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Votre conjoint: vous l'aimez ou vous l'endurez?

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lily81

Inscrit le :
29 mai 2009

Posté le: 7 octobre 2010 11:18:46 EDT  
Carly, Saralexis,

Vous avez eu la chance de tomber sur la bonne personne: tant mieux pour vous. Mais ne jugez pas les femmes qui vivent une autre situation.

Parce qu'il manque une certaine nuance (et de taille à mon avis): on choisit un conjoint mais on découvre un père.
Et lorsque l'on parle du partage des tâches au sein d'un couple, on s'entend que la charge de travail est loin d'être la même avant et après la naissance des enfants.

Personnellement, j'ai vécu 7 ans avec mon conjoint avant d'avoir mon fils. Et je ne pouvais vraiment pas prévoir qu'il refuserait de se lever la nuit et de faire sa part des tâches... devenues soudainement trop importantes pour lui... Car il n'était tout simplement pas comme ça avant!

Et par ailleurs des choses peuvent changer dans la vie du couple qui influent sur les rapports homme/femme. Dans notre cas, après plusieurs années d'immigration (en Europe de l'Est, en Ontario puis au Québec) et d'études, mon conjoint a finalement trouvé un travail stable à temps complet. Lui qui faisait sa part des tâches avant (car il était à la maison la moitié du temps) a brusquement décidé de se consacrer presque uniquement à son travail. Quant à moi, je me suis lancée à mon compte comme travailleuse autonome. Je suis donc à la maison une grande partie de la journée. Pour lui cela signifie que j'ai tout le temps du monde pour m'occuper de la maison et de mon fils... à 100%

Bref, des changements de vie au niveau professionnel ou lors d'une naissance peuvent drastiquement changer un conjoint...




 

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Carly

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 octobre 2010 11:16:51 EDT  
mariasu a écrit
Carly:
Je pense que je me respecte meme si j'accepte de faire toutes les tâches ménagères... Je me sens légerement jugée par tes propos (a moins d'avoir mal compris?)

 


Je fais pratiquement toutes les tâches ménagères et je suis maman à la maison depuis 2006... et je considère que je me respecte totalement là-dedans parce que c'est MON CHOIX !

Je considère qu'une femme ne se respecte pas lorsqu'elle s'embarque dans une situation qui ne lui convient pas, qu'elle là subit et qu'elle chiale que ça fait pas son affaire ! Nous avons une part de responsabilité dans notre bonheur... et notre malheur !

Ce n'est pas ce que l'on fait ou ne fait pas, mais bien ce que l'on choisi ou ne choisi pas qui fait toute la différence.

Carly
  

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mariasu

Inscrit le :
03 juin 2010

Posté le: 7 octobre 2010 11:05:57 EDT  
Carly:
Je pense que je me respecte meme si j'accepte de faire toutes les tâches ménagères... Je me sens légerement jugée par tes propos (a moins d'avoir mal compris?)

 

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saralexis

Inscrit le :
26 mai 2009

Posté le: 7 octobre 2010 11:03:31 EDT  
Je suis d'accord avec Carly. Le pere de nos enfants on le CHOISI. Et, habituellement, on sait comment il est avant de procréer avec lui.

Je pourrais dire que je suis ""chanceuse"" car j'ai un conjoint respectueux, egalitaire, qui fait sa part (et meme parfois plus) dans la maison et avec notre fille. J"ai un mari qui fait le menage, qui s'occupe de la petite, qui va prendre une partie du congé parental pour etre a la maison avec elle, qui ne m'ecoeure pas quand je n'ai pas envie de faire l'amour. Et bien, oui, je suis ""chanceuse"", mais en meme temps je l'ai choisi. Si c'avait été un macho qui ne fait rien, on ne serait pas restés ensemble, il ne serait pas le pere de mon enfant.

Je pense que la question se situe beaucoup au niveau de : ""Est-ce que la femme va chercher ce qu'elle mérite dans son couple ou elle se contente de moins, et pourquoi?" 

