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EuphroisineInscrit le : |
Parmi tous les lieux communs dont on nous assomme, il en est un qui me tape de plus en plus sur les nerfs, c'est l'idée reçue selon laquelle nous vivrions dans une société matriarcale.
Je ne sais pas pour vous, mais honnêtement, moi, dans ma famille (parents) et même ma famille élargie (oncles et tantes), j'ai toujours vu, lors des réceptions, les femmes aux cuisines à s'affairer tandis que les gars restaient bien écrasés avec leurs bières en attendant de se faire servir. Qui plus est, je ne crois pas que l'hypersexualisation des adolescentes soit le reflet d'une société matriarcale, mais bien d'une société de plus en plus machiste. Si on écoute les textes des chansons rap, sauf de rares exceptions comme Queen Latifa ou Loco Locass, c'est assez sexiste et même carrément dégradant pour la gent féminine. Aujourd'hui, se dire féministe, c'est se dire automatiquement se dire radicale ou se dire castratrice. Est-il possible d'être une féministe libérale et ouverte d'esprit, et d'en être fière, et de le revendiquer haut et fort ? Comme disait de Beauvoir : "Se vouloir libre, c'est vouloir l'autre libre." Merci de m'avoir laissé faire ma montée de lait et si vous n'êtes pas d'accord avec moi, je suis ouverte à votre point de vue. |
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EuphroisineInscrit le : |
Somine : merci pour tes précisions. J'adore.
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MarilouInscrit le : |
Somine a écrit nous sommes loin d'un société réellement matriarcale! C'est clair. |
SomineInscrit le : |
Dans le cas de l'annonce publicitaire, d'après moi ils essayaient de faire de l'humour en présentant le contraire de ce qu'on voit d'habitude dans les rapports sociaux, c'est ce qui provoque le rire: la surprise, l'étonnement, le renversement des conventions sociales. Je ne dit pas que je la trouve personnellement drôle mais elle n'apporte pas la preuve d'une société dirigée par des femmes au contraire! Je lis le mot matriarcat mais je crois qu'il est très mal compris et utilisé. Il y a plusieurs mots qui décrivent mieux les situations sociales: matrilocale: on le dit d'une société dont les femmes demeurent dans la communauté des parents de la femme (les garçons migrent dans celle de leur future mariée et les femmes restent dans leur communauté). Par contre, la patrilocalité est beaucoup plus fréquente. matrilinéaire: La filiation passe par la mère. Par exemple, les enfants d'une femme prennent son nom. Mais même dans ce cas cela reste une société patriarcale où les hommes gardent le vrai pouvoir, c'est souvent le frère qui a autorité sur les enfants de la femme. Les ethnologues s'entendent pour dire qu'il n'y a jamais eu de société matriarcale documentée dans l'histoire de l'humanité. En fait, je m'y connais un peu dans la matière vu que dans mes études en anthropologie, je me suis concentrée sur la primatologie et le patriarcat (sujet large mais vraiment intéressant surtout chez les grands singes comme les chimpazés et les bonobos). Je vous donne un extrait trouvé sur Wikipédia: Le terme de matriarcat a été construit, à la fin du XIXe siècle sur le modèle de « patriarcat ». Initialement, « matriarcat » était employé dans le sens de « système de parenté matrilinéaire », tandis que le patriarcat désignait bien, comme l'indiquait son étymologie, un système social dominé exclusivement par les hommes. Mais « matriarcat » fut très tôt compris comme le pendant symétrique du « patriarcat », pour désigner un type de société où les femmes détiennent les mêmes rôles institutionnels que les hommes dans les sociétés patriarcales. Il n'existe pas de société humaine connue où le matriarcat, entendu dans ce sens, ait existé [1]. Gimbutas, une anthropologue que j'adore utlilise le mot matrisque pour décrire des socitétés basées sur une spiritualité autour du culte de la Déesse, symbole de