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L'école privé "vole" les bons élèves au public ?

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Anonyme

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18 juin 2008

Posté le: 26 octobre 2010 09:16:29 EDT  
Tu dis que comme les écoles privées envoient les élèves au privé également pour des services spécialisées, elles ne volent pas le secteur public ! He ça n'est pas de ça qu'on parle depuis le début ! On parle de prendre tous les talents par une concurrence déloyale (sélection et prix de la scolarité relativement accessible pour la classe moyenne) et de laisser les élèves moyens et faibles, en plus de tous les élèves issus de milieux modestes au public qui doit s'occuper seul du 15% d'élèves HDAA, sans le 13% d'élèves forts, pour balancer les groupes. C'est mission impossible actuellement.

La ministre a compris qu'il faudrait que tout le monde fasse sa part, dont le privé, si on veut s'attaquer au décrochage scolaire. On a un taux de décrochage de 30% au Québec et c'est pire chez les garçons : un sur trois ne finit pas le secondaire dans les temps prescrit. Vous avez des garçons mesdames, c'est maintenant un facteur de risque congénital dans le système d'éducation du Québec : ils sont plus nombreux à redoubler, à décrocher et à arrêter leur études avant l'Université (les universités comptent plus de filles que de garçons). Problèmes d'intelligence des garçons ?? Non... problème de système éducatif mal coordonné, dans lequel chacun tire la couverte de son bord : les syndicats, les parents d'enfants 'normaux', les parents d'enfants "riches', les parents d'enfants HDAA, les commissions scolaires qui essaient de se justifier... les universitaires qui remplissent les tablettes parce qu'on est pratiquement barré des écoles, qui préfèrent fonctionner confortablement et aussi parce que les ressources sont très limitées.

Pour en revenir au sujet :

Les élèves qui sont exclus des écoles privées, ils vont dans le secteurs public recevoir des services. De plus, les parents peuvent rarement compenser pour les services qui devraient être donnés à l'école privée. Si les enseignants n'accommodent pas ces élèves, que la direction n'intervient pas pour promouvoir leur inclusion, eh bien, que cet élève voit ou non un orthopédagogue au privé n'aidera pas. Il sera exclu quand même et le parent ira inscrire son enfant au public, seul système à tenter d'offrir une chance à ces élèves de finir un secondaire et d'avoir accès au secteur de l'emploi.     

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 26 octobre 2010 09:00:22 EDT  
Alors Gala, je vais poursuivre ma lettre. J'ai dit aussi que les écoles privées N'ONT PAS de ressources spécialisées et n'ont pas accès aux ressources des commissions scolaires. Donc, les enseignants sont laissés à eux-mêmes et n'ont aucune espèce d'idée des accommodations qui peuvent être accordées aux élèves ayant un trouble d'apprentissage. Ils sont souvent contre le fait de leur donner plus de temps en classe et lors des examens ou ne comprennent pas qu'ils ne puissent pas prendre leurs notes de cours eux-mêmes, ils considèrent que c'est injuste que ces élèves écrivent à l'ordinateur alors que les autres n'en ont pas. Et ce ne sont que des exemples, je pourrais allonger la liste.

Pour soutenir ces enseignants, il faut de la formation et il faut des directions ouvertes qui vont expliquer aux parents et aux élèves ce qu'est l'équité en éducation. Or, la formation aux enseignants est souvent offertes par les commissions scolaires et ces enseignants n'y ont pas droit car ils sont au privé. Les élèves en difficulté ne figurent pas au rang de priorité dans les formations choisies par les écoles privées, sauf exception. Beaucoup d'élèves sont donc rejetés des milieux privés même si leurs parents sont prêts à payer pour de l'aide à l'extérieur de l'école car on ne les accommode pas et qu'en conséquence, ils échouent et se font montrer la porte.

Là est-ce que c'est plus clair ? 

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Gala

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12 sept. 2007

Posté le: 26 octobre 2010 08:43:52 EDT  
Oui mais MELA-COCO, ce n'est pas ça que le privé regarde le plus...Il faut que l'élève soit en mesure d'assimiler la matière et de réussir même si il a un troubles quelconques...

