai pas la petite dans les bras, me monte dessus si je berce Élorie, nous demande du lait à toute heure du jour, veut se faire changer de couche à la même place que Élorie (je me suis fait une table à langer de fortune dans ma chambre pour les changements de nuit...), etc., etc., etc.! Combiné à ça, ma petite, qui est née à 9lbs7oz et a pris 70gr par jour les premiers jours est maintenant en ralentissement de prise de poids considérable... 110gr en en +/- 10 jours c'est pas assez. Et comble de malheur, on fait du muguet, ce qui n'aide probablement pas à la prise du sein et à la prise de poids puisque sa langue est méga blanche donc les tétés sont sûrement inconfortables, voire même douloureuses pour elle. Donc elle décroche souvent et me fait des méga crise dès que je sens le réflexe d'éjection arriver. En tk, j'espère que tout va se replacer car c'est pas l'fun un bb qui a faim mais qui semble pas arriver à boire tout ce qu'il voudrait ou pourrait boire. Et bien sûr, je m'inquiète pour ma production... J'ai pas trop l'goût d'avoir à "rebooster" ça au tire-lait car je sais ce que ça implique et il me semble que je vais manquer d'énergie pour ça... Mais bon... On traversera la rivière une fois qu'on sera rendu là, n'est-ce pas! Au moins, j'ai un bon suivi avec ma sage-femme et si cette semaine la prise de poids n'est pas satisfaisante, je serai référée à la clinique d'allaitement de l'hôpital juif.

Pour le nouveau forum, j'ai fait la demande aux modératrices pour qu'elles mettent le post en "post-it". Dès que ce sera fait, je vous fait signe et on pourra changer de place. Pour vos infos personnelles, svp, à partir de maintenant, serait-il possible d'aller les mettre directement dans le nouveaux post? Il se trouve dans Santé et soins/ Groupes des mamans : http://www.mamanpourlavie.com/forum/sujet/les-mamans-et-leurs-petits-coeurs-de-fa-vrier-2011. Pour celles qui les ont déjà mises ici, je m'assurerai de les transférer sur le nouveau post (il ne me reste que celles qui ont ajouté leurs infos depuis samedi à aller ajouter dans le nouveau post!

Bon... Ma grande fait une méga crise dans sa chambre depuis que je l'ai couchée... Je vais aller la voir pour la calmer un peu et lui rappeler que c'est bien l'heure du dodo! Maman ne cédera pas donc elle a avantage à rester couchée sans tout jeter en bas de sa bassinnette!   

Salut les filles!

Ouf le premier 24h à la maison c'est pas évident... Mais le beat commence à rentrer! J'ai eu ma montée de lait hier et la passe douloureuse n'a même pas durée 20h, Soren a tèté les 2 seins deux fois de suite et les a vidé en début de soirée hier! Et depuis, il tète tellement souvent que mes seins n'ont même pas le temps de devenir durs et inconfortables!! Ça me rassure sur mon allaitement parce que durant tout le temps où j'étais à l'hôpital j'ai été obligée de donner du supplément à cause de sa jaunisse et j'avais peur que ça affecte ma montée de lait mais maintenant mon lait est suffisant :D

Bon je vais essayer d'aller faire une sieste pendant que coco est tranquille