fertilité donnant naissance à la fois au masculin et au féminin. Ces sociétés auraient existé au Paléolitique en Europe avant de disparaître vers 3000 avant J.C. Mais même dans ces cas, ce n'était pas l'exploitation des hommes par les femmes mais plutôt un système de croyance circulaire basée sur la nature et le culte de la maternité (d'où les statuettes avec de gros seins et de larges hanches). Le mot matriarcat est souvent employé à toutes les sauces, surtout dans des cas de backlash (ou retour du balancier) quand un plus grand partage du pouvoir entre les sexes est instauré. Mais même dans ce cas, nous sommes loin d'un société réellement matriarcale! Somine |
MarilouInscrit le : |
Euphroisine a écrit Euh... Marilou, je pense qu'avec un peu de bonne volonté, tu pourrais dresser une liste très semblable qui concernerait les femmes ! Oh, t'as raison, y a des hommes qui ont pas évolués, c'est sûr. Mais ça, c'est le problème des femmes qui restent en couple avec ce genre d'individu... On peut trouver d'autres exemples hors du contexte familiale pas pire aussi. Par contre, ces exemples flagrants sont pour la plupart décriés et ne constitue pas la majorité. Je me rappelle pas du nom mais les ''Statue de la Femme'' de ce monde sont là pour veiller au grain et c'est rare qu'il y a quelque chose qui leur échappe. C'est comme cette taverne qu'on a reporté dans les dernières semaines comme étant encore interdite aux femmes... Oh que c'était rétrograde. On s'est empressé de faire comprendre au proprio que ça ne se faisait pas et qu'il était interdit d'empêcher les dames d'aller ou elles veulent. Mais les Curves et autres Swann de ce monde ne sont pas du tout gênées d'interdire leur ''membership'' aux hommes. Bon, je conteste pas la raison première de la chose (je suis la première à en profiter), mais crime, si c'est bon pour minou, c'est bon pour pitou. Euphroisine a écrit Supporte-t-on plus la pilosité féminine que masculine ? Au grand jamais ! Jusqu'au pubis qui doit paraître prépubère ! J'ai une amie qui se laisse au "naturel". Eh bien une autre de mes copines m'a confié trouver ça "malpropre". C'est quoi le rapport ? Un gars poilu, c'est propre, et une fille poilue, c'est sale ? Anyway ! Moi-même, je me fais les jambes, les aisselles et les lignes de bikini, alors j'imagine que je n'ai pas à commenter... Non, nos critères de beauté se dénaturalisent et c'est probablement pas pour le mieux. Mais moi je crois que pour ta chum qui trouve le look naturel ''malpropre'' pour elle, un gars poilue doit aussi être malpropre, non? Moi je m'épile les jambes et les aisselles, mais les poils des hommes ne me dérangent pas... Euphroisine a écrit Et l'image des femmes dans les films, crois-tu réellement qu'elle est plus flatteuse que celle des hommes ? Le stéréotype de la "bimbo", ça ne te dit rien ? Les filles qui donnent l'air de faire partie d'un harem dans une pub de bière ? En vois-tu souvent, des filles "ordinaires" au petit ou au grand écran ? Pourtant, des gars ordinaires, on en voit à la "trollée", comme disent les Chinois... Oui, y a des stéréotypes. Autant au cinéma qu'au petit écran. Je ne le nie pas... C'est pas mon point. C'est sûr que pour les produits dont on vise un public masculin (films d'action et pub de bières par exemple), on se sert allègrement des belles filles. Et perso, j'ai rien contre. Mais y a une différence entre ça et disons, voir un homme regardé avidement une belle fille et lui donner un coup de pied pour la faire tomber dans sa valise de char et regarder autour de lui voir si personne ne la vu pour s'enfuir... Euphroisine a écrit Moi, je pense que le mythe du "matriarcat" au Québec n'a pour but que de faire reculer le féminisme alors que les femmes n'ont même pas encore atteint l'égalité... Je crois que ce serait une erreur de croire que le matriarcat est là pour faire reculer le féminisme. ET c'est loin d'être une invention du 20e siècle, contraire au féminisme. Sans