Un enfant peut avoir un problème quelconque de comportement et être tout à fait en mesure de répondre aux exigences de l'école...Il ne garderont pas un enfant qui n'y parvient pas car il en souffrira et se sentira toujours en échec et ce n'est pas souhaitable.

Et donc, tu me confirme dans ta lettre qu'ils ont bel et bien des enfants en difficultés, que ce n'est pas juste l'adage du public et qu'il ne "vole" pas les ressources du système puisqu'ils réfèrent à l'extérieur de l'établissement pour le suivi spécialisé...

 

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Anonyme

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18 juin 2008

Posté le: 25 octobre 2010 21:18:32 EDT  
He bien selon la ministre, les écoles privées devront elles aussi intégrer des élèves avec des handicaps et des troubles d'apprentissage! En fait, ça ne serait pas vraiment nouveau. Connaissant quelques enseignantes du privé, je sais qu'elles en ont des élèves avec TDA/H ou dyslexiques et même des TED de haut niveau, mais ce qui est plate, c'est que ces écoles n'ont aucune ressources spécialisées pour les soutenir. Elles ne fonctionnent pas avec les commissions scolaires et réfèrent les parents à des services privés à l'extérieur de l'école s'ils ont besoin d'aide.. il va falloir qu'il réfléchissent à ce qu'ils vont devoir faire à l'intérieur de leurs murs...

Une chose est certaine, les écoles privées doivent elles aussi accommoder ces élèves qui se rendent aujourd'hui au cégep et à l'université. Ils sont intelligents, il s'agit de savoir quoi faire pour les aider à accéder aux notions : ordinateurs, preneurs de notes, temps supplémentaire... Je porte un système FM dans deux de mes cours à l'Université, pour une étudiante malentendante et une qui a un lourd TDA/h. J'imagine que si on le fait au Cégep et à l'Université sans réduire les exigences, les écoles privées pourraient s'y mettre aussi.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201010/25/01-4336041-lecole-privee-doit-souvrir-aux-eleves-en-difficulte-estime-beauchamp.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1    

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 22 octobre 2010 14:37:16 EDT  
Le hic c'est qu'il n'y avait pas d'école privée pour drainer les bons sujets au moment des faits avec ma fille. Il n'y avait qu'une école à vocation artistique (publique) dans la ville donc les classes devaient avoir cet équilibre que vous souhaitez. Ceci me fait douter de l'impact positif réel qu'aurait un renversement de la situation. Confused Certe, ça fonctionne dans certaines écoles (à la même époque, une autre petite fille a eu un encadrement du tonnerre avec enrichissement et adaptation de son cursus dans une autre école de la même ville) mais ça ne règle pas tout et il est utopique de croire que tous les enfants dans toutes les écoles sortiraient gagnants d'une plus grande mixité des forces académiques dans les classes.

Je sais que la situation a grandement changé dans l'école en question (après le départ de la directrice Rolling Eyes Bon débarras) mais c'était trop tard pour nous... Un projets pour les doués y a même vu le jour. Cool

Nous avons quitté cette ville et, dans mon fond de campagne, pas d'accès au privé avant le secondaire... pourtant, les écoles ne me font pas envie ici non plus... les problèmes s'y accumulent et le taux d'échec y est élevé malgré une population "captive".

 

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Gala

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12 sept. 2007

Posté le: 22 octobre 2010 14:27:48 EDT  
CYBERPRESSE

"Le choix du privé a beau être parfois fondé sur des préjugés et des illusions, influencé par une propagande bien orchestrée, un nombre grandissant de parents le font et continueront de le faire. D'autres, aussi bien informés et bien intentionnés, choisissent l'école publique pour d'autres motifs que la réussite individuelle, dont celui de faire vivre à son enfant l'expérience de la mixité sociale ou de l'entraide entre pairs. Cela étant, les écoles privées sont aujourd'hui plus diversifiées qu'autrefois sur le plan social. Elles se sont démocratisées sans quoi plusieurs d'entre elles seraient fermées.