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Carly

Inscrit le :
12 sept. 2007

Posté le: 7 octobre 2010 10:52:22 EDT  
Désolée, j'ai pas beaucoup de temps... mais voilà !

Que certaines femmes CHOISISSENT d'avoir un enfant avec un homme paresseux et égocentrique (désolée, mais un homme qui s'occupe pas de ses enfants... c'est ça !) est-ce vraiment un débat qui relève du féminisme ?

Je trouve qu'on reproche beaucoup aux hommes... mais les femmes ont un maudit bout de chemin à faire ! Les femmes doivent apprendre à se respecteront elle-mêmes et arrêter de prendre des crapeaux pour des princes charmants.

Carly  

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mariasu

Inscrit le :
03 juin 2010

Posté le: 7 octobre 2010 10:38:55 EDT  
et voila!! C,est exactement ce que je voulais dire... et ce que je ne veux pas vivre!
Et puis en plus, je l'aime pareil mon paresseux!
 

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lily81

Inscrit le :
29 mai 2009

Posté le: 7 octobre 2010 10:14:56 EDT  
Mariasu, juste une phrase: je te comprends!
Je vois que je ne suis pas la seule à en faire beaucoup à la maison (et là,Weeza crois-moi pas besoin de faire des calculs, ça saute aux yeux que l'on est loin du 50-50! Wink. Et ce que tu dis Mariasu à la fin de ton message me rappelle le conseil d'une copine en début de quarantaine, divorcée depuis plusieurs années et ayant 2 ados (une semaine sur deux).
Lorsque j'ai commencé à lui faire part de mon exaspération croissante face à mon conjoint, elle m'a dit ceci: «Tu sais, il n'en fait peut-être pas beaucoup mais crois-moi, de se retrouver SEULE, c'est encore pire! C'est tellement difficile de s'en sortir, que ce soit financièrement ou de manière générale pour l'éducation des enfants».
En effet, cette amie cumule 2 jobs, de jour et de soir et fait des sacrifices pas possibles pour que ses enfants puissent avoir des activités (malheureusement chères) en dehors de l'école, bref pour qu'ils ne ressentent aucunement la gêne financière de leur mère...

Cruel dilemme en effet Mariasu... 

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lily81

Inscrit le :
29 mai 2009

Posté le: 7 octobre 2010 10:05:10 EDT  
Merci Weeza pour ta belle intervention qui me fait réfléchir! Je t'avoue que je n'en suis pas à ce point dans ma réflexion... et je suis peut-être un peu trop «extrémiste féministe».
Je pense que lorsque tu écris «on peut travailler à obtenir l'égalité à tout prix. Ou on peut apprendre à se satisfaire des petites inégalités et vivre une union heuresue. C'est une question de choix» tu résumes pas mal le noeud du «problème».

Ce que je vois comme des compromis presque intolérables est aussi peut-être ce qui peut permettre à une union de durer. Mais à quel prix? Quelle limite mettre à ces compromis?
Ce qui m'«inquiète» ce sont ces inégalités que l'on accepte pour «vivre une union heureuse». En accepte-t-on trop? Préfère-t-on fermer les yeux sur elles «juste» pour sauvegarder notre famille? N'est-ce pas de la lâcheté quelque part (et je ne porte pas d'accusation là, moi aussi j'en laisse passer des inégalités et des compromis)? Ou est-ce plutôt de la maturité?

Je me pose vraiment la question... et je me demande ce que d'autres auront à dire là-dessus!
 