être contre le féminisme (car au même niveau que les syndicats il y a quelques décennies il a eu son utilité), je me questionne même a savoir si le féminisme n'est pas un outil idéal pour les matriarches de ce monde. Ce qui leur permet d'étendre leur tentacule et de forger le monde selon besoin (par exemple, cette féminisation de l'éducation). ET maintenant, on exige même qu'au nom de ce féminisme (soyons égales en toute chose) -et j'ose même dire ''matriarcat caché'', nos hommes oublient cette différence fondamentale qui fait de nous deux genres distincts et deviennent une deuxième femme dans le couple (féminisation du genre masculin). Je m'excuse, mais moi, quand j'accouche, je n'exige pas que mon conjoint reste avec moi à l'hôpital à chaque nuit de mon séjour pour qu'il m'aide à prendre-soin-de-mon-petit-parce-que-je-vais-être-tellement-épuisée. Je n'exige pas qu'il prenne son congé de 5 semaines pour m'aider à mon retour - parce-que-mon-dieu-je-sais-pas-comment-je -vais-m'en-sortir-avec-mes-deux-enfants. Et quand mon chum travaille et qu'il se lève tôt le lendemain matin, je n'exige pas non plus qu'il se lève la nuit pour-me-donner-un-break-j'en-ai-autant-besoin-que-lui. Et je dois être de la vieille école, mais moi, quand je suis en congé de maternité, je n'exige pas non plus que le partage des tâches soient la même que quand je travaille parce-que-bordel-je-suis-pas-sa-bonne. Bon, ce sont des exemples tirés de plusieurs années de fréquentations de forum, mais ça reste quand même que ce sont des choses qu'on voit encore trop couramment. Alors tout ça pour dire que je crois moi aussi que le féminisme recule, mais non pas à cause du matriarcat (qui lui est encore bien présent) mais bien à cause de la supersexualisation de nos enfants dont on entend de plus en plus parler... Mais ça, c'est un autre débat. (J'ai hâte de voir comment se sortiront les garçons et les jeunes filles de cette nouvelle vague ''sociétale''...) |
GalaInscrit le : |
Marilou, je partage en bonne partie ton point de vue...
Euphroisine ...Comme tu le dis, il y a des points très positifs au féminisime mais il y a aussi des point négatifs qui sont directement en lien avec les conséquences de mai 68...D'ou l'abolition des figures d'autorité...Et qui dit autorité, dit bien souvent masculinité...Tu dis toi même que le dialogue et la compréhension sont préférable mais c'est une façon très féminine de régler les problème...Lorsqu'ont dis que les hommes d'aujourd'hui sont castrés, je dirais plutôt que c'est leur autorité qui est castré. Tu semble avoir eu un mauvais exemple de l'autorité..En fait, ton père ne fesait pas preuve d'autorité mais de sévérité et de rigidité ...Il est donc très difficile pour toi de ne pas confondre les deux..L'autorité est tout à fait saine et essentielle dans la mesure ou elle est comprise correctement...Mainteant, l'autorité est vue comme de la réprimation, l'obstacle à l'épanouissement...Non seulement c'est faux, mais c'est même problématique selon moi... Je rencontre beaucoup de jeunes hommes avec beaucoup de potentiel, beau et gentils qui sont seuls, qui rencontrent des femmes avec qui ça ne fonctionne pas...Ils me confient qu'ils ne savent plus ce que les femmes veulent..Ils se sentent perdu et ils manques de repères. Ils se cherchent en tant qu'homme et ne savent plus sur quel pied danser ! D'un côté, les femmes veulent un mec, un vrai, fort et virile, mais il doit aussi être disponible, compréhensif, proche de ses émotions, communicatifs, doux, et materner ses enfants comme une femmes...Bref, les femmes veulent le choux et la chèvre ! Oui je pense qu'au Québec ( et d'après l'opinion de nos amis français aussi d'ailleurs..) la femme devient de plus en plus omnipotente et toute puissante ! Il faut un retour du balancier.. |
GalaInscrit le : |
J'ai lû un excellent article à se sujet il y a longtemps...Il expliquait le lien entre le pouvoir des femmes et la consommation...
