Appel en faveur de l'accouchement... normal

Oui, Dofami , gege123 a raison, le nombre d'intervention superflues, en prévention (de quoi au juste??) est vraiment élevé. Le problème, c'est qu'on en est pas vraiment conscient, car on nous fait croire qu'elles sont nécessaires!

Quelques exemples:

- Crème antibiotique dans les yeux à la naissance (exemple donné par gege aussi je crois). Complètement inutile. C'est comme si on prenait du sirop contre la toux, au cas où on aurait le rhume...cela avait sa pertinence à une certaine époque, plus maintenant.

- L'interdiction de manger et de boire dans la plupart des hôpitaux (encore une fois, une vieille affaire qui n'en finit plus de rester)

- épisiotomie, "parce que sinon, ça va déchirer atrocement" (1- qu'est-ce que t,en sait que ça va déhirer, 2-un périnée, ça se travaille, 3- l'épisiotomie n'empêche pas de quand même déchirer)

- induction avant 42 semaines

- Induction 4-5 heures après que la femme ait crevé ses eaux et que son travail n'a pas encore commencé(pour supposément éviter l'infection...comment ça se fait alors que les SF, elles, ont un délai de 24 hres avant d'avoir à transférer??...)

- Monitoring continu (alors que c'est prouvé que cette méthode entraîne plus d'interventions. En effet, la moindre décélération cardiaque sera perçue, alors qu'en monitoring partiel, on s'apercevra s'il y a vraiment un problème (peu importe quand on le fera, s'il y a un problème, on le verra), et non pas, un peak soudain et inattendu qui inspire la peur et donc les interventions).

- Attente du médecin pour pousser, alors que la femme est déjà dilatée à 10 (c'est pas grave, elle ne sent rien...)

Bref, des interventions non nécessaires, parmi les quelques vraiment nécessaires, ça pleut dans les hôpitaux!

Et aussi, j'aimerais dire, une intervention, qu'elle soit nécessaire ou non, entraîne toujours des conséquences. La différence, c'est que dans un cas, ces conséquences étaient justifiées et dans l'autre non. La vie, c'est toujours une gestion de risques, il faut en tout temps décider quels risques on veut assumer, la loi du moins pire quoi...

Et, je crois qu'il est important de rappeler le premier énoncé du serment d'hypocrate:

Primare, non nocere ! (D'abord, ne pas nuire... ce qui implique une non intervention et PAS une intervention) 

Si elle est non nécessaire, alors là oui je crois sincèrement que cela peut avoir son lot de conséquences. Par contre, je crois que c'est tout de même une minorité des interventions qui sont vraiment superflues.

Je ne suis pas d'accord par exemple qu'aux États-Unis, la césarienne soit à la mode, justement pour éviter la douleur et la prise de poids des dernières semaines. À mon avis, cela ne devrait pas être permis parce que la césarienne est une opération majeure et qu'il y a des conséquences. Mais je suis en désaccord aussi avec notre façon de voir qui rend l'accouchement une compétition de qui va avoir un accouchement le plus naturel. La pression est tellement forte que je connais plusieurs femmes qui se trouvent tellement nulle d'avoir eu une césarienne. C'est vraiment triste, car elles ne devraient pas se sentir ainsi ! La césarienne n'est pas un échec, c'est seulement une façon différente de mettre au monde un enfant. 

Mon Dieu gege123! Tout d'abord, toutes mes félicitationspour cette superbe photo.... je me doute que c'est pas toi qui l'a prise, mais félicitations quand même! Mon chum a vu la photo, il est mystifié!!!!  

Wow, j'adore la façon dont tu décris un accouchement, c'est tellement comme ça que je les concevais. Je ne sais pas qui, et ça n'a pas d'importance, mais j'ai déjà lu quelqu'un comparer un accouchement à un marathon. J'avais trouvé ça un peu bizarre comme comparaison, parce que pour moi accoucher ça ne sert pas à se prouver quelque chose, mais bien à rencontrer ce petit être que l'on attend depuis si longtemps. Si j'avais comparé mon premier accouchement à un marathon, je pense que j'aurais été très malheureuse après celui-ci, car il s'est terminé par une césarienne d'urgence. J'aurais eu l'impression de ne pas avoir terminé mon marathon, puisque la fin de celui-ci ne m'appartenait plus (j'étais spectatrice). Mais malgré la césarienne qui était à 100 lieux de mon accouchement idéal, j'avais mon petit bébé tout parfait dans mes bras en sortant de l'hôpital. J'ai rapidement passé par dessus cet accouchement.

Pour mon deuxième accouchement, j'avais encore là une idée de ce que j'aimerais vivre. Je rêvais de l'accouchement vaginal sans médication. Mais je m'en allais d'abord et avant tout, rencontrer mon deuxième enfant avec beaucoup d'impatience. J'ai eu mon AVAC, mais après 7-8 heures d'intenses contractions je me suis dit, pourquoi pas l'épidurale question de garder ma tête? J'ai attendu encore 14 heures avant de pouvoir enfin pousser (j'ai jamais été aussi heureuse d'entendre ce mot...POUSSER), enfin j'allais savoir ce que c'est que de pousser, et accueillir ce petit bébé dès sa sortie. Quelle extase pour moi! J'ai eu un accouchement de rêve que j'aurais recommencé le lendemain. Et quand j'y repense, je m'en contrefout complètement d'avoir pris l'épidurale finalement, ça n'a zéro importance pour moi, je suis tellement heureuse et comblée d'avoir connu un accouchement vaginal. Personne ne pourrait m'enlever mon bonheur!