***

Une réduction des subventions risque de creuser le fossé entre l'école privée et l'école publique. Le but devrait être au contraire de le réduire. En somme, d'inclure et d'intégrer le plus possible les écoles au sein du même système scolaire que celles-ci soient de propriété privée ou de propriété publique. Les écoles privées doivent devenir de plus en plus publiques, en quelque sorte. Cela rejoins le cas de la Suède...

Ceux qui exigent avec le plus de virulence la fin des subventions au privé favorisent au contraire malgré eux la privatisation de 10 % de notre système d'éducation. Leur proposition risque en plus de nourrir la «révolte des contribuables».

L'école privée permet de recueillir une contribution volontaire des parents au système d'éducation, et ce, en sus des impôts qu'ils paient. En réduisant les subventions à l'école privée, on risque d'inciter ces parents-contribuables à se rebeller contre le niveau de taxation qui leur est imposé. Si, en effet, ils payent cher pour l'éducation de leurs enfants, pourquoi voudraient-ils continuer à payer pour l'école publique?

La solution aux problèmes que veut régler la Fédération des commissions scolaires réside dans un financement adéquat de l'école publique . Celle-ci, en effet, doit disposer des moyens de demeurer attrayante. Ce financement ne peut provenir que des impôts et des taxes.

Or, paradoxalement, la fédération dévalorise le choix des impôts pour financer l'école; d'une part, en proposant d'augmenter la contribution des parents au financement de l'école privée, d'autre part, en écartant a priori l'idée même d'augmenter les impôts au besoin pour veiller à ce que soit maintenue, dans toutes les régions du Québec et auprès de tous les enfants quel que soit leur statut économique, culturel et social, l'éducation à laquelle ils ont droit pour devenir des êtres autonomes, imaginatifs, solidaires et innovateurs. Bref, des êtres libres.
  

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Gala

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12 sept. 2007

Posté le: 22 octobre 2010 14:15:59 EDT  
Un article intéressant sur le sujet...

" Le cas de la Suède

Il faut souligner que la Suède est allée beaucoup plus loin dans cette direction.

La Suède a systématisé et généralisé la coexistence d'écoles privées et publiques, en finançant totalement le privé.

En 1991-1992, au moment de l'introduction de la réforme, la Suède comptait 90 écoles privées, pour les élèves de six à 19 ans.

En 2006-2007, le nombre d'écoles privées était passé à 900, soit dix fois plus en une quinzaine d'années.

Révolution scolaire en Suède: gratuité, liberté pédagogique et concurrence entre le public et le privé

Depuis une quinzaine d'années, une véritable révolution scolaire s'est produite en Suède, non seulement sur les méthodes d'enseignement, mais également sur le mode de financement.

Comme les écoles publiques, les écoles privées conventionnées sont totalement gratuites. De plus, la Suède a mis en place le « chèque éducation » en vertu duquel les pouvoirs publics s'engagent à financer la scolarité des enfants, qu'elle soit dispensée par un établissement public ou privé. À chaque enfant est attribué un montant individuel destiné au financement de sa scolarité, de l'école maternelle au lycée inclus.

Les écoles privées, une fois agréées par la Direction nationale de l'enseignement scolaire, sont ainsi financées par l'État et doivent en échange s'abstenir de demander des droits de scolarité.

Elles sont toutefois autorisées à recevoir des donations privées.

Le principe est simple : le choix de l'école appartient aux parents et ils choisiront la meilleure école pour leurs enfants. Si l'école de quartier ne répond pas aux attentes des parents, ils peuvent opter pour une autre école, qu'elle soit publique ou privée.

Ce système vise à encourager la concurrence entre les écoles et à améliorer la qualité et la diversité de l'enseignement. Les établissements publics et les écoles privées sont incités à s'adapter à cette concurrence, car ceux qui attirent le plus d'élèves reçoivent le plus de financement"
 

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Anonyme

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18 juin 2008

Posté le: 22 octobre 2010 14:10:54 EDT  
Gala a écrit

De plus MELA-COCO, il ne faut pas croire que les parents qui envoient les enfants au privé se fichent du système parce qu'ils en connaissent les défauts ! Seulement, ils ont décidés, encore une fois, que leurs enfants n'en paieraient pas la note.
 