Il faut savoir qu'actuellement, les femmes dépensent beaucoup plus que les hommes et que cela influence la place que leurs accordent les médias dans les publicités en particulier. |
MissPitounie (mmebou)Inscrit le : |
Marilou a écrit -Les annonces sexistes qui fonctionnent de côté de la femme qui enferme le beau gars dans sa valise de char, mais le contraire aurait été complètement décrié bien sûr. Entk.. l'annonce avec la fille qui reçoit "le puck" dans figure elle vaut 1000$ |
EuphroisineInscrit le : |
Euh... Marilou, je pense qu'avec un peu de bonne volonté, tu pourrais dresser une liste très semblable qui concernerait les femmes !
Supporte-t-on plus la pilosité féminine que masculine ? Au grand jamais ! Jusqu'au pubis qui doit paraître prépubère ! J'ai une amie qui se laisse au "naturel". Eh bien une autre de mes copines m'a confié trouver ça "malpropre". C'est quoi le rapport ? Un gars poilu, c'est propre, et une fille poilue, c'est sale ? Anyway ! Moi-même, je me fais les jambes, les aisselles et les lignes de bikini, alors j'imagine que je n'ai pas à commenter... Et l'image des femmes dans les films, crois-tu réellement qu'elle est plus flatteuse que celle des hommes ? Le stéréotype de la "bimbo", ça ne te dit rien ? Les filles qui donnent l'air de faire partie d'un harem dans une pub de bière ? En vois-tu souvent, des filles "ordinaires" au petit ou au grand écran ? Pourtant, des gars ordinaires, on en voit à la "trollée", comme disent les Chinois... Moi, je pense que le mythe du "matriarcat" au Québec n'a pour but que de faire reculer le féminisme alors que les femmes n'ont même pas encore atteint l'égalité... |
EuphroisineInscrit le : |
Je trouve que le discours de Martineau, comme ses discours habituels, manque de nuance.
Entre le laxisme et la tyranie, il y a un juste milieu. Et je vois mal en quoi la compassion pourrait constituer un obstacle à la bonne éducation. Anyway, il nous revient avec le sempiternel discours "C'est la faute des mères !" Rien de nouveau sous le soleil... La société, elle évolue et c'est bien tant mieux. Pour avoir moi-même eu un père ultra-autoritaire, contrôlant et sans aucun soucis de compréhension, je peux dire que l'éducation basée sur l'écoute et le dialogue me semble foutument mieux ! Peut-être avons-nous encore quelques petits ajustement à faire, mais c'est tout de même un progrès. |
MarilouInscrit le : |
Je suis de celles qui croient au Matriarcat québécois (car j'ignore comment ça se passe dans les autres cultures).
