Pour plusieurs, février est un mois agréable parce qu’il est plus court que les autres et est souvient associé à la fameuse semaine de relâche des enfants. Mais avant même d'en arriver à cette semaine sacrée, février nous apporte chaque année un événement qui revêt différentes significations. Certains l'anticipent, d'autres le redoutent. Cet événement, vous l'aurez deviné, est la Saint-Valentin. Ennemie numéro un des célibataires (et de la plupart des hommes), elle est toutefois fort appréciée par plusieurs…femmes.
À mon humble avis, le 14 février devrait être renommé Journée internationale de la pression inutile. Pression inutile d'être plus attentionné, d'être plus romantique, d'être plus séducteur, d'être plus amoureux. Ceux qui sont en couple ont la pression de trouver LE cadeau idéal pour la douce moitié. Et non seulement ce cadeau doit-il être idéal, mais il doit aussi être unique, original et significatif. Pas toujours facile à trouver!
Pour ceux qui ne sont pas en couple mais qui en rêvent, c'est la pression inutile de se trouver une date à tout prix. Pour eux, il serait inacceptable de passer la Saint-Valentin entre amis ou tout simplement d’en ignorer l'existence. Pour ces optimistes, c'est le moment ou jamais de se « caser » et d’enfin trouver la personne qui les fera chavirer.
Finalement, il y a ceux qui s'en foutent complètement. Dans le cas des célibataires, ce n'est pas si pire. Personne ne les harcèlera et ils passeront leur journée comme les 364 autres de l'année. Mais pour les couples qui s'en foutent, c'est une autre histoire. Les autres couples les jugent, les intidiment et vont même jusqu'à les traiter de cheap! De nos jours, on ne tolère pas que des amoureux se foutent de la Saint-Valentin. On les oblige à faire semblant. Faire semblant qu'ils s'aiment plus que la veille, faire semblant que tous leurs problèmes se sont évaporés, faire semblant qu'ils ont de l'argent à jeter par les fenêtres pour des cadeaux insignifiants et des roses qui coûtent le double du prix habituel. Faire semblant d'aimer la Saint-Valentin finalement!
Certains reprochent à la Saint-Valentin d’être une fabrication purement commerciale qui vise à nous faire consommer davantage. Peut-être, et alors ? Toutes les journées fériées ne le sont-elles pas? Noël détient certainement la première position au palmarès des journées de consommation, mais Pâques, la fête des Mères et toutes ces « dates importantes » ont le même résultat : elles nous font dépenser. C’est la vie, et je doute que ça change. Alors cessons de nous plaindre et agissons comme bon nous semble. Que ceux qui veulent acheter du chocolat en achètent, et que les autres n’en achètent pas. C’est simple, non?
Personnellement, je trouve que cette « fête de l'amour » est correcte en tant que telle, mais je ne comprends pas pourquoi les gens se mettent tant de pression à en faire une journée mémorable. Ne serait-il pas mille fois plus surprenant (et apprécié!) pour celui ou celle qu'on aime de recevoir des fleurs le 22 janvier, juste parce qu'on en avait envie? Parce qu'on l'aime et qu'on voulait le lui dire à ce moment-là précisément? Ne serait-il pas plus romantique de se faire inviter dans un bon restaurant le 4 mars? Le problème avec le 14 février, c'est que tout le monde s'attend à être gâté. Tout le monde s'attend à être surpris, ce qui, par définition, est un peu paradoxal. Le but de la surprise est justement de surprendre! Pas de combler une attente.
Qu’on l’aime ou pas, qu’on en parle ou pas, la Saint-Valentin est là pour rester. Alors sur cette grande constatation de la vie, j’espère que tous ceux qui attendent impatiemment cette journée spéciale n’en seront pas déçus. Et à tous les autres, je souhaite simplement un mois de février moins froid que janvier!