Ils ont étudié les pratiques de 12 chaînes de restauration rapide. Premier constat : elles ont dépensé, en 2009, plus de 4,2 milliards $ en efforts marketing et publicitaire. De l’argent dépensé surtout en télévision, sur le web, dans les médias sociaux et sur diverses applications mobiles.
Deuxième constat : les enfants, aussi jeunes qu’à deux ans, voient plus de publicités de « fast food » que jamais. Les enfants d’âge préscolaire voient 21 % plus de ce type de publicité à la télé qu’en 2003 et les plus vieux 34 %. C’est environ 3 par jour et 5 pour les adolescents.
Troisième constat : ça marche. Nous le savions déjà, mais cette étude le confirme. 40 % des enfants 2-11 ans demandent au moins une fois par semaine à leurs parents ce type de repas. Et 15 % des enfants d’âge préscolaire veulent s’y rendre tous les jours. Il est reconnu qu’il s’établit insidieusement une sorte de « harcèlement » de la part des enfants et qu’il fonctionne. La preuve? 84 % des parents ont admis avoir conduit leurs enfants dans un restaurant-minute au cours de la dernière semaine.
La publicité visant les plus jeunes sert surtout à bâtir la fidélité envers les marques et les chaînes. Par exemple, les sites web de McDonald reçoivent 365 000 visites uniques par mois d’enfants âgés de 2 à 11 ans.
On a beau être expert marketing ou publicitaire, il faut réfléchir à tout ça. Il en va d’enjeux majeurs.
Source : David Crête, enseignant à l'UQAM