Ce n'est peut-être plus aussi flagrant que dans le temps d'Olivier Guimont ou ''la bonne femme'' attendait son mari avec le rouleau à pâtes, car les temps changent (heureusement). Mais le matriarcat que l'on peut observer maintenant est pas mal plus insidieux. En voici quelques exemples actuels que ceux de nos grands-mères que j'ai pu observer... -On lit souvent sur les forums familiaux, de jeunes mamans qui attendent leurs bébés et qui discutent du choix de noms de leur petits... Elles sont souvent contentes de nous dire qu'elles ont toujours su que leur enfants s'appelleraient comme ça. Qu'elles avaient choisit ce nom depuis leur adolescence... OU encore que les choix du papa étant pas du tout à leur goût, elles les fesaient choisir dans une liste déjà pré-établie... -Qu'elles aimaient pas les prépuces, alors elles feraient circoncire leur garçon. (C'est pas un jugement ici, juste des excuses que l'on peut lire parfois, dans les débats sur la question) -Y aussi le dégoût féminin des poils masculins qui est un bel exemple ''Moi, je veux rien savoir d'un gars trop poilu!!!''. Comme il a été dit, les garçons se féminisent de plus en plus. Ça vient de quelque part faut croire. C'est pas la gente masculine qui s'est révéillée après plusieurs milliers de générations un jour en se disant... ''Pouah, du poil sur la poitrine. Épilons-nous donc!!!'' -Y a aussi que certaines refusent de voir la différence fondamentale entre les petits garçons et les petites filles (l'exemple de l'éducation en est un bon). L'égalité, oui. Mais pas à n'importe quel prix et n'importe ou. Être égalitaire est bien dans la mesure ou les deux parties sont gagnants. Et clairement, en ce moment, c'est loin de l'être. -Les annonces sexistes qui fonctionnent de côté de la femme qui enferme le beau gars dans sa valise de char, mais le contraire aurait été complètement décrié bien sûr. -Les hommes qu'on fait passer pour complètement pour des idiots dans tout les films, sitcoms et autres émissions de télé nord américaines. On est les premières à trouver ça bien drôles... Avouons. Alors pour toutes ces raisons et de nombreuses autres que j'oublie, oui, je crois sincèrement qu'il y encore un matriarcat très présent dans notre société. |
EuphroisineInscrit le : |
Nelly a écrit Ma Grand-Mère est mon idole.....elle ne souhaitait pas d'autre enfant que ma mère mon grand-père étant tuberculeux..entre autre....alors devant les menaces et les reproches du Curé....elle l'a envoyé...au diable.... Tiens...intéressant ! |
NellyInscrit le : |
Ma Grand-Mère est mon idole.....elle ne souhaitait pas d'autre enfant que ma mère mon grand-père étant tuberculeux..entre autre....alors devant les menaces et les reproches du Curé....elle l'a envoyé...au diable.... mes arrière-grands parents de ce même côté de famille se sont dicorcés dans les années 40....incroyable.... inutile de vous dire qu'il y a pas grand chat qui va à la messe....c'est fou mais effectivement j'ai aucune matante "dévote".
La fidelité est importante pour moi....en principe...mes phantasmes et mes idées coquines m'appartiennent J'aime ma famille adoptive Nelly |
EuphroisineInscrit le : |
Je ne sais pas si j'ai été "brainwashé" ,mais j'y crois bcp à la fidélité dans un couple... Je pense que chacun a ses valeurs, et que c'est bien correct que ce ne soit pas la même chose dans tous les couples. Il faut juste s'assurer que ce sont bien NOS valeurs que nous mettons en pratique, et non pas celles des autres. |
EuphroisineInscrit le : |
En effet, les curées étaient très forts pour encourager le "devoir conjugal"...
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MissPitounie (mmebou)Inscrit le : |
Euprhoisine :
Effectivement, ca faisait pas son affaire tout le temps. Mais elle etait aussi une tête forte. Exemple : elle n'Avait que deux enfants et en avait fait une FC. Le curé lui avait demandé de poursuivre elle lui avait répondu qu'il n'avait pas d'affaire dans sa chambre à coucher qu'elle mourrait pas pour le bon dieu. Elle a même déjà eu son commerce ( dans les années 70). Donc elle savait tres bien gérer. Mon grand-père ces choses la ne l'interessait pas du tout les finances et alouette |
EuphroisineInscrit le : |
MarieCharlo : J'adore ton ouverture d'esprit.