C'est ton choix de parent. Je respecte ça. Mais un choix, c'est un vote. Tes enfants ne paieront pas la note, mais ils entrent dans un système qui contribue aux inégalités sociales. C'est un choix que je ne pourrais pas faire. Ceci dit, je crois que c'est un choix que beaucoup de parents font par dépit... et qu'il faut tout faire pour remettre l'éducation dans nos priorités et au centre des discussions. Lundi, il y aura une journée de réflexion du MELS sur l'intégration scolaire. Une seule journée... Aussi bien dire rien du tout, pour un problème qui affecte quotidiennement la qualité de l'enseignement et la réussite scolaire. 

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Marie-Lili

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11 mai 2004

Posté le: 22 octobre 2010 14:10:26 EDT  
Je suis ce post depuis hier et Mela-Coco, j'applaudis tes interventions. Je les trouve sensées et enrichissantes.

C'est clair que si des bons élèves sortent du privé et rejoignent le public, on augmentera le nombre de classes, mais conséquemment, le ratio d'élèves en difficulté par classe diminuera et ainsi ce sera plus facile à gérer pour le professeur, si j'ai bien compris. Ça ne fera pas disparaître les difficultés comme par magie, mais elles deviendront plus faciles à prendre en main.

Tandis qu'actuellement, si les profs ont plus d'élèves en difficulté dans leur classe que supposé, ils auront davantage tendance à laisser de côté les bons élèves, à les laisser se débrouiller seuls ou s'emmerder selon le cas, parce qu'ils devront s'occuper de ces cas qui demandent plus d'énergie, étant en plus forte concentration. Ainsi, on se retrouve avec des problématiques telles que celle décrite par La louve. Intégrons davantage de bons élèves dans le public et ça permettera à ces élèves doués d'être également bien servis.

Ça me semble tout à fait logique.  

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 22 octobre 2010 14:00:28 EDT  
Ben lalouve, le problème d'un enseignant actuellement, c'est qu'il a pas 15% d'élève HDAA dans sa classe (3-4 élèves : 2-3 élèves faibles ou en difficulté d'apprentissage et un élève avec des difficultés de cpt, une année temps en temps un élève H).

Il y a des conditions à respecter pour intégrer les élèves en difficulté, l'une d'elle est de respecter un ratio naturel d'élèves en difficulté (15%) par rapport aux élèves qui n'en ont pas et naturellement aussi, des élèves doués qui motivent les autres, qui donnent le goût à tous les enfants de se dépasser et de devenir meilleurs ! La compétition c'est pas mauvais quand on sait l'utiliser de la bonne façon et je ne veux pas dire que les élèves forts aident les faibles-là, on peut être beaucoup plus attentif que ça aux intérêts de tous les enfants sans passer notre temps à séparer le groupe en forts/faibles. Beaucoup d'enseignants y arrivent. La différenciation, ça peut être très bien fait, d'ailleurs tu viens de l'Outaouais, et en Ontario, je ne sais pas si tu connais le district catholique francophone, ils ont des résultats HALLUCINANTS en différenciation. Ils ont augmenté les taux de réussite en 3e année aux tests standardisés en lecture à 80% dans des écoles qui peinaient à faire réussir 40% de leurs élèves. Mais ce n'est pas les journaux qui vont rapporter ça hein ?? ça vend pas ben ben de journaux des élèves qui réussissent à lire en 3e année. Pourtant, s'ils lisent en 3e année, les données de recherche indiquent qu'ils ont toutes les chances de finir un secondaire!!!

Là dans ma recherche doctorale qui est au Québec, j'ai 138 enseignants volontaires de partout au QC, ok vous pouvez me dire que ce n'est pas représentatif, mais c'est des vrais enseignants. Ils ont en moyenne sept élèves HDAA par classe (6,9). Le nombre moyen de plan d'intervention par classe est de quatre (3,7). C'est beaucoup, beaucoup de gestion ça.