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mariasu

Inscrit le :
03 juin 2010

Posté le: 7 octobre 2010 09:56:00 EDT  
oh je sens que je vais me régaler... je vais me plaindre a souhait!
Alors je suis de celles qui avait décidé de se résigner "temporairement" mais qui commence a comprendre que c'est pas si temporaire que ca...
voila ma situation:
je travail 40h semaine a l'extérieur et mon conjoint ca varie entre 30h et 50h
a TOUS les jours sans aucun répis je fais:
la vaisselle
le lavage
le balai
le souper
les lunchs
les bains
le brossage de dents (en passant il n'a jamais changé une couche)
le matin je les prépare pour la garderie et l'école
et j'en oublie sans doute
en plus de tout ca, il trouve le moyen de chialer sur ce que je fais... c'est pas a SON gout! Rolling Eyes
par contre, il s'occupe des petits quand moi je suis occupée a mes nombreuses tâches
ménagères...

Maintenant, j'avais décidé d'accepter mon sort pour quelque temps, je n'avais pas l'énergie de me battre... pourtant plus le temps passe, moins j'en vois le bout.
Je sais que ca ne changera pas, mais je n'ai pas pour autant envie de partir. J'ai pas envie de perdre mes enfants une semaine sur 2, j'ai pas envie d'avoir un petit logement laid pour élever mes enfants (par manque de moyen), je veux un terrain sur lequel ils peuvent jouer a tous les jours, je veux continuer de pouvoir leur payer des belles activités, de beaux vetements etc ce que je ne pourrais faire avec mon seul salaire.
En plus je n'ai aucune envie de passer ma vie seule dans mon lit et je me doute qu'avec un autre homme, ce serait d'autres problèmes, peut etre pires peut etre moins pire... qui sait?
J'éprouve encore de l'amour pour mon conjoint mais je suis plus souvent exaspérée qu'autre chose... Confused
alors on peut dire que je l'endure. Wink

haaaaa ca fait du bien!  

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Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 7 octobre 2010 09:39:14 EDT  
J'ajouterais ceci: on peut travailler à obtenir l'égalité à tout prix. Ou on peut apprendre à se satisfaire des petites inégalités et vivre une union heuresue. C'est une question de choix.

À moins, bien sûr, d'être tombé sur LE gars qui fait 50% de toutes les tâches ménagères, qui s'occupe à 50%, précisément, de l'éducation des enfants. Et bien sûr, il faut être prête à faire notre 50% de tout aussi... moi je pense que le 50-50 exact est pas mal rare! Et surtout tellement difficile à évaluer. Il n'y a pas de mal à se satisfaire d'une approximation! Laughing

Et si, au lieu de faire la liste de ce que notre conjoint ne fais pas, on faisait la liste de ce qu'il fait... on aurait peut-être parfois des surprises. Je dis ça comme ça...

On m'a aussi dit un jour que le verbe "aimer" est un verbe d'action. On ne subit pas l'amour passivement. On aime. Activement. 

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Anonyme

Inscrit le :
19 janv. 2010

Posté le: 7 octobre 2010 09:28:48 EDT  
Je pense que tu as une super bonne question... J'ai hâte de voir les réponses.

Je te répondrais que pour moi, c'est les deux. Je l'aime ET je l'endure! Laughing

Pour moi, c'est un choix que j'ai fait de vivre avec lui, de faire des enfants avec lui, de bâtir quelque chose avec lui. C'est un choix que j'ai fait parce que je l'aimais, mais ce n'était pas un choix aveugle. J'étais consciente de ses petits défauts (ou au moins de la plupart) quand j'ai décidé de me lancer dans cette grande aventure avec lui. J'ai choisi de les accepter. Et aujourd'hui, c'est un choix que j'assume. Alors oui, quand ça va moins bien, quand je suis frustrée parce que les choses ne vont pas comme je veux, j'assume et jusqu'à un certain point, j'endure. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas en parler, essayer de faire comprendre à l'autre nos points de vue ou nos désirs, de changer la situation. Ça veut juste dire que pour moi, en ce moment, la séparation n'est pas une option. C'est pour le meilleur et pour le pire, même si on n'est pas passé chez le curé pour se faire cette promesse.