Misspitounie : je te lisais, et ça me faisait drôlement penser que si, dans le temps de nos grands-parents, ça prenait la signature de l'homme pour que la femme s'ouvre un compte en banque, je conçois mal qu'elles aient été si autonomes qu'on le prétend... Quand tu parles de ta grand-mère qui dit qu'elle n'avait pas le choix de bosser, j'ai comme l'impression que ça ne faisait pas toujours son affaire non plus. Je ne pense pas que ce doit être évident de prendre en charge quelqu'un qui se déresponsabilise et qui ne veut pas prendre de décision... |
chabicoinInscrit le : |
Et pour la parenthèse infidèlité de Marie-Charlo, moi j'ai toujours de la difficulté avec "notre instinct" et le "on fonctionnait comme ça y'a des millions d'année" Que je voie jamais mon chum me sortir une raison pareil !
Je ne sais pas si j'ai été "brainwashé" ,mais j'y crois bcp à la fidélité dans un couple... Je suis très consciente des pulsions et je ne les nie pas, mais je crois que ça prend plusieurs étapes avant d'arriver à l'infidélité, donc plusieurs occasions de réfléchir et de faire demi-tour.. Cela dit, y'a pas si longtemps, avant la naissance de ma puce, c'était tolérance zéro... maintenant, avec le bébé, la maison, les voitures et tout ce qu'on partage, mais surtout pour le bébé, je suis pas mal moins fermée à l'idée de pardonner...Mais comme Marie-Charlo, je crois assez à mon couple pour avoir fonder une famille... si j'avais eu des doutes, l'engagement aurait attendu ! |
chabicoinInscrit le : |
Un peu comme Miss Pitounie, j'ai vu les 2 extrêmes, ma G-M maternel, soumise au max à son mari mysogine et ma G-M paternel qui gèrait tout tout tout... mon G-P déposait son salaire sur la table à chaque jeudi et ma G-M lui donnait son argent de poche pour s'acheter sa p'tite bière Dans ma famille, ma mère a pris le leade.. p-e un peu trop et cela s'est fini en divorce...amical parcontre...
Socialement parlant, je sais pas trop, dans mon entourage y'a de tout, mais surtout des couples équilibrés... Je ne comprend pas d'ailleurs pourquoi certaines blondes veulent tant jouer à la mère... Dernièrement sur ce forum, il y avait une fille qui se questionnait sur la consommation de son chum, du genre, ça lui prend sa bière à chaque soir, les réponses que j'ai vu là, m'ont un peu surprise... du genre "Moi mon chum doit toujours être en état de conduire" ou "moi après 2 bières, je lui dit que c'est assez" ou encore "Moi y'é pas question qu'il boive la semaine" Chacun à droit à sa vision de la consommation d'alcool, je suis d'accord, c'est pas la question, mais de surveiller son chum et de l'empêcher de faire le party une fois de temps en temps, je sais pas... mon chum a déjà une mère et moi j'ai déjà un bébé.... Il me semble que c'est pas la vision que j'ai du couple. Ou comme mon amie qui a donner la moitié du garde-robe de son chum, et qui va lui acheter des pantalons et des chemises neuves De quoi tu te mêles ? Son chum était super choqué et elle ne comprenait pas pourquoi je trouve ça très pathétique! |
MissPitounie (mmebou)Inscrit le : |
J'ai pu observer deux écoles de pensée
La première, ma grand-mère (aurait 86), Elle menait le foyer d'un main de fer dans un gants de velours. Elle gérait tout même l'argent de mon grand-père. Cela a fait beaucoup de chicanes avec ma mère. Mais un moment donner en écoutant un reportage ma grand-mère en a parler justement. Elle disait que si elle ne le fesait pas personne le ferait que mon grand-père était un "mou" ce que je veux dire par là c'est qu'il n'aurait pas été capable de le faire et que mon grand-père ca lui prenait une femme comme elle. Ensuite la deuxième; ma belle-mère (58 ans), elle s'est remariée avec un homme qui est vraiment "Germaine". Il gère tout en passant par les comptes