Si tu intègres un 13% ou soyons réaliste, un 10% d'élèves forts dans ces groupes, ça fait directement descendre le nombre d'élèves HDAA et d'élèves avec plan par classe ! Ça rétablit la condition de réussite de l'intégration qui n'est pas respectée actuellement. Ça permet aux enseignants de donner de l'attention à tous ses élèves au lieu de passer leur temps à encadrer les élèves à problèmes et les élèves en difficulté. Il y a un point d'équilibre à conserver pour faire fonctionner une classe adéquatement. C'est ce que je veux dire quand je dis que les écoles prives contribuent au problème en déstabilisant les groupes. Vous pouvez en faire ce que vous voulez, mais nier que l'école privée est en cause, ça aussi ça nuit à la résolution des problèmes du système public.
  

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 22 octobre 2010 13:55:30 EDT  
La louve à écrit: "Ma fille aînée était l'une de ces enfants "doués" qui fait monter la moyenne de la classe mais sa facilité et ses demandes de stimulations étaient perçus comme une tâche supplémentaire et un "gaspillage" des ressources qu'on (la direction) réservait aux élèves en difficulté qui eux "méritaient" qu'on y mettent effort et temps. Que ma fille s'emmerde à fond et se démotive au point d'en faire une dépression n'était pas une préoccupation. Rolling Eyes (on lui refusait même le droit d'apporter des livres de la maison pour s'occuper)"

Un autre bon point...En ce moment, les élèves douées paient la note des problématiques du réseau public...Les profs ont tellement de discipline à faire que les bons élèves sont souvent négligés...

C'est un problème MAJEUR selon moi.

De plus MELA-COCO, il ne faut pas croire que les parents qui envoient les enfants au privé se fichent du système parce qu'ils en connaissent les défauts ! Seulement, ils ont décidés, encore une fois, que leurs enfants n'en paieraient pas la note.
 

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La louve

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13 avr. 2005

Posté le: 22 octobre 2010 13:35:18 EDT  
J'aimerais comprendre comment la présence des "bons" élèves dans les classes du public rendrait la tâche plus facile aux professeurs?

Je peux comprendre que la moyenne de la classe et le pourcentage de réussite aux examens seraient plus élevés mais leur présence ne ferait pas disparaître les troubles d'apprentissage, de comportement et les handicaps des élèves.

Ma fille aînée était l'une de ces enfants "doués" qui fait monter la moyenne de la classe mais sa facilité et ses demandes de stimulations étaient perçus comme une tâche supplémentaire et un "gaspillage" des ressources qu'on (la direction) réservait aux élèves en difficulté qui eux "méritaient" qu'on y mettent effort et temps. Que ma fille s'emmerde à fond et se démotive au point d'en faire une dépression n'était pas une préoccupation. Rolling Eyes (on lui refusait même le droit d'apporter des livres de la maison pour s'occuper)

Tout ça pour dire que, selon l'attitude des intervenants en présence (direction d'école, enseignants), l'augmentation des élèves ayant des facilités dans les classes ne serait pas nécessairement un point positif puisqu'il faudrait, en théorie et dans le meilleur des mondes, différencier encore plus l'enseignement.  


Je tiens à ajouter que je sais que plusieurs professeurs réussisent à différencier leur enseignement pour répondre aux besoins de leurs élèves et que certaines écoles offrent des expériences éducatives stimulantes à leurs élèves "doués" et savent adapter leurs services selon les besoins de la clientèle (enrichissement pour les uns, soutien pour les autres). Notre expérience malheureuse n'est celle de tous les enfants mais elle teinte tout de même ma vision de l'école...  

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 22 octobre 2010 13:32:22 EDT  
Si vous voulez on prend le modèle de la Californie, on fait des ghettos, les riches se font des clôtures haute de 10 mètres autour de leurs quartiers. Les pauvres croupissent dans des quartiers de pauvres, avec des écoles sous-financées, dont les élèves abandonnent l'école et nourrissent les prisons de l'état qui débordent. Un phénomène étudié par de nombreux chercheurs : the school to prison Pipeline .

L'éducation, une bonne éducation, c'est la base d'une société en santé. Quand l'échec scolaire augmente, c'est le taux de chômage et d'assistés sociaux qui augmente, avec ça la criminalité, les prisons qui débordent, et c'est l'école des criminels qui les forme à nuire à la société.

