Dans son nouveau livre, Les lunchs, publié aux Éditions de l’Homme, elle partage bien sûr des recettes, mais aussi tout son plan de match pour simplifier la préparation des lunchs.
Comment fais-tu pour te réinventer après avoir créé autant de recettes?
J’ai toujours de l’inspiration, ça n’a jamais été un problème pour moi. C’est en cuisinant que j’ai toujours plus d’idées et donc plus je cuisine, plus il y a des portes qui s’ouvrent dans ma tête et plus je suis créative
Pourquoi un livre sur les lunchs?
La demande me venait des gens autour de moi et de ma communauté. La préparation des lunchs occupe beaucoup l’esprit des gens. Ça leur demande beaucoup de planification au quotidien et ce n’est pas toujours facile. C’est mon troisième livre qui porte sur la thématique des lunchs et j’ai encore des choses à dire et des trucs à partager. Mon petit dernier, Les lunchs, est vraiment dans l’air du temps. Il est plus écoresponsable que les précédents, il y a plus d’options sans viande, moins d’emballages et de gaspillage.
Pourquoi la plupart des gens détestent faire les lunchs selon toi?
C’est le seul repas qu’on prend à l’extérieur de la maison et quand on est chez soi, on a notre boîte à outils dont le garde-manger à disposition. Avec les lunchs, il faut tout prévoir et c’est ça que les gens trouvent exigeant. En plus, il faut les préparer à un moment où ça ne nous tente pas, où l’on n’a pas faim ou plus d’énergie (tard le soir ou tôt le matin).
Quel est ton truc pour remédier à ça?
Ma solution à moi c’est d’avoir des bonnes bases dans le frigo pour commencer la semaine. Je ne suis pas de ceux qui passent la journée du dimanche à cuisiner. Le week-end est trop précieux pour passer une journée entière dans la cuisine ! Je consacre environ 15 minutes seulement le dimanche à la préparation des repas pour toute la semaine en faisant cuire deux ingrédients en grande quantité et en alternance d’une semaine à l’autre. Par exemple, un dimanche, je fais cuire beaucoup de poitrines de poulet et une bonne quantité de couscous. Je déclinerai ces deux ingrédients en une multitude de recettes variées tout au long de la semaine. Le dimanche suivant, je préparerai du quinoa et des œufs cuits dur, par exemple. Les œufs cuits durs servent à une multitude de recettes et se conservent cinq jours dans leur coquille au réfrigérateur. Ensuite, je m’amuse à décliner les mêmes ingrédients de plein de différentes façons. J’aime aller au bout de ce qu’on a sous la main pour gaspiller moins.
Un bon lunch, c’est quoi pour la nutritionniste en toi?
D’abord et avant tout, c’est un lunch qu’on a envie de manger. Un bon lunch doit contenir une source de protéines (végétales ou animales), pour nous rassasier tout l’après-midi et un produit céréalier pour ne pas avoir une panne d’énergie au beau milieu de l’après-midi. Les fruits et légumes, oui, ils sont bons pour la santé à long terme, mais leur effet immédiat est plutôt au niveau de la couleur, de la texture et de la fraîcheur qu’ils apportent.
Ton livre s’adresse à qui?
À tout le monde. Ce n’est pas un livre enfantin. Toutes les recettes ont été goûtées par des jeunes enfants, mais aussi par les adultes. L’idée est de faire le même lunch pour toute la famille sinon on ne s’en sort pas. Les enfants sont curieux, ouverts d’esprit, il ne faut décider pour eux de ce qu’ils aiment ou non et leur inculquer des préjugés face à certains aliments. Quelque chose que j’aime faire avec ma fille, c’est de lui donner un paquet de post-it qu’elle colle elle-même sur les recettes d’un livre qu’elle a envie d’essayer.
Quelle est la recette la plus géniale de ton livre?
Au-delà des recettes, j’ai plutôt créé des concepts que je crois tous révolutionnaires (rires). Le meal prep, le bar à sandwichs, la soupe pour emporter, le lunch à assembler… je les aime tous ! Je voulais offrir plus que des recettes et proposer des solutions concrètes aux familles.