et tout ce qui a attrait à l'argent. Elle ne fait que le menage, les repas et tout. Elle se fait carrément mené par le bout du nez. Elle plus elle grade ses parents (maison bi-génération). Eux préfère manger a midi et c'est pas midi et 10 . Et j'aurais plein d'autres exemples à écrire mais ca serait trop long. Dans mon couple ( moi 30 et lui 32), je dirais que c'est 50/50. Je gère les comptes parce que mon chum lui n'aime pas ça et étant un camionneur il n'a pas le temps, alors on m'appelle le ministre des finances. Mais en regardant ça on est deux tête forte et pour tant ca fonctionne. C'est comme si les "règles" se sont établis naturellement. Euphroisine : Tu disais plus haut que l'homme voudra répendre son "patrimoine génétique" c'est logique parce que dans l'ère préhistorique était un chasseur, donc ca sûrement dû rester dans ses gènes ! soit dit en passant y'a des femmes qui sont également infèle mais elles, ce sont plus emotionnel que l'homme. |
MarieCharloInscrit le : |
Euphroisine a écrit Et j'ajouterais (désolée, les filles, je sais que c'est plate à entendre) que biologiquement, l'homme voudra répandre son patriomoine génétique (donc, être infidèle). Encore là, on peut aussi choisir de se comporter d'une autre façon, mais personnellement, je me demande si la fidélité est si importante (puisqu'elle est contre nature). Rassurez-vous, ce n'est pas mon chum qui m'a mis ces idées-là dans la tête. J'y ai souvent pensé, surtout que dans le début de ma vingtaine, le gars avec qui j'étais et que j'adoooorais, me trompais. Je l'ai quitté, suis revenue avec... mille fois. Je me sentais trahie... mais en même temps je réfléchissais beaucoup sur l'infidélité. Maintenant, je reste d'avis que c'est contre nature. Qu'il y a des pulsions qui nous poussent à aller vers d'autres, que c'est notre corps qui nous le dicte et que c'est difficile de ne pas écouter son corps. (Il est là, notre instinct, à mon avis... quand le corps de la majorité des êtres humains les pousse à faire quelque chose...) L'église a beaucoup insisté pour installer une stabilité dans les familles en prônant la fidélité, le mariage, l'amour à la vie et à la mort pour toujours et contre vents et marées. Je n'aime pas en général ce qu'a fait l'institution religieuse de la religion... Mais pour la stabilité, je crois que c'est raisonnable. Pour que les gens se sentent en sécurité, pour qu'ils veuillent fonder une famille (et une grosse, comme l'église le souhaitait...), il faut une stabilité dans le couple. Il nous faut savoir que l'autre sera là même quand les difficultés seront elles aussi au rendez-vous. Je sais que certaines, courageuses, seront prêtes à élever des enfants seules et relèveront le défi haut la main. Mais de mon côté, malgré mon esprit aventureur, je n'ai pas cette envie, ni cette capacité. Il me faut la stabilité. Si j'avais comme impression que mon chum aurait envie de suivre ses pulsions sexuelles et d'aller forniquer partout, je n'aurais pas fondé une famille avec lui. Je ne nie pas ces pulsions, de mon côté comme du sien. Mais je ne pense plus, comme il y a quelques années, qu'il faut laisser la liberté à ces pulsions... Peut-être qu'un jour, la société aura évolué, qu'on sera sorti complètement des dogmes de l'église, ceux qui sont imprégnés en nous qu'on le veuille ou pas, et qu'on sera capable de regarder notre chum avec une autre sans ressentir de jalousie, simplement en respectant ces pulsions et en gardant confiance en l'amour de notre partenaire... (certains le font déjà, je les admire un peu...) Mais pour l'instant, la société nous inculque encore (à tort ou à raison...?) que la fidélité est une valeur nécessaire au couple et à sa longévité. Comment passer complètement à côté du seul modèle que l'on a?! |