Je comprends que vous êtes en mesure de payer l'école privée, d'éviter à vos enfants une éducation dans un milieu modeste quand ils peuvent avoir une éducation dans la ouate, loin des problèmes de la vie en société. Mais vous ne pouvez pas non plus vous en balancer de l'éducation publique, et dire qu'elle crée ses propres problèmes. Il faut nous en mêler de ces problèmes, dire que c'est inacceptable, chercher des façons de financer nos écoles de quartier et surtout, de soutenir nos enseignants dans leur tâche. Et non quitter le bateau, frustrées, en enseignant à vos enfants que les pauvres, ils ont juste ce qu'ils méritent dans le fond.  

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 22 octobre 2010 13:16:44 EDT  
Gala : Je n'ai jamais dit que le privé était le problème, je dis que le privé CONTRIBUE au problème. Et que si on doit faire des choix, je ne subventionnerais pas ces écoles-là. C'est tout. Que les parents assument et payent, le public a certainement des croutes à manger, mais il se retrouve aussi avec des défis que les écoles privées n'ont pas. On ne peut donc pas les accuser d'être l'unique cause de leurs malheurs quand même ! Ils ont 15% d'élèves à risque et HDAA et ils se privent de 13% des meilleurs élèves du Québec, que veux-tu qu'ils fassent pour compenser ça ???

C'est maintenant démontré que le privé contribue au problème de l'échec scolaire au public. De plus, les écoles privées PROFITENT du fait que les parents sont mécontents pour offrir une solution payante aux parents qui ont été bombardés par les médias en chasse aux problèmes, des problèmes qu'ils ne présentent que sous l'angle accrocheur, sans jamais parler des recherches, des projets particuliers, des enseignants exemplaires. Ça ne vend pas de journaux. Tout ça laisse croire aux parents qu'ils auront la conscience tranquille s'ils choisissent le privé... parce que des parents absents qui voudraient bien laisser les enseignants ÉDUQUER leurs enfants, il y en a au privé aussi.



  

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La louve

Inscrit le :
13 avr. 2005

Posté le: 22 octobre 2010 13:12:48 EDT  
Aucun système n'est parfait...

Pour ce qui est des services déficients à l'école publique, je ne crois pas qu'il faille mettre le blâme sur les écoles privés; ces écoles ne monopolisent pas les services de spécialistes qui pourraient travailler au public puisque ces spécialistes (privés) travaillent de manière autonome et offrent leurs services à tous moyennant salaire.

Pour X raisons administratives, l'argent de nos taxes ne se rend pas là où il est nécessaire. Et ce ne sont pas les écoles privées qui drainent la majeure partie de ces fonds mais des dépenses discrétionnaires, une multiplications des postes administratifs et un gaspillage des ressources. Confused

 

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 22 octobre 2010 12:52:24 EDT  
MELA-COCO: Est-ce que c'est vraiment les élèves du privés ( 13 % ) qui cause l'augmentation des besoins en "spécialistes" qui coûte cher au système ? Non. Les problème comportementaux entre autres sont en hausse tout court et pour plusieurs raisons autres que les écoles privées ! Tout comme les prescriptions de Ritalin qui explose dans les dernières années.

Ce n'est pas le privé le problème, ce n'est pas non plus les élèves.

Un autre point...

Accuser le privé de voler les bons " éléments" de la société, c'est trop facile selon moi...

Le privé est en augmentation pour répondre à un système public déficient à qui nous avons laissés BEAUCOUP de chances de se rattraper mais je pense que plusieurs parents n'ont plus envies que leurs enfants paie les frais de nos mauvais choix.

Les enfants du privé ne gruge pas le système et je suis loin de croire que ceux qui en sont renvoyés soient les pires élèves non plus une fois rendu au public.

 

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Patchoullie1977

Inscrit le :
23 août 2009

Posté le: 22 octobre 2010 12:32:18 EDT  
Gala a écrit

On ne peut pas commencer à diminuer les exigences au plus bas dénominateur commun pour que tout le monde puisse entrée au privé ! C'est pas comme ça qu'on fera évoluer une société...


On pose le problème de l'accessibilité. J'avais beaucoup de talent dans les études. Mais mes parents, déjà bien serrés dans leur budget, n'aurait jamais pu m'envoyer à l'école privée. Égalité des chances au privé, non, mais au public, oui!

