Coco : Tu sais maman si t'étais la meilleure maman au monde, je ne ferais jamais de crise!
Moi : Ah oui?
Coco : Mais comme je fais beaucoup de crises... Tu sais ce que ça veut dire!
Moi : ...
#ÇaVeutDirePasDHeritagePourToi
À quatre enfants dans la maison, des crises j’en vois de toutes sortes et tout le temps. J’ai même le temps (ok j’ai pas le temps, mais j’y pense quand je fais de l’insomnie) de classer les crises dans différentes catégories.
La crise-fatigue : Facile, ça c’est la crise que tout enfant fait quand il manque de sommeil. Bien entendu, toi tu sais qu’il manque de sommeil, mais si tu le demandes clairement à l’enfant il le niera en pleurant et en allongeant toutes les syllabes de son vocabulaire, et ce peu importe son âge.
La crise-bacon : Cette crise-là est physique et surtout en public. Elle consiste à se coucher par terre, bien souvent, dans des positions que l’on aperçoit seulement chez les yogistes extrêmes et à marteler des pleurs ou le même son d’une manière très irritante.
La crise-silence : À première vue, tu penses que c’est ta crise préférée, mais rapidement tu vois que le traitement du silence que t’offre ton enfant est également accompagné par une indifférence marquée et la capacité de t’ignorer. À la longue, la non-réaction de ton enfant vient te chercher au plus haut point. Surtout si tu es en quelque part et que tu dois quitter ce lieu. Si l’enfant pratique un niveau élevé de ce genre de crise, il peut devenir soudainement mou lorsque tu l’empoignes par le bras.
La crise-ravage : Une tornade décrirait bien ce genre de crise. Face à un refus, l’enfant démolit tout sur son passage. Les gens du futur pourront facilement retracer le chemin parcouru par l’enfant en crise-ravage en suivant les dégâts qu’il a causés en se rendant à sa chambre.
La crise-manipulation : Exécutée par un enfant plus âgé, cette crise en est pas moins divertissante. On fait face à une escalade d’arguments tous plus culpabilisants les uns que les autres sans oublier les « je te déteste » et les « pourquoi t’as voulu des enfants d’abord ».
La crise-groupée : Cette crise, comme son nom l’indique, se fait à plusieurs. Il s’agit de la fois où un enfant en crise en attire un autre en renfort. Les enfants peuvent se mettre à 2-3 pour s’indigner devant l’autorité parentale. On fait alors face à un déploiement plus grand de leur force commune et lorsqu’ils partent ensemble claquer la porte d’une chambre, nous sommes envahis à la fois par une colère et un sentiment de fierté de réaliser que sa progéniture est capable, parfois, de solidarité.
Il existe sûrement plusieurs autres types de crises auxquelles je n’ai pas pensé, mais chose certaine, une maison sans crise est musée…pis encore là, je suis certaine que des enfants ont déjà fait des crises dans un musée. On appelle ça la crise-Joconde!