Bref, il est hors de question de me comparer à une femme qui a eu un ou des accouchements sans médication, ça servirait à quoi? Quand on dit que chaque femme vit son accouchement à sa façon, et même que chaque accouchement est différent pour la même femme, c'est vrai! Je m'étais préparée en fonction des contractions que j'avais eues à mon premier, jamais je n'aurais pensé avoir des contractions qui duraient 10 minutes, et qui me coupaient le souffle comme ça à mon deuxième! Mettons que j'ai été déstabilisée, et que mon chum a eu les mains engourdies pendant 1 mois à force de se les faire broyer pendant 8 heures! Mais quand même que de beaux souvenirs!

Soyons nous, et acceptons notre accouchement tel qu'il a été, sans avoir rien à prouver à personne!    

As-tu donné naissance par voies basses? Ça a été long?

moi je dirais que meme si la vie de la maman et du bébé nest pas en danger parfois la provoquation ou la césarienne peut etre bien venue dans certaine situation. c'est sur que l'idéal c'est de laissé le bébé décidé quand il arriveras.
Par exemple moi pour mon prochain bébé je ne crois pas que mentalement je vais etre capable d'attendre qu'il décide d'arriver, je ne suis pas encore enceinte et je sais déjà qu'à 37 semaines je vais etre provoqué ou je vais pouvoir choisir la césarienne. Mais mon cas reste exeptionnelle en tout cas je le souhaite!

je me rapelle plus qui a dit sa mais cest vrai cest le résultats final qui compte et pas le chemin qu'on na pris pour y arriver 

Le problème avec l'épidural, c'est qu'il faut savoir doser. Moi je sentais très bien mon bébé descendre mais je n'avais pas mal. Je ne sentais pas les contractions, mais je sentais que mon bébé forçait pour descendre... En tout cas, je ne sais pas si c'est clair... Souvent on risque de plus déchirer avec l'épidural parce qu'on pousse sans savoir si c'est le bon moment. Moi je n'ai pas déchiré, je n'ai eu qu'un seul point à l'intérieur parce que je sentais très bien ce qui se passait. 

dréanne : Es-tu technicienne en loisirs? Moi oui et j'adore faire des groupes de discussions comme ce que tu expliques. J'en ai déjà fait un sur les familles nombreuses. Et une dame de 80 ans pleurait son bébé mort né. Elle disait que toute sa vie elle a pensé à ce bébé là. 

Blandinette: c'est un peu ce que je voulais avec mon AVAC. J'ai été provoqué à mon fils (pré-éclampsie), mais à ma fille, j'ai pu connaître un début de travail normal, et je suis persuadée que ça a été super bénéfique, ca malgré ma 2ième césarienne, elle est née quand elle était prête.

Je suis d'ailleur en débat intérieur si j'en ai un 3ième. Je devrai avoir une césarienne et je me demande encore si je vais la "planifier" à 38 semaine ou si j'attend de commencer mon travail naturellement quand même. Mine de rien, j'ai allaité ma fille 2 mois, alors que mon premier a seulement été allaité seulement à l'hopital (plus tiré mon lait 3 semaines) et je pense que ça a eu un impact.  

Lorsque vous êtes enceintes, entendez-vous de belles histoires d'accouchement ? Très rarement ! L'entourage fait peur, avec des 24 heures de douleurs, des complications pas possibles... Mais dans les faits, il y a beaucoup d'accouchement qui se passe relativement bien, soit une dizaine d'heures pour une premier bébé.

Lorsque j'ai accouchée de ma première, sans péridurale, j'ai écrit à mes collègues la façon que ça c'était passé. Le fait que j'ai essayé de contrôler ma douleur, ma respiration, que j'ai perdu la carte à la fin mais que mon instinct y était, que les infirmières me guidaient. J'ai, pour ainsi dire, répandue une belle histoire d'accouchement à mon travail. Suite à cela, ma meilleure collègue me disait qu'il était rassurant d'avoir une belle histoire, que ça se pouvait. Qu'accoucher naturellement était possible. Oui avec une douleur certaine, oui avec des cicatrices, et oui - je vais le dire - avec une certaine fierté d'avoir accueillie un enfant avec toute l'intensité que ça a demandée.

À mon garçon ce fut le même parcours mais disons qu'à ma dernière contraction, celle où je suis passée de 8 cm à 10 cm d'un seul coup, j'ai eu tout un choc. Je croyais mourir sur place !!! Mais non, le corps est fort, l'esprit aussi.

Est-ce que je recommencerais pour un troisième accouchement naturel ? Je n'en suis pas si sûre...

Néanmoins j'essais tout de même de raconter de belles histoires de mes accouchements, parce que je crois qu'il y a beaucoup trop de peur autour de cette étape si importante de notre vie. Toutefois, je comprends très bien celle qui veulent la péridurale car je serai peut-être du nombre à mon prochain accouchement, s'il y a lieu !