Je regarde dans ma pratique, il y a 10 ans, l'élève moyen de la classe serait le "bolé" d'aujourd'hui. Le privé prend la crème, le système public reste souvent avec le lait et le petit lait (avant de me faire tirer des roches, ça n'a rien de péjoratif, c'est une simple analogie)! Ça revient à dire que dans une certaine mesure, oui, le privé vole de bons éléments qui iraient dans le système public. Que les parents fassent les choix qui leur paraissent bons, ce n'est certainement pas moi qui va juger ça. Mais de dire que les écoles privées font mieux, je ne suis pas si sûre que cela. Donnons-leur les mêmes paramètres d'enseignement et les mêmes contraintes qu'au public, elles ne feront guère mieux.

13% des enfants fréquentent l'école privée, c'est pas beaucoup en proportion, mais on s'entend que de ce 13% peu ont des TDAH, des codes ou des problèmes d'opposition ou même de comportement.
 

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Anonyme

Inscrit le :
18 juin 2008

Posté le: 22 octobre 2010 12:28:31 EDT  
Marie-Piti a écrit

Alors, d'arrêter de financer les écoles privée n'est vraiment pas la solution car le montant que les parents déboursent actuellement pour le privé ne paie pas tous les frais mais aide inévitablement le réseau de l'éducation
 


Ceci est faux, les résultats scolaires des élèves du privé sont en augmentation depuis plusieurs années, alors que ceux des élèves du public baissent. Ce système coûte donc plus cher en ressources spécialisées car les problèmes s'y accumulent. Le retour de ces élèves partis au privé rétablirait l'équilibre normal entre élèves/élèves en difficulté et les enseignants seraient davantage en mesure de répondre aux besoins du groupe sans faire appel systématiquement à des ressources spécialisées coûteuses. C'est un argument "bonne conscience" pour libérer les parents qui peuvent choisir le privé.
  

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Gala

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 22 octobre 2010 12:19:18 EDT  
Les filles, qu'est-ce qui coûte le plus cher au gouvernement et contribuables ? L'élève subventionné à 100 % au public ou l'élève du privé dont les parents paient la moitié des frais scolaire ?

Je comprend quand même un peu l'argument " oui, mais si ce n'est pas accessible à tous, moi je ne veux pas payer pour ça !!" mais pourtant il y a l'école internationale subventionné à 100 % aussi qui fonctionne avec des critères d'admissions élevé parfois même plus que le public !

On ne peut pas commencer à diminuer les exigences au plus bas dénominateur commun pour que tout le monde puisse entrée au privé ! C'est pas comme ça qu'on fera évoluer une société...

Peut-être que mes propos vous sembles durs mais c'est quand même ça qui est ça !

  

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Marie-Piti

Inscrit le :
19 sept. 2009

Posté le: 22 octobre 2010 12:07:18 EDT  
Lola2 a écrit

Je serai plutôt d'avis que l'école privée soit VRAIMENT privée comme c'est le cas en Ontario par exemple. Oui, ça couterait sans aucun doute plus cher pour y envoyer nos enfants, mais il me semble que ce serait plus juste quant à l'utilisation de l'impôt payée par les contribuables (on nous fait payer pour un service auquel peu d'enfants ont accès...c'est un non-sens!).  

J'écoutais un débat là-dessus dernièrement justement et il y avait un économiste qui parlait justement contre l'argument qu'on devrait augmenter les couts du privé.

Si nos impôts arrêtent de subventionner le privé, les coûts vont augmenter de façon importante pour les parents qui voudraient y envoyer leur enfant. Et plusieurs ne pourraient plus envoyer leurs enfants au privé (car il y a p-ê certains parent qui sont vraiment riche, mais il y en a aussi qui font des sacrifices pour envoyer leurs enfants au privé). Alors on se retrouverait avec plus d'enfant au public avec déjà des services déjà très limité.
Alors, d'arrêter de financer les écoles privée n'est vraiment pas la solution car le montant que les parents débourse actuellement pour le privé ne paie pas tous les frais mais aide inévitablement le réseau de l'éducation
 

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