La séparation, d'après moi, pourrait être envisagée si mon chum changeait complètement. Si les conditions du "contrat" n'étaient pas respectées. Si les belles valeurs qui m'avaient attirées au départ disparaissaient complètement. S'il devenait explosif et violent, lui qui est si doux. C'est un exemple. On s'entend que j'ai quand même vécu avec lui plusieurs années avant de faire des enfants. Il a toujours été chialeux... je me vois mal le laisser pour ça maintenant! Oui, ça me tombe sur les nerfs qu'il soit chialeux. Mais je savais qu'il l'était quand j'ai choisi de faire ma vie avec lui. Alors j'assume mes choix et j'endure cette partie de sa personnalité (ce qui ne m'empêche pas de lui dire d'arrêter de chialer quand il se donne un peu trop). Personne n'est parfait. Ça ne m'empêche pas de l'aimer.

Pour ce qui est de l'égalité des sexes, je n'ai pas à me plaindre. Mon chum en fait beaucoup dans la maison. Il est très travaillant. Et si c'est surtout moi qui m'occupe du bébé (et qui me lève toutes les nuits), lui s'occupe beaucoup de ma plus grande. Je ne sais pas comment j'y arriverais sans lui et juste d'y penser, j'ai beaucoup d'admiration pour toutes les femmes qui élèvent leur famille en solo.

J'ai déjà entendu que le partage des tâches 50-50 était la meilleure façon de gâcher un couple. Parce que pour ça il faut compter. Tout le temps. Et on ne compte pas pareil... alors chacun se sent exploité, incompris. On passe notre temps à justifier qu'on a fait notre part du contrat, à surveiller pour s'assurer que l'autre a fait ça part. Le "mariage" (ou simplement la vie à deux), ça devrait être un deal 100-100. Chacun donne son 100%, point. Et on choisi de faire confiance à l'autre. La confiance, c'est ça qui fait toute la différence. Ne pas sentir le besoin de compter parce qu'on fait confiance à son conjoint. Confiance qu'il fait sa part. Confiance que lui aussi il donne son 100%. Cette confiance-là, pour moi, c'est un élément majeur de notre couple.

J'ai été amoureuse plusieurs fois. Et plusieurs fois, j'étais amoureuse du mauvais gars. Mon homme, au delà de l'amour que j'éprouve pour lui, je l'ai choisi. Je l'ai choisi avec mon coeur, mais avec ma tête aussi. Je me suis dit: voilà un homme avec qui je me vois vieillir, un homme qui fera un bon père, un bon "mari", un bon partenaire. Et aujourd'hui, j'assume ce choix. Notre amour a ses hauts et ses bas. Mais notre union, elle, tient le coup!

Et quand je suis décourragée, quand il m'irrite... alors je fais mentalement la liste de toutes ses belles qualités. Je prends le temps de réaliser à quel point j'ai de la chance d'être avec lui, même s'il n'est pas parfait. Alors ça me donne la motivation de continuer, et d'essayer de régler nos petits problèmes.

Voilà... mon opinion sur la vie à deux! 

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lily81

Inscrit le :
29 mai 2009

Posté le: 6 octobre 2010 22:11:09 EDT  
J'ajoute une question: pensez-vous que nous faisons mieux que nos mères dans la défense de l'égalité homme-femme au sein du couple?

Je pense notamment à plusieurs femmes que je connais et qui approchent aujourd'hui de l'âge de la retraite (y compris des Québécoises). Elles ont supporté des conjoints pas tyranniques certes mais peu impliqués face à leurs enfants. Trente ans plus tard, elles regrettent de ne pas avoir mis le poing sur la table plus tôt et soit ont fini par divorcer une fois les enfants partis soit se sont résignées.
Est-ce que nous, nous sommes plus combatives ou tout aussi prêtes à accepter ces choses qui nous déplaisent?

Bon, je ne veux pas non plus noircir le portrait des gars d'aujourd'hui. Ils sont sûrement en majorité plus présents que leur père face à leurs enfants et un peu plus impliqués dans le partage des tâches. Mais on est encore loin du modèle égalitaire! 

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